dimanche 7 décembre 2008

Marie France Botte étranglée (« Soir illustré » du mercredi 16 octobre 1996 page 40)


Marie France Botte étranglée

« Soir illustré » du mercredi 16 octobre 1996 page 40

 Celle qui consacre sa vie à la lutte contre les pédophiles a reçu plus d'une fois des menaces.Jamais aussi grave que cette fois. Pourquoi ?

Qui en veut à Marie-France Botte? En mai dernier, la jeune femme avait découvert le hall de son immeuble de Forest recouvert de graffitis au mercurochrome entourant des coupures de presse et une photo de sa fillette placardée sur les murs.

- Mercredi dernier, alors qu'elle rentrait vers 22h20 d'une conférence à Wodecq, dans les environs de Lessines, elle a été physiquement agressée dans le même hall de son immeuble.

Selon le témoignage de Marie France Botte, un homme chauve, d'une quarantaine d'années, l'a d'abord frappée violemment dans le dos; puis, la plaquant contre le mur, a tenté de l'étrangler en la serrant fortement à la gorge.

Je peux vous dire que cette fois, j'ai cru que ma dernière heure était venue, raconte-t-elle.

- Marie-France Botte, qui a déjà subi deux agressions en Thaïlande, connaît des éléments de self-défense. Elle s'est laissée tomber au sol, ce qui a fait lâcher prise à son agresseur. Profitant de ce répit, la jeune femme s'est alors précipitée vers la seconde porte du hall, celle donnant à l'intérieur de l'immeuble qui, par chance, était restée entrouverte, pour s'y engouffrer et empêcher son agresseur de la suivre.Je n'ose pas imaginer ce qui se serait passé si la porte avait été fermée.

Selon les dires de Marie-France Botte, pendant l'agression, l'individu lui a dit: «Tu vas payer pour tous; je vais te tuer», une menace similaire à celle qui avait été proférée la veille, par téléphone, sur  le GSM de Marie France Botte dont - fait curieux – seules quelques personnes de confiance, dans son entourage, connaissent le numéro.

Trois minutes après l'agression, la police de Forest arrivait sur place pour les constatations d'usage. Après sa déposition au poste de police, Marie-France Botte s'est rendue à l'hôpital Saint-Pierre, pour recevoir les soins qui s'imposaient. Des lésions au cou l'obligent à porter une minerve. Mais les blessures n'étant pas graves, elle ne devra la porter que pendant quelques jours.

Reste à savoir qui en veut à Marie-France Botte au point de vouloir l'assassiner. Selon une information parue dans le journal « De Morgen », vendredi, Marie France Botte aurait été agressée par l'un des membres d'un important réseau de prostitution enfantine existant depuis 25 ans, mettant en cause d'importantes personnalités de premier rang, dont Marc Dutroux n' était qu'un «fournisseur». Mais il n'apparaît pas que

Marie-France Botte ait disposé d'informations précises et circonstanciées relatives à l'existence d'un tel réseau, ni qu'elle les ait fournies aux enquêteurs.

La semaine dernière, on a reçu, à l'organisation, une ancienne victime de Dutroux-Nihoul, une personne qui a aujourd'hui 25 ans. Mon agression est peut-être liée à cela ?

Jean-Marc Veszely.

 

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