Silences sur les boulettes liégeoises
Silences sur les boulettes liégeoises
« La Wallonie » du jeudi 22 août 1996 page 8
C'est un véritable pavé dans la mare de la justice liégeoise qu'a lancé RTL TVi, en faisant état mardi soir d'un document accablant qui démontre que les forces de l'ordre étaient au courant des horribles projets de Marc Dutroux depuis le mois de juin 1993.
« La Wallonie » du jeudi 22 août 1996 page 8
C'est un véritable pavé dans la mare de la justice liégeoise qu'a lancé RTL TVi, en faisant état mardi soir d'un document accablant qui démontre que les forces de l'ordre étaient au courant des horribles projets de Marc Dutroux depuis le mois de juin 1993.
Pis encore, toujours selon nos confrères, deux notes confidentielles ont atteri, pour information, sur le bureau des enquêteurs liégeois chargés du dossier "Julie et Mélissa".
Des notes relatives à la personnalité de Dutroux et à ses agissements. La première leur a été transmise quinze jours seulement après la disparition des deux fillettes, et la seconde en août 95.
Hier, tant le Parquet de Liège que le Parquet de Mons se sont refusés à tout commentaire.
La présentation, mardi soir sur l'antenne de RTL-TVi d'un document selon lequel les enquêteurs liégeois chargés du dossier de la double disparition de Julie et Métissa auraient été, dès 1993, mis au courant de la personnalité et des projets de Marc Dutroux a suscité aussitôt le plus vif émoi dans les milieux proches du palais de justice de Liège.
Mais si les commentaires vont bon train dans les couloirs du palais, aucune réaction officielle n'a cependant été enregistrée auprès des plus hautes autorités judiciaires.
Celles-ci étaient d'ailleurs très difficilement contactables hier tout au long de la journée.
Celles-ci étaient d'ailleurs très difficilement contactables hier tout au long de la journée.
Seule Martine Doutrewe, la juge d'instruction chargée de l'enquête sur la double disparition de Julie et Mélissa, a pu être contactée dans le courant d e l'après-midi à son bureau mais s'est limitée à une très brève réponse: «Je n e ferai aucun commentaire ni déclaration. Je n'y serais d'ailleurs pas autorisée. S'il y a lieu, c'est le parquet qui s'en chargera et fera un communiqué. C'est la seule voie possible ».
Pas avant les funérailles
De fait, au parquet de Liège, un porte-parole du 1er substitut Charles Hombroise -qui remplace actuellement le procureur du Roi Anne Bourguignon, en vacances - devait déclarer peu après que «nous envisageons de publier une réaction ou un communiqué de presse, mais pas aujourd'hui ». Ce sera sans doute pour demain (lisez aujourd'hui) après les funérailles. Ce que nous a confirmé, dans la foulée, un autre membre d u Parquet : « Il n' y aura aucune déclaration officielle avant les funérailles... »
Le procureur général Anne Thily et le 1er substitut Charles Hombroise, qui remplit actuellement les fonctions de procureur du Roi, étaient hier après-midi en réunion. Ils étudiaient les éléments de réponse aux questions que posent les journalistes sur le "dysfonctionnement" de la justice liégeoise. Le secrétaire d'Anne Thily se contentant de nous préciser, au Parquet général, que « Madame Thily attend toujours les procès-verbaux (Ndlr: relatifs à l'enquête) avant de s'exprimer... »
Que sont devenus ces documents?
Cependant, pour une autre source judiciaire liégeoise particulièrement autorisée mais qui a souhaité s'exprimer sous le couvert de l'anonymat, on dit tout ignorer de l'existence même de ces documents et l'on fait remarquer : « L'affaire mérite incontestablement un examen sérieux. On a fait état sur RTLi d'un fax dont on ignore l'origine et qui aurait été envoyé auxautorités liégeoises - magistrats ou enquêteurs ? - en août 1993. C'est évidemment surprenant. Pourquoi pareil document aurait-il été acheminé à liège il y a trois ans, alors que le dossier "Julie et Métissa" n'a été ouvert qu'en juin 1995. Quel intérêt y avait-il de signaler à la justice de Liège qu'un habitant de la région de Charleroi construisait chez lui une cave "pour y loger des enfants en attente d'être expédiés à l'étranger ?". Liège n'était chargé d'aucune enquête de ce genre à l'époque. Et si vraiment un tel document a été transmis aux autorités judiciaires de la Cité ardente, celles-ci ont dû logiquement l'envoyer à Charleroi poursuite éventuelle ».
Une version que contredit, sous couvert de l'anonymat toujours, un enquêteur liégeois, pour n'a pas hésité à confirmer l'existence de ces documents, sans pouvoir préciser « ce qu'ils sont devenus »).
Accès complet au dossier
Pour sa part, Me Victor Hissel, l'avocat des familles Lejeune et Russo, souhaite lui aussi ne se prononcer sur cette affaire qu'après mure réflexion, « afin d'avoir le temps de proposer une réaction cohérente ». Mais sur un autre plan, Victor Hissel a confirmé qu'il a envoyé mercredi après-midi au président de la Cour d'appel de Bruxelles une requête en réouverture des débats afin d'obtenir l'accès complet au dossier, ce qui lui a été refusé précédemment.
Cette procédure risque cependant de prendre un certain temps et il faudra tout d'abord, après les actuelles vacances judiciaires, fixer une date pour une audience où l'on débattra en premier lieu de la recevabilité et de la nécessité de pareille requête. Mais on sait que le temps ne compte pas pour les parents de Julie et Métissa, décidés à poursuivre leur combat jusqu'au bout et par tous les moyens, ainsi qu'ils l'ont encore souligné dans leur lettre ouverte, lue dimanche après-midi au cours de leur conférence de presse.
« Nous ne renoncerons jamais à réclamer le droit d'accès au dossier de l'instruction car la justice ne peut se réfugier sans cesse dans le secret de l'instruction pour mieux protéger ses carences, ses dysfonctionnements et ses échecs », avaient-ils dit en substance.
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Le superintendant de Scotland Yard, John Bennett, est arrivé en renfort
« La Wallonie » du jeudi 22 août 1996 page 8
Le Procureur du Roi d e Neufchâteau, - Michel Bourlet, a confirmé que le superintendant de la police britannique John Bennett est arrivé mercredi dans l'après-midi à la gendarmerie de Neufchâteau. Il a été présenté aux responsables des diverses structures d'enquêtes et une réunion de travail a déjà eu lieu.
John Bennett, de Scotland Yard, agira en tant que consultant et devra apporter la certitude qu'il n'y a vraiment plus aucun corps à retrouver tant à Sars la Buissière que dans les diverses propriétés de Marc Dutroux et de ses complices.
Pas avant les funérailles
De fait, au parquet de Liège, un porte-parole du 1er substitut Charles Hombroise -qui remplace actuellement le procureur du Roi Anne Bourguignon, en vacances - devait déclarer peu après que «nous envisageons de publier une réaction ou un communiqué de presse, mais pas aujourd'hui ». Ce sera sans doute pour demain (lisez aujourd'hui) après les funérailles. Ce que nous a confirmé, dans la foulée, un autre membre d u Parquet : « Il n' y aura aucune déclaration officielle avant les funérailles... »
Le procureur général Anne Thily et le 1er substitut Charles Hombroise, qui remplit actuellement les fonctions de procureur du Roi, étaient hier après-midi en réunion. Ils étudiaient les éléments de réponse aux questions que posent les journalistes sur le "dysfonctionnement" de la justice liégeoise. Le secrétaire d'Anne Thily se contentant de nous préciser, au Parquet général, que « Madame Thily attend toujours les procès-verbaux (Ndlr: relatifs à l'enquête) avant de s'exprimer... »
Que sont devenus ces documents?
Cependant, pour une autre source judiciaire liégeoise particulièrement autorisée mais qui a souhaité s'exprimer sous le couvert de l'anonymat, on dit tout ignorer de l'existence même de ces documents et l'on fait remarquer : « L'affaire mérite incontestablement un examen sérieux. On a fait état sur RTLi d'un fax dont on ignore l'origine et qui aurait été envoyé auxautorités liégeoises - magistrats ou enquêteurs ? - en août 1993. C'est évidemment surprenant. Pourquoi pareil document aurait-il été acheminé à liège il y a trois ans, alors que le dossier "Julie et Métissa" n'a été ouvert qu'en juin 1995. Quel intérêt y avait-il de signaler à la justice de Liège qu'un habitant de la région de Charleroi construisait chez lui une cave "pour y loger des enfants en attente d'être expédiés à l'étranger ?". Liège n'était chargé d'aucune enquête de ce genre à l'époque. Et si vraiment un tel document a été transmis aux autorités judiciaires de la Cité ardente, celles-ci ont dû logiquement l'envoyer à Charleroi poursuite éventuelle ».
Une version que contredit, sous couvert de l'anonymat toujours, un enquêteur liégeois, pour n'a pas hésité à confirmer l'existence de ces documents, sans pouvoir préciser « ce qu'ils sont devenus »).
Accès complet au dossier
Pour sa part, Me Victor Hissel, l'avocat des familles Lejeune et Russo, souhaite lui aussi ne se prononcer sur cette affaire qu'après mure réflexion, « afin d'avoir le temps de proposer une réaction cohérente ». Mais sur un autre plan, Victor Hissel a confirmé qu'il a envoyé mercredi après-midi au président de la Cour d'appel de Bruxelles une requête en réouverture des débats afin d'obtenir l'accès complet au dossier, ce qui lui a été refusé précédemment.
Cette procédure risque cependant de prendre un certain temps et il faudra tout d'abord, après les actuelles vacances judiciaires, fixer une date pour une audience où l'on débattra en premier lieu de la recevabilité et de la nécessité de pareille requête. Mais on sait que le temps ne compte pas pour les parents de Julie et Métissa, décidés à poursuivre leur combat jusqu'au bout et par tous les moyens, ainsi qu'ils l'ont encore souligné dans leur lettre ouverte, lue dimanche après-midi au cours de leur conférence de presse.
« Nous ne renoncerons jamais à réclamer le droit d'accès au dossier de l'instruction car la justice ne peut se réfugier sans cesse dans le secret de l'instruction pour mieux protéger ses carences, ses dysfonctionnements et ses échecs », avaient-ils dit en substance.
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Le superintendant de Scotland Yard, John Bennett, est arrivé en renfort
« La Wallonie » du jeudi 22 août 1996 page 8
Le Procureur du Roi d e Neufchâteau, - Michel Bourlet, a confirmé que le superintendant de la police britannique John Bennett est arrivé mercredi dans l'après-midi à la gendarmerie de Neufchâteau. Il a été présenté aux responsables des diverses structures d'enquêtes et une réunion de travail a déjà eu lieu.
John Bennett, de Scotland Yard, agira en tant que consultant et devra apporter la certitude qu'il n'y a vraiment plus aucun corps à retrouver tant à Sars la Buissière que dans les diverses propriétés de Marc Dutroux et de ses complices.
La maison de l'horreur
John Bennett avait dirigé l'enquête qui avait abouti à l'arrestation de Frédérick et de Rosemary West, les meurtriers de ce que l'on appelé la "maison de l'horreur" de Gloucester, dans le sud de l'Angleterre. On y avait retrouvé les cadavres de dix jeunes femmes enterrées soit dans le jardin soit dans la cave.
John Bennett avait dirigé l'enquête qui avait abouti à l'arrestation de Frédérick et de Rosemary West, les meurtriers de ce que l'on appelé la "maison de l'horreur" de Gloucester, dans le sud de l'Angleterre. On y avait retrouvé les cadavres de dix jeunes femmes enterrées soit dans le jardin soit dans la cave.
Pas de nouveaux mandats hier soir
Diverses personnes ont été à nouveau interrogées durant la journée de mercredi. En début de soirée, aucun nouveau mandat n'avait été décerné. Aucune confirmation de rumeurs faisant état d'une nouvelle interpellation du Grec de Mont sur Marchiennes interpellé en fin de semaine dernière et remis en liberté dans le courant du week-end n'a pu être obtenue.
Diverses personnes ont été à nouveau interrogées durant la journée de mercredi. En début de soirée, aucun nouveau mandat n'avait été décerné. Aucune confirmation de rumeurs faisant état d'une nouvelle interpellation du Grec de Mont sur Marchiennes interpellé en fin de semaine dernière et remis en liberté dans le courant du week-end n'a pu être obtenue.
La moto rouge
A source proche de l'enquête, on se refusait à émettre des commentaires sur certaines informations faisant notamment état de la découverte de vêtements d'enfants à Jumet, au domicile de Bernard Weinstein, l'ancien complice de Dutroux. On se montrait également plus que sceptique vis-à-vis de la "piste sud-africaine" et de celle de la "moto rouge".
Le transfert des voitures entreposées chez Dutroux à Sars La Buissière vers la gendarmerie de Charleroi, où elles seront passées au peigne fin, s'est également poursuivi mercredi.
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Un pédophile Allemand arrêté à Manille
« La Wallonie » du jeudi 22 août 1996 page 8
La police philippine a arrêté mercredi un Allemand de 63 ans qui avait abusé sexuellement de jeunes enfants. Cet homme, qui possède un hôtel à Obando près de Manille, aurait attiré chez lui sous de faux prétextes des garçons âgés de 13 à 17 ans et aurait alors abusé d'eux sexuellement Lors de son arrestation, l'Allemand était en compagnie d'un jeune de 17 ans, nu.
Deux enfants l'avaient dénoncé à la police. L'Allemand leur avait promis des vêtements de sport, un repas et de l'argent s'ils l'accompagnaient chez lui.
Depuis quelques mois, les Philippines traquent avec fermeté les abus sexuels commis par des touristes sur des enfants. En mai dernier, un homme d'affaires australien a été condamné à une peine de prison parce qu'il avait eu des rapports sexuels avec une fillette de 12 ans. Plus tôt cette année, un Néerlandais d e 23 ans avait été arrêté pour débauche sur un mineur d'âge.
L'homme a été libéré sous caution et a réussi à s'échapper vers les Pays-Bas.
Deux enfants disparus dimanche en Angleterre
Deux enfants, un garçonnet de quatre ans et sa soeur de six ans, sont recherchés depuis dimanche après avoir disparu sur une plage proche de Hunsta ton, dans le Norfolk (est de l'Angleterre).
Les deux enfants avaient été aperçus se dirigeant vers la mer et les recherches, entamées dès dimanche soir, étaient initialement concentrées le long des côtes car la police pensait que les enfants avaient pu se noyer.
Cependant, les recherches ont été étendues mercredi à l'intérieur des terres, a annoncé la police locale qui a précisé qu'elle cherchait à interroger un homme qui avait parlé aux parents des deux enfants, Jodi et Tom Loughlin, peu avant leur disparition.
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Enquête aux USA et en Afrique du sud
Des trafics de morceaux de corps humains
La police sud-africaine et la police fédérale américaine enquêtent actuellement sur un éventuel trafic international de morceaux de corps humains ou de pédophilie, qui pourrait être lié à l'enquête de la police belge sur les enlèvements de fillettes et de jeunes filles avoués par Marc Dutroux, a-t-on appris mercredi à Pretoria.
Le chef de la police, Reggie Marimuthu, a précisé que les enquêteurs sud-africains, belges et américains ont confronté leurs informations sur les ressemblances "étranges existant entre les deux affaires, en Afrique du Sud et en Belgique.
27 enfants
Marc Dutroux est responsa ble de l'enlèvement en Belgique de six petites filles et de la mort de deux d'entre elles, tandis qu'en Afrique d u Sud, la police enquête sur la disparition de cinq fillettes, liée selon elle aux activités d'un pédophile de Pretoria décédé en 1990, a précisé M. Marimuthu.
Ce pédophile, Gert van Rooyen, pourrait également être lié à la disparition non élucidée de 27 autres enfants sud africains durant les trois dernières années, selon la même source.
Une équipe de quatre enquêteurs sud-africains a commencé à mener une enquête aux côtés du FBI sur les relations existant entre ces deux affaires. La police belge devrait répondre "très bientôt» aux questions posées par la police sud-africaine à ce sujet, a ajouté M.Marimuthu.
Cela reste théorique pour l'instant, mais nous sommes inquiets de la possibilité d'un réseau international de trafic de chair blanche, impliquant le commerce de morceaux de corps humains et l'échange d'informations.
Il peut s'agir aussi d'un réseau de pédophilie", a-t-il dit.
Un réseau international
En Belgique, l'enquête ouverte la semaine dernière sur les enlèvements de fillettes avoués par Marc Dutroux- même si la justice belge refuse de le dire officiellement - privilégie la piste d'un réseau pédophile aux ramifications internationales.
Selon M. Marimuthu, Dutroux pourrait avoir utilisé les mêmes moyens d'opérer que Van Rooyen, soupçonné de l'enlèvement de cinq fillettes disparues en 1989.
Il les aurait tuées dans sa maison de Pretoria - surnommée la "maison des horreurs" - ou les auraient exportées vers d'autres pays africains.
En mai dernier, la police avait effectué des fouilles dans la maison du pédophile, mais en vain.
Elle n'exclut pas que les petites filles puissent avoir été tuées par Van Rooyen et sa maîtresse, Joey Haarhoff, dans le cadre de rituels sataniques courants en Afrique d u Sud. Van Rooyen et Haarhoff se sont suicidés en 1990, alors qu'ils étaient recherchés par la police.
M. Marimuthu a indiqué qu'il pourrait se rendre en Belgique avec une équipe d'enquêteurs
"Si nous sommes convaincus qu'il existe un lien fort entre la situation ici e t ce qui se passe là-bas".
"Il y a d e fortes présomptions qu'existe une sorte de réseau international, a-t-il ajouté, mais nous ne savons pas exactement jusqu'où cela va."
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Weinstein : Appel à témoins
« La Wallonie » du jeudi 22 août 1996 page 8
Bernard Weinstein, né le 4 mars 52 à vantes (France) était connu comme voleur de voitures. Selon Dutroux, c'est lui qui avec Michel Lelièvre, aurait enlevé Julie et Métissa. Dutroux a avoué l'avoir supprimé en l'enterrant vivant après l'avoir drogué.
A la demande du Procureur du Roi Bourlet à Neufchâteau, le Service Général d'Appui Policier nous prie de diffuser l'avis suivant: nous diffusons la photographie de Bernard Weinstein, impliqué dans l'affaire des enfants disparus et pouvant éventuellement rentrer en ligne de compte pour d'autres faits.
Suite aux récents événements et vu le caractère grave de l'affaire, il est demandé la coopération du public.
Toute personne pouvant mettre en relation cet individu avec des faits punissables, ou pouvant fournir des informations utiles, est priée de se faire connaître.
Toutes personnes pouvant fournir des informations est priée de contacter le numéro unique 0800-97779 au Bureau Central des Recherches de la Gendarmerie.
Tout appel sera traité avec la plus grande discrétion.
A source proche de l'enquête, on se refusait à émettre des commentaires sur certaines informations faisant notamment état de la découverte de vêtements d'enfants à Jumet, au domicile de Bernard Weinstein, l'ancien complice de Dutroux. On se montrait également plus que sceptique vis-à-vis de la "piste sud-africaine" et de celle de la "moto rouge".
Le transfert des voitures entreposées chez Dutroux à Sars La Buissière vers la gendarmerie de Charleroi, où elles seront passées au peigne fin, s'est également poursuivi mercredi.
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Un pédophile Allemand arrêté à Manille
« La Wallonie » du jeudi 22 août 1996 page 8
La police philippine a arrêté mercredi un Allemand de 63 ans qui avait abusé sexuellement de jeunes enfants. Cet homme, qui possède un hôtel à Obando près de Manille, aurait attiré chez lui sous de faux prétextes des garçons âgés de 13 à 17 ans et aurait alors abusé d'eux sexuellement Lors de son arrestation, l'Allemand était en compagnie d'un jeune de 17 ans, nu.
Deux enfants l'avaient dénoncé à la police. L'Allemand leur avait promis des vêtements de sport, un repas et de l'argent s'ils l'accompagnaient chez lui.
Depuis quelques mois, les Philippines traquent avec fermeté les abus sexuels commis par des touristes sur des enfants. En mai dernier, un homme d'affaires australien a été condamné à une peine de prison parce qu'il avait eu des rapports sexuels avec une fillette de 12 ans. Plus tôt cette année, un Néerlandais d e 23 ans avait été arrêté pour débauche sur un mineur d'âge.
L'homme a été libéré sous caution et a réussi à s'échapper vers les Pays-Bas.
Deux enfants disparus dimanche en Angleterre
Deux enfants, un garçonnet de quatre ans et sa soeur de six ans, sont recherchés depuis dimanche après avoir disparu sur une plage proche de Hunsta ton, dans le Norfolk (est de l'Angleterre).
Les deux enfants avaient été aperçus se dirigeant vers la mer et les recherches, entamées dès dimanche soir, étaient initialement concentrées le long des côtes car la police pensait que les enfants avaient pu se noyer.
Cependant, les recherches ont été étendues mercredi à l'intérieur des terres, a annoncé la police locale qui a précisé qu'elle cherchait à interroger un homme qui avait parlé aux parents des deux enfants, Jodi et Tom Loughlin, peu avant leur disparition.
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Enquête aux USA et en Afrique du sud
Des trafics de morceaux de corps humains
La police sud-africaine et la police fédérale américaine enquêtent actuellement sur un éventuel trafic international de morceaux de corps humains ou de pédophilie, qui pourrait être lié à l'enquête de la police belge sur les enlèvements de fillettes et de jeunes filles avoués par Marc Dutroux, a-t-on appris mercredi à Pretoria.
Le chef de la police, Reggie Marimuthu, a précisé que les enquêteurs sud-africains, belges et américains ont confronté leurs informations sur les ressemblances "étranges existant entre les deux affaires, en Afrique du Sud et en Belgique.
27 enfants
Marc Dutroux est responsa ble de l'enlèvement en Belgique de six petites filles et de la mort de deux d'entre elles, tandis qu'en Afrique d u Sud, la police enquête sur la disparition de cinq fillettes, liée selon elle aux activités d'un pédophile de Pretoria décédé en 1990, a précisé M. Marimuthu.
Ce pédophile, Gert van Rooyen, pourrait également être lié à la disparition non élucidée de 27 autres enfants sud africains durant les trois dernières années, selon la même source.
Une équipe de quatre enquêteurs sud-africains a commencé à mener une enquête aux côtés du FBI sur les relations existant entre ces deux affaires. La police belge devrait répondre "très bientôt» aux questions posées par la police sud-africaine à ce sujet, a ajouté M.Marimuthu.
Cela reste théorique pour l'instant, mais nous sommes inquiets de la possibilité d'un réseau international de trafic de chair blanche, impliquant le commerce de morceaux de corps humains et l'échange d'informations.
Il peut s'agir aussi d'un réseau de pédophilie", a-t-il dit.
Un réseau international
En Belgique, l'enquête ouverte la semaine dernière sur les enlèvements de fillettes avoués par Marc Dutroux- même si la justice belge refuse de le dire officiellement - privilégie la piste d'un réseau pédophile aux ramifications internationales.
Selon M. Marimuthu, Dutroux pourrait avoir utilisé les mêmes moyens d'opérer que Van Rooyen, soupçonné de l'enlèvement de cinq fillettes disparues en 1989.
Il les aurait tuées dans sa maison de Pretoria - surnommée la "maison des horreurs" - ou les auraient exportées vers d'autres pays africains.
En mai dernier, la police avait effectué des fouilles dans la maison du pédophile, mais en vain.
Elle n'exclut pas que les petites filles puissent avoir été tuées par Van Rooyen et sa maîtresse, Joey Haarhoff, dans le cadre de rituels sataniques courants en Afrique d u Sud. Van Rooyen et Haarhoff se sont suicidés en 1990, alors qu'ils étaient recherchés par la police.
M. Marimuthu a indiqué qu'il pourrait se rendre en Belgique avec une équipe d'enquêteurs
"Si nous sommes convaincus qu'il existe un lien fort entre la situation ici e t ce qui se passe là-bas".
"Il y a d e fortes présomptions qu'existe une sorte de réseau international, a-t-il ajouté, mais nous ne savons pas exactement jusqu'où cela va."
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Weinstein : Appel à témoins
« La Wallonie » du jeudi 22 août 1996 page 8
Bernard Weinstein, né le 4 mars 52 à vantes (France) était connu comme voleur de voitures. Selon Dutroux, c'est lui qui avec Michel Lelièvre, aurait enlevé Julie et Métissa. Dutroux a avoué l'avoir supprimé en l'enterrant vivant après l'avoir drogué.
A la demande du Procureur du Roi Bourlet à Neufchâteau, le Service Général d'Appui Policier nous prie de diffuser l'avis suivant: nous diffusons la photographie de Bernard Weinstein, impliqué dans l'affaire des enfants disparus et pouvant éventuellement rentrer en ligne de compte pour d'autres faits.
Suite aux récents événements et vu le caractère grave de l'affaire, il est demandé la coopération du public.
Toute personne pouvant mettre en relation cet individu avec des faits punissables, ou pouvant fournir des informations utiles, est priée de se faire connaître.
Toutes personnes pouvant fournir des informations est priée de contacter le numéro unique 0800-97779 au Bureau Central des Recherches de la Gendarmerie.
Tout appel sera traité avec la plus grande discrétion.
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