jeudi 24 juillet 2008

La colère de nos lecteurs(NvlGazette'29 août 1996 p7)


Réactions : La colère de nos lecteurs

« La Nouvelle Gazette » du jeudi 29 août 1996 page 7

A l'évidence, nos lecteurs ne lâchent pas prise. Ils sont résolus à aller jusqu'au bout de leurs revendications et de leur colère pour que la vérité éclate et que la Justice fasse son travail correctement.

M. R.D. de Marcinelle: «Après le procès que fera-t-on de toute cette bande parce que prendre ça en charge pour un résultat nul, il y a de quoi se révolter. C'est nous qui allons encore payer toute une panoplie de traitements inutiles.»

Mme. Marie Dupin de Sars-la-Buissière: «On nous accuse, nous habitants de ce triste village qu'est Sars-la-Buissière, de n'avoir rien dit sur la situation de ce monstre. Mais tous ne connaissaient pas Dutroux, ni ses antécédents. Si certains connaissaient son passé judiciaire, pourquoi n'ont-ils pas réagi?»

M. Roger Hocquet de Gosselies: «Quand la perversité s'attaque à l'innocence, quand l'inhumanité engendre l'innornmable, il faut éradiquer les tueurs de l'enfance, enfermer à Jamais ces monstres abominables.»

M. Silvestrin de Mont-sur-Marchienne:«D'autres monstres, les commanditaires de Dutroux, sont encore en liberté; pour combien de temps encore? Pour toujours, si nous ne sommes pas vigilants. Combien faudra-t-il encore d'enfants sacrifiés, immolés sur l'autel de la perversion; combien faudra-t-il encore de familles détruites à jamais? Nous_ réclamons que justice soit faite pour qu'un jour nos enfants puissent sortir sans crainte.»

M. Gérard Vandendyck de Frasnes-lez-Anvaing. «Plus aucun Belge ne devrait voter. Car si les ministres sont las et là, à quoi servent-ils? C'est grâce aux électeurs qu'ils ont obtenu leur place.»

Mme. Monique De Paemelaere de Corroy-le-Château: «LePremier ministre n'était pas présent aux funérailles des deux petites malheureuses. Il était en vacances mais l'Italie n'est pas le bout du monde. Il aurait pu prouver à tous les Belges qu'il est le Premier ministre de tous.»

M. Alain Dieux d'Erquelinnes: «Où est passée la liste des clients des cassettes pédophiles de la clique à Dutroux ? Y figuraient-ils des noms gênants ou trop importants? Oserait-on la faire disparaître pour couvrir des gros bonnets? Dans ce cas, il est à craindre que les inculpés actuels, «touchés par les remords» ne se «suicident» dans leur cellule, avant la fin de l'enquête...»

Mme. Sylvie Gérard de Nalinnes: «Vous tous, qui régissez notre société, de quel droit vous permettez-vous de rendre la liberté à ces monstres que vous engendrez ? Ils tuent avec leurs mains, vous tuez avec vos écrits. Avez-vous la conscience tranquille, entourés de votre armada de psychologues et autres escrocs tous aussi incapables que vous?»

M. Constant Lelubre de Haine-Saint-Pierre: «C'est à l'époque des élections, quand nous devrons aller aux urnes, que les affiches, que nous, voyons actuellement sur nos murs et aux fenêtres, devront être publiées pour rappeler au public, les incompétences, les manquements des responsables politiques.»

M. Pierre Cornul de Pont-de- Loup: «J e tiens à remercier ce jeune homme de 17 ans, qui, à Bertrix, a eu la présence d'esprit de relever le numéro de la plaque de la camionnette, permettant ainsi de remonter jusqu'à ces monstres.»

M. Max Lechien de Vellereille-Brayeux nous rapporte la déclaration d'un magistrat de la Cour d'Appel, à la suite de la mort d'un enfant dans un accident de roulage; déclaration publiée dans un organe de presse: «Les parents d'enfants tués dans un accident de circulation font en réalité une affaire».
Dans un arrêt, il a même stipulé: «que, normalement, la victime aurait encore vécu pendant un certain nombre d'années à la charge de 'ses parents (études), si bien qu'il faut tenir compte des économies que le décès a entraînées.» Sans commentaire!

M. Lucien Mathieu de Frameries: «Il faut inviter tous les présidents de partis politiques à mettre tout en oeuvre pour qu'un projet de loi instaure les peines incompressibles et qu'il soit rapidement déposé. Il faudra acter et publier leurs réponses.»

M. F. Meunier de Gilty: «Il est grand temps de se réveiller devant l'insécurité que vivent les enfants et leurs parents. Il est du devoir du roi et de la reine d'agir pour changer cette situation enfin et vite. Que fait-on pour les Droits de l'Enfant dans notre société

Mme. Jeanne-Marie Caille-Cuvelier de Mons: «Je déplore la mansuétude de certaines Cours de justice envers les pervers (un juge n'a-t-il pas dit lors du procès d'un immonde pédophile: «à tout péché miséricorde»).
Sans doute, a-t-il là un péché véniel... Les victimes étaient si petites. Alors condamnation probable: trois ave et un pater au maximum par péché...»

M. Vanden Ende de Viesville: «Depuis trop longtemps, l'armée de politiciens et les légions de ministres, qui malmènent ce pays, narguent un peu trop leurs électeurs par l'incompétence, l'indifférence, la corruption et j'en passe...»

M. Serge Strokosz de Couillet: «Pourrons-nous connaître enfin une vraie justice en Belgique pour le bien des enfants et celui des parents. Que va-t-on donner comme peines à ces anormaux ?. La prison ? Ils y seront traités comme des pachas.»

M. Arcq de Marcinelle: «J'espère sans trop y croire que si des gros bonnets se trouvent sur les cassettes de Dutroux, qu'elles ne disparaîtront pas!

Mme. Colette Laurent de Boussu-Bois: «Veillez à punir ces pédophiles qui salissent notre société et qui gâchent l'innocence de nos enfants. Nous n'avons qu'eux et c'est la plus grande richesse que nous pouvons avoir. La pureté d'un enfant est ce qu'il y a de plus beau.»

M. C. Adam de Haine-Saint-Pierre: «J'ai 75 ans et je croyais que le plus dur était fait, comme disait Tome Culot. Hélas, je ne croyais pas que ce qui se passe aujourd'hui était encore possible.»

M. Henry Malcotte de Forges-lez-Chimay: «Dutroux touchait une pension de 38 000 fr. par mois. Il y a 30 ans, j'ai perdu un poumon et l'oeil droit, je ne peux pas percevoir de pension pour mon handicap car je suis un petit indépendant...»

Jacqueline et Edmond Heeckhout de Mons: «Notre société judéo-chrétienne est basée sur le profit, la compétition, la moralité souvent bafouée. Dieu est mort, l'argent est roi. Et, pour lui, que d'ignominies commises. Il faut recréer des cellules familiales valables, établir en tout temps un dialogue, ne pas oublier et la dignité et la responsabilité. Et nous réclamons pour tous les pervers, l'incompressibilité des peines de prison.»

Mme. Deborah Van Gorp de Jumet: «Je trouve inadmissible que les parents d'enfants disparus ne puissent pas participer à l'enquête. A Marcinelle, les enquêteurs ne se doutaient-ils pas que les enfants ne leur répondraient pas lorsqu'ils les appelleraient? Par contre, elles auraient répondu aux appels de leurs parents.»

M. Jean Lombard de Charleroi: «Pourquoi la Justice n'a-t-elle pas fait son travail? Y a-t-il de gros manitous dans cette affaire? Ce sont des petites filles qui paient pour «les gros».

M. René Sauvage de Montigny-le-Tilleul: «A cet horrible drame s'ajoute l'incroyable laxisme, voire la complicité, du juridique et du politique. On comprend que n'aboutissent pas les enquêtes des tueries du Brabant wallon, de Cools, des transporteurs de fonds... Il est à craindre que, seuls, les subalternes soient sanctionnés. Les rares magistrats intègres seront tôt ou tard muselés: celui qui dit la vérité sera exécuté. Les bonzes de la magistrature, serviteurs du pouvoir et de l'argent, plus soucieux de carrière que de justice, ignorent avec superbe la vox populi.»

Mme. Viviane Boudant de Binche: «Dutroux doit payer ainsi que le reste du réseau de pédophilie. Et, surtout, que la Justice fasse ce qu'elle doit faire et alors nous aurons encore la joie de vivre et de voir nos enfants rire et jouer, sans avoir peur.»

Mme. Doriane Maudoux de Charleroi: «Pourquoi se compliquer la vie avec ce Marc Dutroux après les atrocités qu'il a commises sur des enfants. Certes, il faut l'enfermer... mais dans les mêmes conditions que ces petites victimes.»

M. Martin Hennuy d'Erquelinnes: «A quand un peu plus de conscience chez les gendarmes. Ils ont entendu des plaintes d'enfants, en perquisitionnant chez Dutroux à Marcinelle. Ils savaient que Julie et Mélissa avaient disparu, il savait que Dutroux était pédophile mais il ne leur est pas venu à l'idée d'aller voir ce qui se passait... Cela vous laisse pantois.

M. Robben de Marcinelle: «Comme beaucoup de citoyens, j'ai aidé à élire des responsables politiques incapables de redresser l'économie et de faire respecter l'ordre et la justice en Belgique.
Aussi, ne me sentant plus capable de faire un choix, je compte ne plus me rendre aux urnes, lors des élections.»

Mme Marie-Yvonne Dumont de Maurage: «Dutroux et ses complices sont des gens qui ne sont pas dignes de vivre. Il faut les punir par des châtiments sévères de ce qu'ils ont fait aux petites filles.»

Mme. Claudie Lassoie d'Asquilies: «Nous sommes dirigés par des gens pour la plupart corrompus. Nos prisons sont surpeuplées et ce sont les individus les plus dangereux qui sont libérés. A quand une vraie justice, gérée par des gens intègres. On se demande à quel point nous ne sommes pas des masochistes, menés par des sadiques? Faudrait savoir...»

M. et Mme. De Bon-Hanciaux de Mont-sur-Marchienne: «Tout notre système est rongé par une administration tatillonne, sans réelle ambition mais surtout incapable de coordonner ses différents services. Il est urgent de remettre de l'ordre dans tout cela sous peine de voir le citoyen ordinaire s'éloigner davantage encore du monde politique et faire ainsi le jeu des fossoyeurs de notre système démocratique. La vérité a un prix et je pense que les parents de Julie et de Melissa ont largement payé. Ils ont maintenant le droit de savoir, comme nous tous citoyens-électeurs, ce qui s'est réellement passé.»

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