N’abandonnez pas !! ("CinéTéléRevue"24 octobre 1996 pg 7,8 et 9)
N’abandonnez pas !!
Ciné Télé Revue du jeudi 24 octobre 1996 pages 7,8 et 9
Dix semaines après avoir été miraculeusement retrouvée vivante, Sabine Dardenne a dû faire un effort surhumain pour participer à la marche blanche. Et ses larmes, comme la terreur qui l'habite sans cesse, ont touché au coeur. Les 78 jours passes dans la prison de Marc Dutroux ont laissé des traces indélébiles.
« C'est un enfant qu'on nous a enlevé, c'est une femme marquée qui est revenue », disent ses proches.
« Mais Sabine n'a pas vécu sa puberté. Ce n'est jamais bon. »
Avant, l'adolescente, qui aura 13 ans ces jours-ci, se tournait souvent vers son père. Aujourd'hui, elle a peur de l'approcher à moins d'un mètre et se réfugie sans cesse chez sa maman.
« C'était une enfant joyeuse et très vivante », a confie celle-ci. « Sabine aimait beaucoup jouer en rue avec ses amies. Aujourd'hui, elle ne pourrait plus sortir seule. Elle est devenue plus dure. Parfois, elle parle de son expérience. Nous préférons l'écouter que l'interroger. Mon mari et moi avons recommencé à travailler. Sabine va à l'école. Jour et nuit, nous sommes disponibles pour elle. Une collègue de Mme Dardenne a confié combien était grand le désarroi de la petite.
« Elle ne va pas bien. On voudrait tant l'aider. On aimerait que toutes les lettres et les peluches qu'elle reçoit encore soient le signe d'un nouveau départ dans la vie. »
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« Elle connaît des vides terribles », a confié son père. En arrivant chez le Premier ministre, Sabine, effrayée par les caméras de télévision et les flashes des photographes, qui lui ont rappelé sa libération et son cauchemar, a, dans un premier temps, refusé d'entrer.
Il a fallu que Marie-Noëlle Bouzet la protège avec un bouquet de fleurs pour que, fébrilement, elle pénètre dans la cour et serre la main de Jean-Luc Dehaene (photo ci-dessous).
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Plus tard, le papa de Julie a été complètement vaincu par la fatigue dans les studios de RTL-TVI, au point qu'il s'est assoupi quand on lui a donné la parole. « C'est vous qui nous permettez de tenir », a embrayé Carine Russo.
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Et si, demain, on leur construisait un avenir meilleur ?
Et si, enfin, nos décideurs choisissaient de travailler dans l'intérêt du public, et non pour satisfaire leurs ambitions personnelles ?
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