jeudi 24 juillet 2008

Plus Jamais ça !('NvlGazette'29 août 1996 p15)


Plus Jamais ça !

« La Nouvelle Gazette » du jeudi 29 août 1996 page 15

Comme nous l'avons écrit déjà, et malgré les horreurs qu'apportent jour après jour une enquête fouillée, l'après Julie et Mélissa a déjà commencé. L'opinion est braquée désormais sur ce qu'il faudrait faire en matière de prévention, sur les moyens d'éradiquer le fléau, dans le droit fil du tout récent sommet de Stockolm.

Voici une première volée de réactions des lecteurs de « Rédac'Jeunes » plus que JAMAIS DE 7 a 77 ANS.
La synthèse de ces messages s'étalera naturellement sur quatre à six semaines compte tenu de la seule parution hebdomadaire de notre page de libre-expression.

Fin de vos messages et lettres de soutien vers la mi-septembre. Nous reprendrons plus tard, sur les nouvelles donnes qui seront apparues au fil des investigations et en fonction aussi des conséquences, tant judiciaires que politiques.


Corazia Calderone (32), de La Louvière :
«J'ai aussi une petite fille de 4 ans et cela me donne des frissons. Si l'on doit désengorger les prisons, que l'on envoie les pédophiles au...cimetière. Je pense que Dutroux n'est qu'un exécuteur et que les ordres venaient de plus haut ».
Sébastien Bik (13), de Wihéries:
« Je voudrais que les ministres prennent conscience de la gravité de ces événements. M. Wathelet ne devait pas agir de la sorte. Mes parents, mes amis, mes voisins sont révoltés ».
Daniel Van (35), de Marcinelle:
« J'estime que ces individus ne devraient pas bénéficier de la loi Lejeune et n'auraient jamais pu être libérés. Celui qui commet cet acte-là devraient être abattu sur-le champ comme un animal méchant ».
Valérie Doumont, (16) de Couillet: « J'ai 16 ans, deux frères et une petit soeur. Nous sommes en colère tous les quatre et j'espère que cet homme et cette femme subiront le même sort ».
Odile Bressan (13), de Montigny-le-Tilleul:
« Je trouve que c'est honteux d'avoir laissé sortir Dutroux si vite de prison. J'espère qu'in retrouvera les autres enfants en bonne santé. Les complices de Dutroux doivent subir le même sort ».
P.M (12), de Marcinelle:
« Je ressens une terrible haine à l'égard de ces gens qui vivaient à 300 mètres de chez moi. Mon papa qui roulait sans permis et sans assurance, n'a jamais tué ni blessé personne. Il a quand même fait un an de prison. Et des gens comme Dutroux sont libérés après 3 ans
Pour moi, pour mon frère de 9 ans et pour mes deux petites soeurs, c'est la peine capitale que méritent ces gens-là ».
Famille Charlier-Laudelout, de Mariembourg :
« Nous sommes de tout coeur avec vous et donnons la parole à nos enfants; Laëtitia 9 ans: Cela me touche beaucoup, on doit punir le coupable et lui faire ce que l'on a fait à Julie et Mélissa;
Michaël, 12 ans:
c'est horrible de faire des choses pareilles a des petites filles. Pourquoi y a-t-il des gens comme ça sur la terre ? Je m'appelle Diane, j'ai 33 ans et je tenais à ce que vous sachiez ce que pensent mes enfants.
Gaddi Cederna (10), d'Hornu:
Je vous écris au nom de mon petit fils. Nous pensons qu'il y a eu un manque de coordination entre la police et les gendarmes. Nous somme dans un pays où l'on paie un maximum d'impôts et il a fallu que l'on recoure à l'étranger pour disposer du matériel ad hoc.
Dutroux et sa bande doivent moisir en prison tout le reste de leur vie. J'espère qu'après ce drame, nos politiciens vont faire quelque chose.
Isabelle Hoquet (19), de Villers Perwin:
« Même à mon âge j'ai peur de sortir de chez moi et pourtant je serais capable de me défendre. J'hésite même à avoir un enfant ».
Nathalie Servais (18), de Gosselies:
« Pourquoi pas payer deux billets d'avion à Dutroux pour aller se faire électrocuter ou gazer aux USA ? On devrait les enfermer dans la même pièce que Sabine et Laetitia et les laisser mourir de faim. Pas de pitié pour ces individus monstrueux ».
Jonathan *(11) et Cédric (9) Declercq, de Châtelineau:
« Il doit souffrir aussi cet homme-là, il mérite même la peine de mort. « Je suis du même avis que mon frère aîné: des individus comme celà devraient souffrir un maximum ».
Jean-Christope Fancon (10), d'Estimes-au-Mont:
« Je suis triste car je sais que si maman me perdait elle serait très malheureuse. Ces gens sont complètement fous ».
Laurence Bernard (18), d'Harveng:
« Ma famille et moi sommes horrifiés. Depuis 14 mois, je ne cesse de penser à ces deux petites filles. J'ai mis leur photo dans ma chambre comme si c'étaient mes soeurs. J'espère que les lois changeront ».
Jason Cipoletta (15),Binche:
«Mon imagination est très forte car cet homme n'a pas de coeur, c'est un sadique. Il n'a pas de place dans notre communauté car faire cela aux enfants est injuste, nous sommes sans défense!»
Sabrina lannuzzo (16) et Deborah Betaert (16), Qulevrain:
«Notre deuxième cri de colère va contre la justice belge. Qui nous commande? Quels fous ont les rênes de la justice? Qui protège ce genre d'individu pervers? La laxisme et la complaisance sont au pouvoir. Que pouvons-nous faire, nous, jeunes filles de 16 ans, sinon nous protéger nous-mêmes?»
Laetitia Audain (16), Binche:
«J'en suis sûre, vous aviez rempli de bonheur, d'amour et de chants le coeur des personnes que vous connaissiez. Petites hirondelles, allez leur dire qu'on les aime, là où elles se trouvent, là où on les a envoyées.»
Régine Van Assel (20), Frasnes-lez-Gosselies:
«Ce ne sont pas des personnes, mais des monstres. C'est incompréhensible d'avoir laissé faire cela, le gouvernement et le roi qui n'a pas répondu à l'appel des parents, en cette fin de 20ème siècle!»
Magaly Strokosz (10), Couillet:
«On se croirait pendant la guerre. Pourquoi Wathelet et De Clerck ont-ils libéré ces pédophiles? C'est la panique partout chez les parents et les enfants d'abord. Moi, petite fille, j'habite fort près et j'en ai peur.»
Maurizio Emma (22), Monceau-sur-Sambre:
«Dans notre cité, on ne parle plus que de cet événement tragique. Moi, je suis jeune, je n'ai pas encore d'enfant et quand je vois ce qu'il s'est passé, j'ai peur, très peur de savoir que des dingues comme Dutroux soient en liberté mais le pire, ce sont ceux qui sont derrière tout cela, qui allongent l'argent pour pouvoir mettre en place un réseau pareil.»
Sabrina Gilbert (18), Trivières:
«Des personnages de ce genre ne devraient pas rester sur terre. On devrait les laisser mourir de faim comme ils ont laissé souffrir les deux gamines.»
Déborah Boone (15), Saint-Gilles:
«Je ne trouve pas de mot pour dire ce que je ressens. On devrait le laisser sans manger ni boire et l'enchaîner afin qu'il périsse dans une pièce sans aération jusqu'à la mort.»
Anne-Christy François (15), Houdeng-Goegnies:
«Je les ferais souffrir pour avouer tous les enlèvements qu'ils ont commis durant toutes ces années.»
Jessica Albert (15), Carrières:
«J'espère que Julie et Mélissa ont eu dans leurs dernières pensées une seule chose: nous savons que nos parents nous aiment et qu'ils ne nous laisseront pas tomber car nous savons qu'ils ont fait de leur mieux pour nous retrouver.»
Astrid Hoyois (16), Ecaussinnes:
«J'espère que Julie et Mélissa nous ont quittés en sachant que leurs parents les aiment et qu'ils ne les ont jamais abandonnées. Je crois qu'aucun enfant n’ignore que ses parents l'aiment. Il y a deux semaines, j'ai failli moi-même me retrouver sur des affiches parce que j'avais «oublié» de prévenir mes parents que j'étais arrivée à mon lieu de vacances. Depuis ce jour, je ne cesse de pleurer en pensant à ce que maman a vécu pendant les deux jours où elle était sans nouvelles. Elle n'a pas eu besoin de m'expliquer ce qu'elle a ressenti, j' ai compris en la voyant.»
Géraldine Harvengt (20), La Hestre, et Claudia Di Pappa (19), Fayt-les-Manage:
«En tant qu'étudiantes en psychopédagogie, notre contact permanent avec les enfants fait que nos sommes très touchées par cette affaire. La peine de mort serait dans un sens leur rendre servi ce car elle abrégerait leurs souffrances. Il serait plus juste de les condamner à perpétuité afin qu'ils méditent sur leurs crimes et qu'ils puissent exécuter des travaux d'intérêt public.»
Jonathan Lavalley (7), Cour-sur-Heure:
«Mais copains et copines pensent à elles deux mais le plus triste, ce serait le jeudi quand elles seraient au ciel. Mais dans notre coeur, elles resteront gravées.»
Pascale Saiv (28), Châtelineau:
«La révolte ne s'arrête pas là. Quand le ministre de la Justice donne l'impression de ne rien vouloir changer. Quelle déception, lorsque je l'ai entendu s'exprimer à la télévision! Quand un chien a la rage et qu'il mord, on le pique!»
Diana Agostini (53), Gosselies:
«Quelle grande joie, que de voir mes petits-enfants devant chez moi dans la prairie parmi d'autres enfants! Insouciants du danger, pleins de vie et heureux. Julie et Mélissa ont été stoppées net dans cet élan vers la vie par un monstre pervers se sachant protégé par des lois absurdes qui nous laissent sans recours. La mort serait trop douce pour de pareils individus.»
Patricia Lemeire (33), Châtelineau:
«Que les ministres et autres arrêtent de parler sans agir: une loi doit être votée et une urgence est à instaurer, enfin!»
Jules Meester(75), Wasmes:
«Je voudrais que le peuple tout entier manifeste sa colère et sa désapprobation par une grande manifestation à Bruxelles devant le ministère de la Justice et aussi devant le palais royal.»
Claude Amélia, Enghien:
«Je veux exprimer mon dégoût sur le système judiciaire qui a agi avec une légèreté incroyable. Je souhaite que toutes les volontés honnêtes de notre pays fassent front à ce genre de criminalité.»
Delphine Dupont:
«L'effort doit durer, même par manifestations si nécessaires, jusqu'à l'obtention totale des revendications. Il ne faut surtout pas, comme de coutume, laisser noyer le poisson: il ne faut rien oublier!... Rappeler!»
Robert Potiaux (73), Leernes:
«Je ne peux que venir offrir mes plus sincères condoléances aux malheureux parents des petites Julie et Melissa. Sachant combien utopique est mon souhait, j'aimerais posséder le pouvoir de faire renaître vos chères petites filles.»
Raymond Clospain (49), Chercq:
«La Justice est coupable, Dutroux aussi, on ne doit plus lui donner aucune chance.»
Viviane Pieppi (38), Jumet:
«La Justice n'est pas la justice: une moto volée, un vol à l'étalage sont plus punissables. Nos enfants ne peuvent plus sortir seuls, la peur les poursuit. »
Suzanne Simone (74), Mont-sur-Marchienne:
«La castration. Je leur ferais passer le goût du pain. Croyez-moi, ils regretteraient d'être venus au monde. Excusez ma colère justifiée, une mère, grand-mère, arrière-grand-mère... écoeurée.»
Roland Collin (76), Fraire:
«Aucun traitement ne saurait venir à bout de pareil individu. Mes douloureuses condoléances à mes petites filles chéries, Julie et Mélissa, un vieux papa de 76 ans.»
Gaston Putman (44), Seneffe:
«Messieurs les ministres, si vous avez des enfants, petits-enfants et qu'on vous les violait, tuait, je pense que vous souhaiteriez la mort de celui qui a fait ça car pensez que c'est votre sang, votre chair qu'on vous enlève...»
Francine Lavend'homme (57), Binche:
«Les anges au paradis. Les monstres, on les écrase! Une mamy au nom de sa petite-fille.»
Valérie Baeck (28), Court-St-Etienne:
«Il faut savoir que sur dix pédophiles, neuf récidivent. Il faut également savoir qu'une journée à la prison coûte à la société quelque 500 frs. Donc, afin que l'économie du pays remonte, rétablissons la peine de mort pour certaines personnes tels les pédophiles. Un enfant est tellement confiant, a tellement besoin de nous, se sent tellement en sécurité lorsqu'il est auprès d'un adulte qu'on ne peut le décevoir.»
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Pas mortes pour rien

« La Nouvelle Gazette » du jeudi 29 août 1996 page 15

Cette terrible nouvelle
laisse l'espoir sans appel
Un aurait aimé pourtant
Qu'il en soit autrement.
Julie et Mélissa
Ne méritaient pas ça
Mais maintenant il est trop tard
Pour les tirer de ce cauchemar.

Mes pensées sont pour leurs parents
Qui ne verront plus leurs enfants
Car aucun mot, aucune fleur
N'apaisera cette douleur.
Ils n'ont pas pu une dernière fois
Serrer leurs filles dans leurs bras
Leur dire combien ils les aimaient
Et à quel point elles leur manquaient.

Elles sont bien sûr au Paradis
Ce sont des anges qui me l'ont dit
Ce n'est pas une consolation
.dais je sais bien que j'ai raison.
Ces deux charmantes demoiselles
Ont mérité leurs paires d'ailes
Et par la force de notre amour
Dans nos coeurs elles seront toujours.

Mélissa et Julie
Ont payé de leur vie
La lenteur judiciaire
La négligence du ministère.

Où est donc cette Justice
Qui punit tous les vices
Pourquoi laisse-t-on des détraqués
Agir en toute impunité
Alors que de toute évidence
On n'ignore pas leur préférence ?
Pourquoi le sort de ces enfants
Laisse-t-il les « grands indifférents »
S'en prendre ainsi qu'aux innocents
Mérite le pire des châtiments !

Il reste encore beaucoup à faire
Alors, « MESSIEURS » du ministère
Mettez-vous y dès maintenant
Ne sacrifiez pas d'autres enfants
Pour que la mort de ces fillettes
Ne tombe pas aux oubliettes.
Dites-vous bien que leurs parents
Qui pleurent le sort de leurs enfants
Ont la pensée bien légitime
Que leurs gamines sont VOS victimes
Car maintenant ils font les frais
De ce que vous appelez « décret »

Méditez donc ces réflexions
E t surtout tirez-en la leçon
Quand vous ferez de nouvelles lois
Pensez JULIE ET MELISSA
Deux petites, filles sûrement gentilles
Qui ont un jour perdu la vie
Et, faites en sorte qu'au moins
Elles ne soient pas mortes pour rien.

Florence Claessens
(28 ans) Queue du Bois
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Seuls contre un monstre

« La Nouvelle Gazette » du jeudi 29 août 1996 page 15

Seules contre un monstre qui les a assassinées
Deux fillettes qui ne demandaient qu'à être aimées
Mais le destin en ayant décidé autrement
A arraché la vie à ces deux enfants
En créant chez tout le monde une terrible douleur
Leurs portraits resteront au plus profond de nos coeurs

Quand la, justice va-t-elle enfin commencer à penser
A nous les enfants, à nous protéger
En enfermant ce genre d'individus sans pitié
Dans des cellules, à vie, et en jetant la clé

J'exprime mes plus sincères condoléances aux parents
Eux â qui on a tué leur sang
Je sais que nos pleurs n'y changeront rien
Mais un peuple entier ressent la douleur et les soutient

Chère JULIE et MELISSA
On vous le promet :

JAMAIS ON NE VOUS OUBLIERA

Sabrina (16) et Daisy (15) Rue des Ateliers à Chapelle-lez-Herlaimont
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L’EXTRÊME RIGUEUR

« La Nouvelle Gazette » du jeudi 29 août 1996 page 15

De Marc DALOZE, 44 ans, de Charleroi

Pour Julie et Mélissa, il FAUT à tout prix que leurs morts ne soient pas VAINES.
Il est CAPITAL de venger l’injustice, suite aux démarches trop lentes, trop indécises, trop TARDIVES.
La population et la justice doivent condamner les coupables d'une façon cruelle, horrible, physique, morale et très immorale la souffrance subie par des maniaques du sexe.
La peine maximale, la souffrance maximale, la mort lente, à petit feu, à très petit feu.

Grosses bises, paix, amour et justice à nos deux amies au ciel très étoilé

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L’Extrême tendresse

De Laurent, 8 ans, de Florennes

« La Nouvelle Gazette » du jeudi 29 août 1996 page 15

Un bouquet de fleur pour Julie et Mélissa, avec tout mon amour !


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La Une des journaux en Israël

« La Nouvelle Gazette » du jeudi 29 août 1996 page 15

Notre excellente collaboratrice israélienne Nilit qui a déjà écrit de nombreuses fois dans REDAC'JEUNES nous envoie via M. Konopnicki de l'asbl centre d'information et de documentation du Moyen Orient, le message suivant:

«Je suis étudiante en droit en Israël. Il y a 4 ans, je suis venue en Belgique dans le cadre d'une mission culturelle entre nos deux pays. Au cours de ma visite j'ai passé quelques jours à Charleroi et dans les environs où j'ai eu l'occasion de rencontrer des jeunes qui m'ont réservé un accueil enthousiaste.
Pour cette raison, j'ai été particulièrement choquée d'apprendre les détails du drame affreux qui se passe chez vous.
Je m'associe à la douleur qui frappe les parents et les proches de Julie et Mélissa.
En Israël, ces horribles nouvelles font la Une des journaux depuis plusieurs jours et tout le pays suit le déroulement des opérations qui, espère-t-on, aboutiront à l'éradication des réseaux de pédophilie.

Nous espérons que de tels crimes ne se produiront plus nulle part, conclut la jeune Israélienne qui nous signale que des amis et amies travaillent sur des déclarations qui seront reproduites dans «REDAC'JEUNES»

Des correspondants de «REDAC'JEUNES» dans l'IDAHO (ouest américain) et dans l'OHIO (est) nous téléphonent que même les chaînes locales de TV (plus de 200 aux USA) parlent de l'affaire...




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