POUR L'ASBL JULIE ET MELISSA, N'OUBLIEZ PAS ( « Télé Moustique »mardi 24 décembre 1996 pg 7)
POUR L'ASBL JULIE ET MELISSA, N'OUBLIEZ PAS
« Télé Moustique » du mardi 24 décembre 1996 page 7
Bouger contre les tentations d'immobilisme,parler contre la volonté de faire taire... C'est la philosophie des familles qui, parallèlement, s'intéressent de près à la création d'un Centre national (ou européen?) de recherche d'enfants disparus ou maltraités, calqué sur le modèle américain du National Center For Missing And Exploited Chiidren d'Arington.
« Le centre n'est pas encore sur pied... commente Gino Russo. Mais il faut bien savoir que nous sommes très attentifs aux projets du gouvernement sur sa création, nous avons exigé beaucoup de rendez-vous - avec De
Clerck, Vande Lanotte, Dehaene -, puisque notre souhait est évidemment d'être actifs autour de sa naissance »
Gino Russo. - Pendant la disparition de Julie et Mélissa, nous avons reçu beaucoup de dons spontanés. Ces dons s'accumulaient et nous avons pensé à une manière de rendre, de gérer cet argent, par rapport à un objet social qui, en réalité, résume tout ce que nous avons fait depuis le 24 juin 1995, date de l'enlèvement des enfants.
Nous avons dès lors couché sur papier le but de cette association. Les statuts définissent bien l'objectif: honorer et défendre la mémoire de Julie et Mélissa. Quant aux dons, ils devront, entre autres, servir à engager l'une ou l'autre personne qui s'occupera du suivi au jour le jour.
G.R. - De partout et de tout le monde. Cela allait du don de cent francs jusqu'à celui de dix mille francs; ils provenaient de toutes les classes sociales et de toutes les pensées politiques.
En ce sens, leurs origines illustrent parfaitement le fait que nous touchons tout le monde, de l'ingénieur au chômeur.
G.R. - Exactement. Pour nous, dans les faits, la création de l'association ne change pas grand-chose, elle va nous servir à continuer à exercer une influence sur des pouvoirs mais elle va aussi nous permettre, dans le futur, d'élargir le cadre en y amenant notre expérience... Alors, oui, ce sera un organe de pression mais qui, en réalité, existe déjà depuis le vingt-quatre juin; aujourd'hui, il a, disons, une forme plus pratique. Il ne faut pas oublier que nous devons déjà gérer tout ce que nous avons déjà reçu depuis des mois...
Réclamer une commission d'enquête publique, organiser
G.R. - Nous ne voulons pas être subventionnés; si les dons nous permettent de fonctionner en indépendants, c'est notre but. Je crois que la création de cette association ou celle des Comités blancs ennuient les institutions: c'est une façon de canaliser le sentiment de tous ceux qui adhèrent à ce que nous avons fait. En fait, nous avons fonctionné à l'envers. En général, on crée une ASBL, puis on essaie de la promouvoir. Nous, nous répondons à une demande.
G.R. - D'ailleurs lorsqu'on nous demande d'organiser des tournois de belote pour Julie et Mélissa, nous l'avons déjà expliqué, c'est non. Si l'action proposée se résume à aller jeter des tomates sur le Palais de justice, c est non, nous ne donnons pas notre accord. Il faut effectivement que tout ait un sens, nous tenons à ce que rien ne se disperse, que cela suive une logique, celle qui est aussi la philosophie des parents.
G.R. - Oui, mais le projet du disque était déjà présent à notre esprit, parce qu'il devait servir a appuyer la campagne d affichage et à sensibiliser l'opinion publique durant les recherches. Des bénévoles y ont travaillé et puis il s'est passé ce qui s'est passé... mais le projet a continué autour d une chaîne de solidarité, un peu sans nous, alors. Nous avons choisi l'un ou l'autre texte, mais il est à la hauteur de l'ambition: le disque traduit le sentiment d'inquiétude, celui du temps qui passe, du temps qui s'arrête, la révolte... et puis l'espoir.
Rue de l'Hôtel Communal, 48 à 4460 Grâce-Hollogne
Téléphone: 04/231.24.11
Fax: 04/231.20.93
Les dons peuvent être versés au numéro de compte: 240-02828-73
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