Silence sur la cité ardente(La Meuse vendredi 23 août 1996)
Silence sur la cité ardente
« La Meuse » du vendredi 23 août 1996 page 12
A 11 heures, Liège, comme les autres villes, s'est recueillie.
Une extraordinaire unité des cœurs
Jeudi sur le coup de onze heures, Liège est restée ville morte l'espace d'une minute. Les ouvriers des chantiers se sont figés tout comme les employés du TEC, les policiers de service, les taximen, quelques badauds.
Le temps d'une pensée émue à l'adresse de Julie, Mélissa et de leurs parents. Si les cloches des églises se sont fait entendre, relayées par les klaxons de voitures, la sirène du palais provincial par contre n'a pas fonctionné. L'explication nous a été donnée par fa Protection civile de Kemexhe qui dépend du ministère de l'Intérieur. En fait,le fonctionnement des sirènes partout en Belgique, est programmé par ordinateur. Elles se mettent a fonctionner les premiers jeudis de chaque mois.Pour changer cette programmation, il aurait fallu un ordre de la direction générale du ministère de l'intérieur.
A Crisnée toutefois, à la caserne de la Protection civile où il subsiste une sirène manuelle, elle a fonctionné à 10 h 45 puis à 11 h 15 pour rendre hommage aux deux petites martyres.
- A Liège-Centre, les volets de la plupart des magasins et entreprises commerciales sont restés baissés de 9 à 12 h. Les rues de l'Université et de la Régence paraissaient désertes. Même la place Saint-Lambert avait perdu son animation habituelle.
Sur les vitrines, certaines affichettes reprenant les photos des fillettes étaient bordées de crêpe. Les drapeaux des administrations, des banques, et autres établissements privés étaient en berne, comme pour un deuil national.
- La petite rue Haute Sauvenière était gravie des avant 9 h par de nombreuses personnes, isolément ou en famille, comme s'il s'agissait d'une voie douloureuse. Beaucoup d'enfants tenaient en main une rose emballée de Cellophane qui devait grossir le flot de bouquets apporté les jours précédents aux familles Lejeune et Russo. - Les écoles du quartier Sainte Marguerite arboraient des drapeaux en berne. A Vottem et sur certains ponts d'autoroute, on pouvait lire sur des calicots sans doute excessifs mais exprimant le traumatisme actuel des Liégeois: « La mort pour les violeurs d'enfants».
- Une famille de touristes japonais se demandait, un peu perdue, place de la République Française, pourquoi les portes de «l'Inno» et d'autres lieux étaient fermées. Il fallut leur expliquer la situation en anglais.
- A l'Ilot Saint-Georges, la plupart des employés de la Ville se trouvant au travail écoutaient sur leurs transistors la retransmission de l'office à la basilique Saint-Martin.
- De 8 h 30 à 10 h, les taxis liégeois prenaient gracieusement en charge dans leur zone ceux qui vouaient assister aux funérailles. Six bus spéciaux du TEC conduits par des volontaires amenaient gratuitement les usagers jusqu'à la rue Léon Mignon.
G.Y.L.
_____________________________
Manque de correction au tribunal
« La Meuse » du vendredi 23 août 1996 page 12
A Liège, toute la ville avait tenu à manifester son émotion et son soutien aux parents des deux fillettes.
Jeudi matin, au palais de justice de Liège, se tenait une audience de vacations du tribunal correctionnel.
Et... rien ! L'audience s'est déroulée comme si de rien n'était. A onze heures, personne n'a évoqué la possibilité d'une interruption d'audience ou simplement de quelques instants de silence.
Certains diront sans doute que la justice nécessite réserve et sérénité. Mais les circonstances ne pouvaient-elles justifier une exception ?
En attendant, au palais de justice de Bruxelles, plusieurs juges avaient décidé de s'arrêter une minute hier à 11 heures. Dignement.
P.C.
___________________________
Micro trottoir
« La Meuse » du vendredi 23 août 1996 page 12
Vers 11 h 30, Geneviève avec un ruban noir sur sa blouse blanche descendait la rue Haute-Sauvenière. Elle aussi revenait de la basilique et devait reprendre le travail à midi « Ce qui me choque le plus ? L'irresponsabilité des hommes politiques. Il y a eu l'affaire Agusta. Il y a eu le Rwanda. Julie et Mélissa aujourd'hui. Les ministres sont là et je veux leur dire qu'ils feraient mieux d'écouter les gens qui sont le terrain et qu'ils leur donnent les moyens de travailler convenablement.
Mais je suis sure que lorsqu'il faudra démanteler le réseau de pédophiles, on ne fera pas diligence. On va toucher à des nantis qui ont le temps de s'adonner à des jeux pervers.
J'ai trois enfants dont une petite Ville de 3 ans qui a été traumatisée par cette histoire.
Mon seul souhait: plus de disparition d'enfants. »
Dans Liège silencieuse, alors que les retardataires montaient la rue Haute Sauvenière, un groupe de jeunes filles descendaient la rue en se tenant par les bras.
« La Meuse » du vendredi 23 août 1996 page 12
A 11 heures, Liège, comme les autres villes, s'est recueillie.
Une extraordinaire unité des cœurs
Jeudi sur le coup de onze heures, Liège est restée ville morte l'espace d'une minute. Les ouvriers des chantiers se sont figés tout comme les employés du TEC, les policiers de service, les taximen, quelques badauds.
Le temps d'une pensée émue à l'adresse de Julie, Mélissa et de leurs parents. Si les cloches des églises se sont fait entendre, relayées par les klaxons de voitures, la sirène du palais provincial par contre n'a pas fonctionné. L'explication nous a été donnée par fa Protection civile de Kemexhe qui dépend du ministère de l'Intérieur. En fait,le fonctionnement des sirènes partout en Belgique, est programmé par ordinateur. Elles se mettent a fonctionner les premiers jeudis de chaque mois.Pour changer cette programmation, il aurait fallu un ordre de la direction générale du ministère de l'intérieur.
A Crisnée toutefois, à la caserne de la Protection civile où il subsiste une sirène manuelle, elle a fonctionné à 10 h 45 puis à 11 h 15 pour rendre hommage aux deux petites martyres.
- A Liège-Centre, les volets de la plupart des magasins et entreprises commerciales sont restés baissés de 9 à 12 h. Les rues de l'Université et de la Régence paraissaient désertes. Même la place Saint-Lambert avait perdu son animation habituelle.
Sur les vitrines, certaines affichettes reprenant les photos des fillettes étaient bordées de crêpe. Les drapeaux des administrations, des banques, et autres établissements privés étaient en berne, comme pour un deuil national.
- La petite rue Haute Sauvenière était gravie des avant 9 h par de nombreuses personnes, isolément ou en famille, comme s'il s'agissait d'une voie douloureuse. Beaucoup d'enfants tenaient en main une rose emballée de Cellophane qui devait grossir le flot de bouquets apporté les jours précédents aux familles Lejeune et Russo. - Les écoles du quartier Sainte Marguerite arboraient des drapeaux en berne. A Vottem et sur certains ponts d'autoroute, on pouvait lire sur des calicots sans doute excessifs mais exprimant le traumatisme actuel des Liégeois: « La mort pour les violeurs d'enfants».
- Une famille de touristes japonais se demandait, un peu perdue, place de la République Française, pourquoi les portes de «l'Inno» et d'autres lieux étaient fermées. Il fallut leur expliquer la situation en anglais.
- A l'Ilot Saint-Georges, la plupart des employés de la Ville se trouvant au travail écoutaient sur leurs transistors la retransmission de l'office à la basilique Saint-Martin.
- De 8 h 30 à 10 h, les taxis liégeois prenaient gracieusement en charge dans leur zone ceux qui vouaient assister aux funérailles. Six bus spéciaux du TEC conduits par des volontaires amenaient gratuitement les usagers jusqu'à la rue Léon Mignon.
G.Y.L.
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Manque de correction au tribunal
« La Meuse » du vendredi 23 août 1996 page 12
A Liège, toute la ville avait tenu à manifester son émotion et son soutien aux parents des deux fillettes.
Jeudi matin, au palais de justice de Liège, se tenait une audience de vacations du tribunal correctionnel.
Et... rien ! L'audience s'est déroulée comme si de rien n'était. A onze heures, personne n'a évoqué la possibilité d'une interruption d'audience ou simplement de quelques instants de silence.
Certains diront sans doute que la justice nécessite réserve et sérénité. Mais les circonstances ne pouvaient-elles justifier une exception ?
En attendant, au palais de justice de Bruxelles, plusieurs juges avaient décidé de s'arrêter une minute hier à 11 heures. Dignement.
P.C.
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Micro trottoir
« La Meuse » du vendredi 23 août 1996 page 12
Vers 11 h 30, Geneviève avec un ruban noir sur sa blouse blanche descendait la rue Haute-Sauvenière. Elle aussi revenait de la basilique et devait reprendre le travail à midi « Ce qui me choque le plus ? L'irresponsabilité des hommes politiques. Il y a eu l'affaire Agusta. Il y a eu le Rwanda. Julie et Mélissa aujourd'hui. Les ministres sont là et je veux leur dire qu'ils feraient mieux d'écouter les gens qui sont le terrain et qu'ils leur donnent les moyens de travailler convenablement.
Mais je suis sure que lorsqu'il faudra démanteler le réseau de pédophiles, on ne fera pas diligence. On va toucher à des nantis qui ont le temps de s'adonner à des jeux pervers.
J'ai trois enfants dont une petite Ville de 3 ans qui a été traumatisée par cette histoire.
Mon seul souhait: plus de disparition d'enfants. »
Dans Liège silencieuse, alors que les retardataires montaient la rue Haute Sauvenière, un groupe de jeunes filles descendaient la rue en se tenant par les bras.
Rosa-Linda (15), Audrey (15), Isabelle (16) et Patricia (15) habitent le quartier Saint-Léonard: « Il y a trop de monde. Nous étions là à 10 h et nous avons décidé de rentrer à la maison pour suivre l'office à la TV.
« L a manière dont elles sont mortes, la souffrance qu'elles ont dû endurer, ça nous fait mal et nous sommes révoltées. C'est dégueulasse et nous souhaitons autant de mal à tous ceux qui touchent aux enfants. Toutes, nous avons des soeurs plus jeunes que nous et c'est en pensant à elles que nous sommes allées à l'église. Nous avons déposé nos fleurs et nous rentrons directement à la maison. »
IL était 11 h et ils semblaient un peu perdus. Caroline et Pierre venaient de Ville-Pommeroeul, près de Bernissart, dans le Hainaut, et se rendaient à la basilique avec des fleurs: « Nous n'avons pas d'enfant mais cet événement nous concerne.
Dans le village, tout le monde était bouleversé et nous ne pouvions pas croire ce qui s'était passé c'était horrible. Et que dire des parents que l'on ne voulait pas entendre?
« La pétition, je m'en suis occupée. J'ai récolté la signature de tous les habitants. J'espère que les hommes politiques prendront au sérieux la signification de cette manifestation populaire.
« Nous sommes en retard, mais l'essentiel est d'être là avec ce bouquet offert par le fleuriste de mon village. »
FANY et Charles d'Ivoz-Ramet : parents et grands-parents de sept petits-enfants, ils se rendaient comme beaucoup d'autres à la basilique Saint-Martin.
Profondément touchés par la fin tragique des deux petites filles, ils voulaient rendre hommage et prier avec les parents de Julie et Mélissa : «Nous sommes scandalises par ce qui est arrive et nous pensons beaucoup aux familles des deux petites-filles. « Nous avons sept petits-enfants et nous ne pouvons imaginer qu'ils puissent disparaître dans les mêmes conditions que Julie et Mélissa.
«Alors, dit encore Fany , qu il (Marc Dutroux) aille au trou. Et pas question e liberté conditionnelle, de remise de peine pour les pédophiles et meurtriers d'enfants. »
__________________________
Nos lecteurs veulent réagir
« La Meuse » du vendredi 23 août 1996 page 12
Nous publierons chaque jour des extraits des nombreuses lettres signées que nous recevrons
TOUT le pays est écoeuré par les horribles faits de ces derniers jours.
« L a manière dont elles sont mortes, la souffrance qu'elles ont dû endurer, ça nous fait mal et nous sommes révoltées. C'est dégueulasse et nous souhaitons autant de mal à tous ceux qui touchent aux enfants. Toutes, nous avons des soeurs plus jeunes que nous et c'est en pensant à elles que nous sommes allées à l'église. Nous avons déposé nos fleurs et nous rentrons directement à la maison. »
IL était 11 h et ils semblaient un peu perdus. Caroline et Pierre venaient de Ville-Pommeroeul, près de Bernissart, dans le Hainaut, et se rendaient à la basilique avec des fleurs: « Nous n'avons pas d'enfant mais cet événement nous concerne.
Dans le village, tout le monde était bouleversé et nous ne pouvions pas croire ce qui s'était passé c'était horrible. Et que dire des parents que l'on ne voulait pas entendre?
« La pétition, je m'en suis occupée. J'ai récolté la signature de tous les habitants. J'espère que les hommes politiques prendront au sérieux la signification de cette manifestation populaire.
« Nous sommes en retard, mais l'essentiel est d'être là avec ce bouquet offert par le fleuriste de mon village. »
FANY et Charles d'Ivoz-Ramet : parents et grands-parents de sept petits-enfants, ils se rendaient comme beaucoup d'autres à la basilique Saint-Martin.
Profondément touchés par la fin tragique des deux petites filles, ils voulaient rendre hommage et prier avec les parents de Julie et Mélissa : «Nous sommes scandalises par ce qui est arrive et nous pensons beaucoup aux familles des deux petites-filles. « Nous avons sept petits-enfants et nous ne pouvons imaginer qu'ils puissent disparaître dans les mêmes conditions que Julie et Mélissa.
«Alors, dit encore Fany , qu il (Marc Dutroux) aille au trou. Et pas question e liberté conditionnelle, de remise de peine pour les pédophiles et meurtriers d'enfants. »
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Nos lecteurs veulent réagir
« La Meuse » du vendredi 23 août 1996 page 12
Nous publierons chaque jour des extraits des nombreuses lettres signées que nous recevrons
TOUT le pays est écoeuré par les horribles faits de ces derniers jours.
Et nombreux sont nos lecteurs qui veulent faire quelque chose, réagir.
Certains signent la pétition de l'asbl Marc et Corine en faveur de l'incompressibilité des peines (dont nous avons publié le formulaire dans nos éditions de lundi). D'autres nous téléphonent ou nous écrivent. Nous allons ouvrir nos colonnes à ces réactions, à condition qu'elles soient écrites et signées. Vu l'abondance du courrier que nous recevons déjà, nous nous permettrons de ne reprendre que les passages les plus significatifs afin de pouvoir en publier le plus possible.
R. Dupont, de Huy: « Si nous étions au Moyen Age, tous ces enfants seraient toujours en vie car leurs assassins auraient été lynchés et pendus sur la place publique lors de leur premier forfait!
Mais nous vivons au XXe siècle; nous nous entre-tuons toujours avec des guerres sanglantes, mais nous subissons malgré nous des lois stupides comme la loi Lejeune et nos dirigeants remettent en liberté des monstres... Alors à quand un référendum monsieur de Clerck ? »
V. Bleus, de Liège: «J'ai la nausée, j'écume, et pour cause... Vos petites filles, nos petites soeurs fragiles et seules dans leur terreur, qui me plongent dans la douleur, dans la révolte... dans la ran
coeur... »
Le Dr Paul Pierret, médecin généraliste et échevin de la jeunesse et des affaires sociales, à Bertrix
« Devant tant d'atrocité, de cruauté morale et physique, de bestialité humaine, tout individu normalement constitué est pris d'une saine rage. Elle s'amplifie encore lorqu'on voit avec quelle dérisoire facilité ce couple diabolique a berné les représentants de la Justice, qui discutent naïvement de traitement médical, de suivi médico-psychologique et de réinsertion sociale !
Foutaises et balivernes que tout cela, face à la situation.
« Ces criminels monstrueux ne sont pas des malades, mais des pervers incurables et irrécupérables, dont la société doit définitivement se débarrasser, au lieu de vouloir exorciser le mal en les mettant sur le dos des médecins.
« (...) Nous nous trouvons ici devant le crime le plus abominable qui soit, parce qu'il s'attaque aux plus faibles, aux plus Innocents, à l'avenir même de l'humanité: à l'enfance. (...) Toute faiblesse, même inspirée par des motifs philosophiques ou humanitaires généreux, est absolument suicidaire dans ce cas pour la société. »
R.S. de Liège
«Après avoir lu tant de choses sur la réinsertion sociale des détenus et étant veuve d'un ex-prisonnier, je tiens à faire savoir qu'en réalité, rien n'est fait pour eux, au sortir de la prison. Les tuteurs et conditions de réinsertion n'existent que sur papier ! Jamais mon mari n'a été contacté par l'un d'entre eux, il n'a jamais été contrôlé; certes, il n'était pas pédophile, mais il n'y a pas que pour ce genre d'individu que la réinsertion existe. Tous les prisonniers libérés, une fois sortis, n'ont plus qu'à se « débrouiller ». Je serais tout à fait d'accord qu'on nous taxe de 1.000 à 2.000 FB par an, pour aider les enfants et les parents des victimes d'abus sexuels ou de maltraitantes à créer un organisme officiel qui soit réellement en mesure d'aider efficacement les policiers, les enquêteurs et ces pauvres victimes. Qu'en pensez-vous M. le ministre?
A. Walmagh, de Liège
«Je suggère que le Haut Clergé et les Hauts Dignitaires de l'Église envisagent la béatification de nos deux petites Martyres et suppliciées moralement, spirituellement et physiquement afin que leur souvenir se perpétue et reste à jamais inscrit dans nos pensées et ad aeternam. Je souhaite et j'espère que nos deux petits anges seront au plus tôt reconnues comme saintes après les sévices qu'elles ont dû endurer».
Christian Siniul, d'Izier
« Pour ces gens qui dans l'enquête n'ont pas fait correctement leur boulot. Ils ont préféré se taire alors qu'ils avaient d'importantes informations. Cela a été pris à la légère, alors qu'il s'agissait de la vie d'enfants. Qu'ils n'aient plus jamais la conscience tranquille».
Un dame, la voix brisée par les sanglots:
«Je suis handicapée à la suite d'un infarctus. J'aurais tant voulu me rendre au funérarium. Ma souffrance est sans égale. Je souhaite aux parents beaucoup de courage ».
Isabelle Van Geysel, de Waremme :
« Non, il ne faut pas donner la possibilité à de tels individus de récidiver car ils ne bénéficient d'aucune circonstance atténuante. Ils doivent rester enfermes pour que nos enfants puissent encore aller et venir dans nos rues en toute quiétude. Ce ne sont pas nos enfants qui doivent rester chez eux, enfermés. par peur du danger que représentent ces détraqués en liberté ».
Certains signent la pétition de l'asbl Marc et Corine en faveur de l'incompressibilité des peines (dont nous avons publié le formulaire dans nos éditions de lundi). D'autres nous téléphonent ou nous écrivent. Nous allons ouvrir nos colonnes à ces réactions, à condition qu'elles soient écrites et signées. Vu l'abondance du courrier que nous recevons déjà, nous nous permettrons de ne reprendre que les passages les plus significatifs afin de pouvoir en publier le plus possible.
R. Dupont, de Huy: « Si nous étions au Moyen Age, tous ces enfants seraient toujours en vie car leurs assassins auraient été lynchés et pendus sur la place publique lors de leur premier forfait!
Mais nous vivons au XXe siècle; nous nous entre-tuons toujours avec des guerres sanglantes, mais nous subissons malgré nous des lois stupides comme la loi Lejeune et nos dirigeants remettent en liberté des monstres... Alors à quand un référendum monsieur de Clerck ? »
V. Bleus, de Liège: «J'ai la nausée, j'écume, et pour cause... Vos petites filles, nos petites soeurs fragiles et seules dans leur terreur, qui me plongent dans la douleur, dans la révolte... dans la ran
coeur... »
Le Dr Paul Pierret, médecin généraliste et échevin de la jeunesse et des affaires sociales, à Bertrix
« Devant tant d'atrocité, de cruauté morale et physique, de bestialité humaine, tout individu normalement constitué est pris d'une saine rage. Elle s'amplifie encore lorqu'on voit avec quelle dérisoire facilité ce couple diabolique a berné les représentants de la Justice, qui discutent naïvement de traitement médical, de suivi médico-psychologique et de réinsertion sociale !
Foutaises et balivernes que tout cela, face à la situation.
« Ces criminels monstrueux ne sont pas des malades, mais des pervers incurables et irrécupérables, dont la société doit définitivement se débarrasser, au lieu de vouloir exorciser le mal en les mettant sur le dos des médecins.
« (...) Nous nous trouvons ici devant le crime le plus abominable qui soit, parce qu'il s'attaque aux plus faibles, aux plus Innocents, à l'avenir même de l'humanité: à l'enfance. (...) Toute faiblesse, même inspirée par des motifs philosophiques ou humanitaires généreux, est absolument suicidaire dans ce cas pour la société. »
R.S. de Liège
«Après avoir lu tant de choses sur la réinsertion sociale des détenus et étant veuve d'un ex-prisonnier, je tiens à faire savoir qu'en réalité, rien n'est fait pour eux, au sortir de la prison. Les tuteurs et conditions de réinsertion n'existent que sur papier ! Jamais mon mari n'a été contacté par l'un d'entre eux, il n'a jamais été contrôlé; certes, il n'était pas pédophile, mais il n'y a pas que pour ce genre d'individu que la réinsertion existe. Tous les prisonniers libérés, une fois sortis, n'ont plus qu'à se « débrouiller ». Je serais tout à fait d'accord qu'on nous taxe de 1.000 à 2.000 FB par an, pour aider les enfants et les parents des victimes d'abus sexuels ou de maltraitantes à créer un organisme officiel qui soit réellement en mesure d'aider efficacement les policiers, les enquêteurs et ces pauvres victimes. Qu'en pensez-vous M. le ministre?
A. Walmagh, de Liège
«Je suggère que le Haut Clergé et les Hauts Dignitaires de l'Église envisagent la béatification de nos deux petites Martyres et suppliciées moralement, spirituellement et physiquement afin que leur souvenir se perpétue et reste à jamais inscrit dans nos pensées et ad aeternam. Je souhaite et j'espère que nos deux petits anges seront au plus tôt reconnues comme saintes après les sévices qu'elles ont dû endurer».
Christian Siniul, d'Izier
« Pour ces gens qui dans l'enquête n'ont pas fait correctement leur boulot. Ils ont préféré se taire alors qu'ils avaient d'importantes informations. Cela a été pris à la légère, alors qu'il s'agissait de la vie d'enfants. Qu'ils n'aient plus jamais la conscience tranquille».
Un dame, la voix brisée par les sanglots:
«Je suis handicapée à la suite d'un infarctus. J'aurais tant voulu me rendre au funérarium. Ma souffrance est sans égale. Je souhaite aux parents beaucoup de courage ».
Isabelle Van Geysel, de Waremme :
« Non, il ne faut pas donner la possibilité à de tels individus de récidiver car ils ne bénéficient d'aucune circonstance atténuante. Ils doivent rester enfermes pour que nos enfants puissent encore aller et venir dans nos rues en toute quiétude. Ce ne sont pas nos enfants qui doivent rester chez eux, enfermés. par peur du danger que représentent ces détraqués en liberté ».
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