Nos lecteurs réagissent('La Meuse'mardi 27 août 1996 pg12)
Nos lecteurs réagissent
« La Meuse » du mardi 27 août 1996 page 12
Nous publions chaque jour des extraits des nombreuses lettres signées que nous recevrons TOUT le pays est écoeuré par les horribles faits de ces derniers jours.
Et nombreux sont nos lecteurs qui veulent faire quelque chose, réagir.
Certains signent la pétition de l'a.s.b.l. Marc et Corine en faveur de l'incompressibilité des peines (dont nous avons publié le formulaire dans nos éditions de lundi). D'autres nous téléphonent ou nous écrivent.
Nous ouvrons nos colonnes à ces réactions, à condition qu'elles soient écrites et signées.
Vu l'abondance du courrier, nous nous permettrons de ne reprendre que les plus significatifs afin de pouvoir en publier le plus possible.
Francis Daiwaille, de Seraing
« Hier, je parlais avec une personne de l'enterrement de Julie et Mélissa. Elle m'a dit que c'était une histoire d'argent, que les parents en profitent. Je suis scandalisé et écoeuré par de tels propos.
C'est révoltant. Je suis de tout coeur avec les parents. Ma femme et moi espérons qu'ils ne vont pas baisser les bras. Nous pensons très fort à eux, tout le temps. Ils ont raison de réclamer une justice plus ferme.
T. Yildrim, de Romsée
«J'ai trois petites filles que j'adore et qui sont toute ma raison de vivre. J'imagine la douleur des parents qui auraient pu retrouver leurs enfants en vie si seulement la hiérarchie avait tout mis en oeuvre pour que cela soit fait. Oui, messieurs, j'ai peur pour l'avenir de mes enfants, et c'est le cas pour tout le monde. Je ne veux pas vivre dans la paranoïa et élever mes enfants dans la méfiance. La peine incompressible: NON MERCI. A défaut de peine de mort, puisqu'il faut rester civilisé, je réclame l'emprisonnement A VIE. En effet, pouvez-vous imaginer qu'un monstre pareil, ne présentant aucun remords, allant même jusqu'à l'arrogance et étant plusieurs fois récidiviste, sortira dans 10 ou I S ans de prison et ne recommencera pas de plus belle. Il y aura d'autres Julie et Métissa, car quoi que l'on en dise LE VICE NE SE GUÉRIT PAS. Allez jusqu'au bout de cette affaire. Faites tomber des têtes. Pour une fois soyez courageux et nettoyez notre société et que nos enfants puissent recommencer à jouer dans les rues sans craindre de se faire enlever ».
Sébastien, de Liège
Chapeau aux inspecteurs de police, à M. le Procureur du Roi de Neufchâteau, ASBL Marc et Corinne, aux bénévoles, la cellule spéciale récente pour les enfants disparus qui ont pu retrouver Laetitia et Sabine saines et vivantes, pour leur courage, force, volonté, espoir et ténacité. Bravo aussi à la presse (discrétion quand ce fut nécessaire) pour le déroulement de l'enquête. Les informations de la RTBF et RTL-TVI et nos chaînes TV voisines. Qu'en pensent nos souverains belges ? Vont-ils agir positivement et concrètement? Peut-on encore être fier d'être belge ? »
Ludo et Nicky Blondeau, d'Anvers
Pas de pardon pour un tel individu ni pour son épouse qui avec un coeur de mère a assisté et suivi le calvaire des deux petites filles. Nous sommes de tout coeur avec tous les parents des enfants enlevés brutalement à leurs parents. »
Mme Dehogne, de Theux
«Aujourd'hui, je ne sais plus où j'en suis mais une chose est sûre, c'est que j'ai la nausée, je souffre et j'ai honte. Messieurs, « qu'on nomme grands », quand donc prendrez-vous conscience que c'est vous qui détenez la sécurité de nos enfants? Nous, parents, ne payons-nous pas encore assez de taxes pour avoir le droit d'exiger leur sécurité? Mais avons nous seulement encore des droits à part celui de nous taire et de tout encaisser sans broncher?
Que devient notre pays et que nous arrive-t-il ? »
Roger Marquet, de Trooz
« Messieurs les soi-disant responsables, Messieurs les décideurs de tous poils, Mesdames les dirigeantes de tout acabit, Mesdames et Messieurs les élus de la nation... réagissez avant que le peuple ne le fasse à votre place, à vos dépens et de manière plus brutale. Réagissez, agissez, afin que nous n'ayons plus jamais à pleurer deux petites filles dont le regard plein de malice était rempli d'espoir et de confiance dans la vie. Je vous en prie, Mesdames et Messieurs que je viens de citer, soulagez-moi de mon écoeurement, rendez-moi un tant soi peu ma fierté d'être un homme, au sens masculin du terme, car, pour l'instant, je n'en suis guère fier. C'est aussi pour tout cela que je vous ai élus ! »
J.F. Misonne
«Julie et Mélissa, An et Eefje et tant d'autres enfants ont été utilisés ou le sont pour la prise de photos et de films pornographiques. Certes, il ne faut pas confondre l'exploitation des enfants à de telles fins avec celles d'adultes (soi-disant) consentants, mais où sont les limites? Et tout cela se fait au nom de notre sacro-sainte liberté. Comme le disait le Pape Jean-Paul II: «Au nom de la liberté, nous confondons le bien et le mal». Ne sommes-nous donc pas tous complices de ces pratiques, soit comme «diffuseurs », soit comme « acheteurs » ?
Paul Maes, de Ninove
« Je pense à tous ceux qui, pendant dix années, ont fermé les yeux en sa faveur, rendant ainsi possible ses activités hallucinantes. Le fisc de Charleroi qui l'a vu acheter dix maisons sans poser de questions. Les services sociaux qui lui ont procuré, sans contrôle, une allocation mensuelle de 39.000 F. Les spécialistes de tout genre qui ont rédigé des rapports excusant. Le psychiatre qui l'a « traité ». , Les membres du cabinet de Justice qui ont mis leur signature sous sa mise en libercé. Les membres de la justice Charleroi qui étaient parfaitement au courant de ses plans pour enlever et vendre des enfants, et qui l'ont relâché néanmoins. Les membres de la justice de Liège, qui se sont servis de leurs meilleures forces afin de convaincre les familles Russo et Lejeune d'arrêter leurs actions. Les acteurs des bandes vidéo brutalisent des enfants, et les acheteurs - tous les acheteurs - de ces bandes. En enfin, les messieurs et mesdames qui sont intervenus en secret pour saboter et arrêter les recherches visant Dutroux. La liste de ces noms nous apprendra beaucoup sur les protecteurs de Dutroux et son réseau d'abuseurs d'enfants. Si une telle enquête s'avère impossible, nous serons tous et toutes coupables. »
Marguerite Franzen, de Plombières:
« Si la Justice ne change pas, les enfants n'ont plus d'avenir. J'ai moi-même deux enfants, et j'ai peur pour eux. »
Mireille Magonette, de Visé
« Je tiens à signaler à M. De Clerck, notre Ministre de la Justice actuel, que lorsque plus d'1 million de personnes demandent la modification d'une loi, on ne se permet pas de tergiverser et on change la loi de toute urgence. En conclusion, je pense que chaque électeur, chaque Belge, doit prendre conscience que la balance de la Justice penche du mauvais côté et qu'il est temps de réagir afin que les dégâts que nous laissons aux générations futures soient réparables ».
M. Xavier Langenaken, d'Oreye
Je suggère que le pont sur l'autoroute où les fillettes furent enlevées porte désormais le nom de « PONT DES ANGES ».
Michel Thiry, de Saive
« Eh bien oui,-chacun à des degrés différents est coupable. Mais nous aussi, citoyens de ce pays qui s'effrite sur ses bases et je m'inclus dedans, nous sommes également coupables. Nous qui sommes obsédés par le matérialisme, n'avons plus aucun respect des valeurs. Notre société égoïste, jalouse, hypocrite est aveuglée par la réussite sociale et le bien-être conformiste. Cette Belgique qui après-guerre a accueilli tant d'étrangers les bras ouverts. Cette Belgique encore lors des années 80 était le meilleur pays d'Europe, peut-être du monde. Mais que sont devenues l'amitié, la fraternité et la solidarité des Belges? Il a fallu attendre le meurtre de deux malheureux enfants pour revoir une «partie» de la population solidaire. Pourquoi avons-nous une société pourrie si nos enfants sont de petits anges ? Parce que depuis plusieurs années, nous acceptons les décisions les plus farfelues de nos hommes politiques de manière passive, pour construire une société sans générosité et sans âme, s'appuyant sur le chômage, la drogue, la prostitution et la dégradation progressive de l'individu. Eh bien nous pouvons y mettre un terme. Tous ensemble. Solidaire l'un de l'autre. N'essayons pas seulement le mal mais développons le bien, le bon de l'être humain. Montrons à ce gouvernement et à nos monarques, qui auraient dû décréter jour de deuil national, ce 22 août 1996, que les Belges ont retrouvé leur dignité et leur fierté. Et ce afin de sauver d'autres enfants mais aussi d'honorer les mémoires de Julie et Mélissa. »
Famille Bizzaro, de Xhendelesse
«Je viens de regarder avec grande attention la célébration à la télévision. J'aurais aimé y aller mais je n'aurais jamais tenu le coup. Je crois qu'à ce moment, au lieu d'écrire ce petit mot, je serais à l'hôpital de la Citadelle. J'ai aussi décidé en ce jour du 22 août et ce jusqu'au 24 août, d'entamer une grève de la faim. Pour que l'on puisse imaginer le martyre de ces pauvres petites, qu'elles ont dû supporter pendant plusieurs mois. J'ai mis un écriteau sur ma voiture: « Chères Julie et Mélissa: nous ne vous oublierons jamais, mes chers petits anges. Vos beaux sourires seront à jamais gravés dans nos coeurs ».
Daniel Werstappen, de Glain
« J'ai été condamné en 1976 pour simple désertion ayant pour seule cause des permissions refusées pour montée de garde en remplacement. Pour cette seule faute, j'ai été taxé comme « nuisible pour la société » et condamné à une peine sans raccourcissement de celle-ci, ni de congé pénitentiaire parce que j'étais militaire. Avec moi, l’on n’a pris aucun ménagement; coups de crosse, j'ai été malmené.
Avec Dutroux, on prend des précautions, pourquoi? Mais qu'avais-je fait de si grave. Vaut-il mieux être assassin et pédophile pour bénéficier de la Grâce Royale, et la clémence d'une soi-disant justice, que déserteur? Hein!! C'est scandaleux. »
V.G.L, de Waremme
« Il y a une question que l'opinion publique se pose et qui était représentée par une banderole brandie lors des funérailles de Julie et Mélissa: « Combien y a-t-il de pédophiles dans nos dirigeants? » Est-ce pour ça que la justice a eu peur de faire avancer le dossier de Julie et Mélissa (ou l'affaire a-t-elle été étouffée ?) Parce qu'elle mettrait à jour un réseau de pédophilie dirigé par de gros bonnets de divers pays ? »
Maddy Laroche, de Saint-Hubert
« Dans un pays soi-disant civilisé et, en cette fin de XXe siècle, la justice doit faire un réel examen de conscience face à ces monstres, afin que le martyre des petites Julie et Mélissa, et de tous ceux que l'on ignore ne se reproduise plus ».
Mathilde Grisard, de Liège
« Quant à Dutroux, je souhaite que sa peine de mort soit incompressible. Il ne doit jamais plus pouvoir recommencer ces atrocités. Que ce soit prison ou asile, il ne peut jamais plus être en contact avec des enfants. Ce monstre ne changera jamais ».
Andrée Duvivier, de Jambes
« J'ai besoin de crier HAUT et FORT aux parents Lejeune, Russo, Brichet, Marchai et tous les autres que tant que nous vivrons, nous défendrons et soutiendrons leur merveilleux combat et leur immense chagrin qui sont les nôtres ».
Agnès Babault, de Loncin
'« Nous sommes scandalisés par le ministre de la Justice, qui n'attend même pas que Julie et Mélissa soient enterrées pour dire non à la pétition de l'Asbl Marc et Corinne ».
Une maman de Seraing
«Je suis scandalisée par le comportement d'un gouvernement en qui j'avais mis ma confiance. Installé confortablement dans leur situation, il préfère donner priorité à l'Europe et se disputer pour une question de langage plutôt que penser à la sécurité de nos enfants. »
« La Meuse » du mardi 27 août 1996 page 12
Nous publions chaque jour des extraits des nombreuses lettres signées que nous recevrons TOUT le pays est écoeuré par les horribles faits de ces derniers jours.
Et nombreux sont nos lecteurs qui veulent faire quelque chose, réagir.
Certains signent la pétition de l'a.s.b.l. Marc et Corine en faveur de l'incompressibilité des peines (dont nous avons publié le formulaire dans nos éditions de lundi). D'autres nous téléphonent ou nous écrivent.
Nous ouvrons nos colonnes à ces réactions, à condition qu'elles soient écrites et signées.
Vu l'abondance du courrier, nous nous permettrons de ne reprendre que les plus significatifs afin de pouvoir en publier le plus possible.
Francis Daiwaille, de Seraing
« Hier, je parlais avec une personne de l'enterrement de Julie et Mélissa. Elle m'a dit que c'était une histoire d'argent, que les parents en profitent. Je suis scandalisé et écoeuré par de tels propos.
C'est révoltant. Je suis de tout coeur avec les parents. Ma femme et moi espérons qu'ils ne vont pas baisser les bras. Nous pensons très fort à eux, tout le temps. Ils ont raison de réclamer une justice plus ferme.
T. Yildrim, de Romsée
«J'ai trois petites filles que j'adore et qui sont toute ma raison de vivre. J'imagine la douleur des parents qui auraient pu retrouver leurs enfants en vie si seulement la hiérarchie avait tout mis en oeuvre pour que cela soit fait. Oui, messieurs, j'ai peur pour l'avenir de mes enfants, et c'est le cas pour tout le monde. Je ne veux pas vivre dans la paranoïa et élever mes enfants dans la méfiance. La peine incompressible: NON MERCI. A défaut de peine de mort, puisqu'il faut rester civilisé, je réclame l'emprisonnement A VIE. En effet, pouvez-vous imaginer qu'un monstre pareil, ne présentant aucun remords, allant même jusqu'à l'arrogance et étant plusieurs fois récidiviste, sortira dans 10 ou I S ans de prison et ne recommencera pas de plus belle. Il y aura d'autres Julie et Métissa, car quoi que l'on en dise LE VICE NE SE GUÉRIT PAS. Allez jusqu'au bout de cette affaire. Faites tomber des têtes. Pour une fois soyez courageux et nettoyez notre société et que nos enfants puissent recommencer à jouer dans les rues sans craindre de se faire enlever ».
Sébastien, de Liège
Chapeau aux inspecteurs de police, à M. le Procureur du Roi de Neufchâteau, ASBL Marc et Corinne, aux bénévoles, la cellule spéciale récente pour les enfants disparus qui ont pu retrouver Laetitia et Sabine saines et vivantes, pour leur courage, force, volonté, espoir et ténacité. Bravo aussi à la presse (discrétion quand ce fut nécessaire) pour le déroulement de l'enquête. Les informations de la RTBF et RTL-TVI et nos chaînes TV voisines. Qu'en pensent nos souverains belges ? Vont-ils agir positivement et concrètement? Peut-on encore être fier d'être belge ? »
Ludo et Nicky Blondeau, d'Anvers
Pas de pardon pour un tel individu ni pour son épouse qui avec un coeur de mère a assisté et suivi le calvaire des deux petites filles. Nous sommes de tout coeur avec tous les parents des enfants enlevés brutalement à leurs parents. »
Mme Dehogne, de Theux
«Aujourd'hui, je ne sais plus où j'en suis mais une chose est sûre, c'est que j'ai la nausée, je souffre et j'ai honte. Messieurs, « qu'on nomme grands », quand donc prendrez-vous conscience que c'est vous qui détenez la sécurité de nos enfants? Nous, parents, ne payons-nous pas encore assez de taxes pour avoir le droit d'exiger leur sécurité? Mais avons nous seulement encore des droits à part celui de nous taire et de tout encaisser sans broncher?
Que devient notre pays et que nous arrive-t-il ? »
Roger Marquet, de Trooz
« Messieurs les soi-disant responsables, Messieurs les décideurs de tous poils, Mesdames les dirigeantes de tout acabit, Mesdames et Messieurs les élus de la nation... réagissez avant que le peuple ne le fasse à votre place, à vos dépens et de manière plus brutale. Réagissez, agissez, afin que nous n'ayons plus jamais à pleurer deux petites filles dont le regard plein de malice était rempli d'espoir et de confiance dans la vie. Je vous en prie, Mesdames et Messieurs que je viens de citer, soulagez-moi de mon écoeurement, rendez-moi un tant soi peu ma fierté d'être un homme, au sens masculin du terme, car, pour l'instant, je n'en suis guère fier. C'est aussi pour tout cela que je vous ai élus ! »
J.F. Misonne
«Julie et Mélissa, An et Eefje et tant d'autres enfants ont été utilisés ou le sont pour la prise de photos et de films pornographiques. Certes, il ne faut pas confondre l'exploitation des enfants à de telles fins avec celles d'adultes (soi-disant) consentants, mais où sont les limites? Et tout cela se fait au nom de notre sacro-sainte liberté. Comme le disait le Pape Jean-Paul II: «Au nom de la liberté, nous confondons le bien et le mal». Ne sommes-nous donc pas tous complices de ces pratiques, soit comme «diffuseurs », soit comme « acheteurs » ?
Paul Maes, de Ninove
« Je pense à tous ceux qui, pendant dix années, ont fermé les yeux en sa faveur, rendant ainsi possible ses activités hallucinantes. Le fisc de Charleroi qui l'a vu acheter dix maisons sans poser de questions. Les services sociaux qui lui ont procuré, sans contrôle, une allocation mensuelle de 39.000 F. Les spécialistes de tout genre qui ont rédigé des rapports excusant. Le psychiatre qui l'a « traité ». , Les membres du cabinet de Justice qui ont mis leur signature sous sa mise en libercé. Les membres de la justice Charleroi qui étaient parfaitement au courant de ses plans pour enlever et vendre des enfants, et qui l'ont relâché néanmoins. Les membres de la justice de Liège, qui se sont servis de leurs meilleures forces afin de convaincre les familles Russo et Lejeune d'arrêter leurs actions. Les acteurs des bandes vidéo brutalisent des enfants, et les acheteurs - tous les acheteurs - de ces bandes. En enfin, les messieurs et mesdames qui sont intervenus en secret pour saboter et arrêter les recherches visant Dutroux. La liste de ces noms nous apprendra beaucoup sur les protecteurs de Dutroux et son réseau d'abuseurs d'enfants. Si une telle enquête s'avère impossible, nous serons tous et toutes coupables. »
Marguerite Franzen, de Plombières:
« Si la Justice ne change pas, les enfants n'ont plus d'avenir. J'ai moi-même deux enfants, et j'ai peur pour eux. »
Mireille Magonette, de Visé
« Je tiens à signaler à M. De Clerck, notre Ministre de la Justice actuel, que lorsque plus d'1 million de personnes demandent la modification d'une loi, on ne se permet pas de tergiverser et on change la loi de toute urgence. En conclusion, je pense que chaque électeur, chaque Belge, doit prendre conscience que la balance de la Justice penche du mauvais côté et qu'il est temps de réagir afin que les dégâts que nous laissons aux générations futures soient réparables ».
M. Xavier Langenaken, d'Oreye
Je suggère que le pont sur l'autoroute où les fillettes furent enlevées porte désormais le nom de « PONT DES ANGES ».
Michel Thiry, de Saive
« Eh bien oui,-chacun à des degrés différents est coupable. Mais nous aussi, citoyens de ce pays qui s'effrite sur ses bases et je m'inclus dedans, nous sommes également coupables. Nous qui sommes obsédés par le matérialisme, n'avons plus aucun respect des valeurs. Notre société égoïste, jalouse, hypocrite est aveuglée par la réussite sociale et le bien-être conformiste. Cette Belgique qui après-guerre a accueilli tant d'étrangers les bras ouverts. Cette Belgique encore lors des années 80 était le meilleur pays d'Europe, peut-être du monde. Mais que sont devenues l'amitié, la fraternité et la solidarité des Belges? Il a fallu attendre le meurtre de deux malheureux enfants pour revoir une «partie» de la population solidaire. Pourquoi avons-nous une société pourrie si nos enfants sont de petits anges ? Parce que depuis plusieurs années, nous acceptons les décisions les plus farfelues de nos hommes politiques de manière passive, pour construire une société sans générosité et sans âme, s'appuyant sur le chômage, la drogue, la prostitution et la dégradation progressive de l'individu. Eh bien nous pouvons y mettre un terme. Tous ensemble. Solidaire l'un de l'autre. N'essayons pas seulement le mal mais développons le bien, le bon de l'être humain. Montrons à ce gouvernement et à nos monarques, qui auraient dû décréter jour de deuil national, ce 22 août 1996, que les Belges ont retrouvé leur dignité et leur fierté. Et ce afin de sauver d'autres enfants mais aussi d'honorer les mémoires de Julie et Mélissa. »
Famille Bizzaro, de Xhendelesse
«Je viens de regarder avec grande attention la célébration à la télévision. J'aurais aimé y aller mais je n'aurais jamais tenu le coup. Je crois qu'à ce moment, au lieu d'écrire ce petit mot, je serais à l'hôpital de la Citadelle. J'ai aussi décidé en ce jour du 22 août et ce jusqu'au 24 août, d'entamer une grève de la faim. Pour que l'on puisse imaginer le martyre de ces pauvres petites, qu'elles ont dû supporter pendant plusieurs mois. J'ai mis un écriteau sur ma voiture: « Chères Julie et Mélissa: nous ne vous oublierons jamais, mes chers petits anges. Vos beaux sourires seront à jamais gravés dans nos coeurs ».
Daniel Werstappen, de Glain
« J'ai été condamné en 1976 pour simple désertion ayant pour seule cause des permissions refusées pour montée de garde en remplacement. Pour cette seule faute, j'ai été taxé comme « nuisible pour la société » et condamné à une peine sans raccourcissement de celle-ci, ni de congé pénitentiaire parce que j'étais militaire. Avec moi, l’on n’a pris aucun ménagement; coups de crosse, j'ai été malmené.
Avec Dutroux, on prend des précautions, pourquoi? Mais qu'avais-je fait de si grave. Vaut-il mieux être assassin et pédophile pour bénéficier de la Grâce Royale, et la clémence d'une soi-disant justice, que déserteur? Hein!! C'est scandaleux. »
V.G.L, de Waremme
« Il y a une question que l'opinion publique se pose et qui était représentée par une banderole brandie lors des funérailles de Julie et Mélissa: « Combien y a-t-il de pédophiles dans nos dirigeants? » Est-ce pour ça que la justice a eu peur de faire avancer le dossier de Julie et Mélissa (ou l'affaire a-t-elle été étouffée ?) Parce qu'elle mettrait à jour un réseau de pédophilie dirigé par de gros bonnets de divers pays ? »
Maddy Laroche, de Saint-Hubert
« Dans un pays soi-disant civilisé et, en cette fin de XXe siècle, la justice doit faire un réel examen de conscience face à ces monstres, afin que le martyre des petites Julie et Mélissa, et de tous ceux que l'on ignore ne se reproduise plus ».
Mathilde Grisard, de Liège
« Quant à Dutroux, je souhaite que sa peine de mort soit incompressible. Il ne doit jamais plus pouvoir recommencer ces atrocités. Que ce soit prison ou asile, il ne peut jamais plus être en contact avec des enfants. Ce monstre ne changera jamais ».
Andrée Duvivier, de Jambes
« J'ai besoin de crier HAUT et FORT aux parents Lejeune, Russo, Brichet, Marchai et tous les autres que tant que nous vivrons, nous défendrons et soutiendrons leur merveilleux combat et leur immense chagrin qui sont les nôtres ».
Agnès Babault, de Loncin
'« Nous sommes scandalisés par le ministre de la Justice, qui n'attend même pas que Julie et Mélissa soient enterrées pour dire non à la pétition de l'Asbl Marc et Corinne ».
Une maman de Seraing
«Je suis scandalisée par le comportement d'un gouvernement en qui j'avais mis ma confiance. Installé confortablement dans leur situation, il préfère donner priorité à l'Europe et se disputer pour une question de langage plutôt que penser à la sécurité de nos enfants. »
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Abonnement Publier les commentaires [Atom]
<< Accueil