lundi 11 août 2008

Michel Nihoul le retors('Soir illustré'4 septembre 1996 p10,11)


Michel Nihoul le retors

« Soir illustré » du mercredi 4 septembre 1996 page 10,11

Michel Nihoul n'a, paraît-il, as toujours eu l'air qu'il a sur es différentes photos publiées par la presse.

Pour ceux qui l'ont bien connu et qui ont travaillé avec lui, il avait plutôt des allures de dandy et une gueule sympa. Toujours tiré à quatre épingles, sa présentation parfaite et un bagou certain auraient largement inspiré la confiance de plusieurs personnalités politiques.

Michel Nihoul avait en effet créé une société de relations publiques du nom de "Nihoul International", une radio libre du nom de "Radio Cinquantenaire", ainsi qu'une revue toutes boîtes distribuées dans différentes communes.

C'est par l'intermédiaire de ces supports médiatiques que Michel Nihoul aurait assuré la promotion des campagnes électorales de certains membres du PSC comme Jean Leroy qui a, il y a peu, été candidat sur une liste du Front National et qui siège maintenant comme indépendant en qualité de conseiller communal à Bruxelles-ville.

Jean Leroy est pensionné comme échevin de la ville de Bruxelles, pensionné en tant qu'administrateur délégué de la Compagnie des Eaux et pré-pensionné en qualité de député de la région de Bruxelles capitale. Michel Demaret, ancien bourgmestre de la ville de Bruxelles, aurait également bénéficié des talents de Nihoul.


De même, l'ancien avocat Deleuze, rayé du barreau et ancien président de la Caisse Publique de prêts. Du côté PRL, les campagnes électorales organisées par Michel Nihoul auraient aussi profité à Claude Michel, conseiller communal.

• En peu de temps, Michel Nihoul était donc devenu l'homme de confiance de diverses personnalités du monde politique.


Son ASBL "La vie Laekenoise" dans laquelle on retrouve encore l'ex-avocat Deleuze, servait aussi à promouvoir ces diverses campagnes en organisant des foires, des fêtes diverses, des bals et même un championnat de boxe américaine dans les locaux de la maison communale.

• Michel Nihoul ne s'est cependant pas limité à organiser la promotion des campagnes électorales de ses relations politiques. Il avait aussi créé un guide des commerçants locaux sans toutefois négliger de participer à diverses combines, comme la vente de produits pharmaceutiques avec la complicité d'un employé d'une société pharmaceutique.


Une société pour laquelle il était parvenu à être l'imprimeur attitré des cartes de visites. Après avoir volontairement oublié de livrer quelques gros clients de cette entreprise, il sera aussi impliqué dans la fameuse affaire du Centre Médical de l'Est, à Liège.

• En janvier 1989, il est placé sous mandat d'arrêt dans l'affaire SOS Sahel. Cette ASBL qui prétendait jouer le rôle d'une organisation d'aide humanitaire, avait, soi-disant, pour objectif d'aider les malheureux habitants de cette région économiquement défavorisée.


Pendant deux années donc, Michel Nihoul a récolté d'importantes sommes d'argent en faveur de cette organisation jugée respectable et remplissait, par la même occasion, son compte bancaire en Suisse. Cette juteuse affaire se solda par son arrestation. Il fut mis en détention préventive pour le détournement d'une somme de 5.000.000 F avec inculpation de faux et usage de faux, faux en écritures, banqueroute frauduleuse, banqueroute simple et escroquerie!

L'affaire devrait être jugée le 23 octobre prochain, à la 49e chambre du Tribunal Correctionnel, à Bruxelles. A moins que Michel Nihoul ne soit jugé en cour d'Assises dans l'affaire Dutroux.

A sa sortie de prison, Michel Nihoul n'avait plus un franc.

Mais apparemment, rien n'arrête ce genre de personnage, faut-il le dire, assez surprenant. Il ne lui faudra que quelques semaines pour s'organiser et retomber sur ses pattes.

Il devient rapidement le roi de la moule et pour vendre une panoplie de denrées alimentaires, il crée "La maison des chefs" rue de Moorslede, à Bruxelles. Il vend de tout à tout le monde, surtout à des dizaines de restaurants de la capitale: des fleurs, du riz, du foie gras ou des poulets congelés.

Mais pour cet escroc notoire, la tentation est à nouveau trop forte. Il se taille avec l'argent d'une commande de plusieurs tonnes de poulets congelés, et est à nouveau poursuivi pour faillite frauduleuse, en attendant de se voir impliqué dans l'affaire Dutroux et peut-être aussi, dans un trafic d' extasy. A suivre.

Michel Jaspar.

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Charleroi Bratislava : La piste de l’est

« Soir illustré » du mercredi 4 septembre 1996 page 10,11

Mercredi 28 août, six enquêteurs belges arrivaient à Prague dans le cadre des recherches entreprises sur les disparitions d'An Marchal et Eefje Lambrecks. Policiers et gendarmes, dirigés par le commissaire Van Tieghem ont tenté de vérifier ou d'infirmer certaines dépositions indiquant que les deux jeunes limbourgeoises pourraient avoir été vendues à un réseau de prostitution tchèque.

Dans son numéro du 28 août, l'Hebdo de Lausanne affirmait que c'est en Slovaquie que Marc Dutroux et ses comparses se rendaient fréquemment, notamment dans la région de Topolcany au nord-est de Bratislava.


L'hebdomadaire suisse affirme avoir retrouvé un certain nombre de jeunes femmes qui auraient été en relation avec Dutroux et ses complices.
Une certaine Vanda D. aurait même eu un enfant de Michel Lelièvre, le 8 juin dernier.

Cet enfant inscrit sur le registre d'état civil de Topolcany sous le nom de sa mère a néanmoins reçu le prénom de son père, Michel. S a mère rencontra Marc Dutroux, Michel Lelièvre et Michel Diakostavrianos dans une station thermale du sud du pays, à Dudince. Le trio fréquentait assidûment les boîtes de nuit. Dutroux en particulier s'intéressait aux très jeunes filles.

L'Hebdo a également interrogé Emilia, âgée de 21 ans, qui a entretenu une relation suivie avec Michel Diakostavrianos. Emilia s’est rendue plusieurs fois à Charleroi et dans la région, quelques personnes se souviennent effectivement d'une Emilia avec laquelle s'affichait complaisamment Diakostavrianos.


Lorsqu'on l'interrogeait sur le pays d'origine de sa compagne, il souriait en disant, "elle vient de l'Est". Eva, elle, avait noué une relation "sentimentalo amicale" avec Dutroux.
Elle garde un souvenir étrange de ses séjours à Charleroi où elle se rendait avec sa petite soeur: "Nous avions perpétuellement l'impression d'être dans un état second, comme si nous avions absorbé des médicaments ou des stupéfiants".

Elle se rappelle s'être endormie, un soir de juillet 1995, pour se réveiller 3 jours plus tard. Depuis l'arrestation de Dutroux, Eva fait des cauchemars en imaginant la façon dont le criminel pédophile aurait pu utiliser ses "absences", ainsi que celles de sa jeune soeur.

Les révélations de l'Hebdo ont trouvé un curieux écho avec les déclarations du responsable du bureau d'Interpol à Bratislava, Rudolf Gadjos. Le policier a indiqué que Marc Dutroux était soupçonné du meurtre d'une jeune Slovaque, une tzigane tuée au mois de juillet à quelques kilomètres de Topoclany.
Le portait robot du meurtrier révèlerait des ressemblances troublantes avec celui de Dutroux.

Cet itinéraire slovaque sera sans doute arpenté par le commissaire Van Thieghem et ses hommes qui ont débuté leurs recherches en République Tchèque où les ont conduits des témoignages recueillis en Belgique.

A.V.D.E.








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