samedi 19 juillet 2008

dixième arrestation('Vers l’avenir'27 août 1996 pg6)


Neufchâteau une dixième arrestation

« Vers l’avenir » du mardi 27 août 1996 page 6

Lundi, tandis qu'on annonçait une dixième arrestation dans le cadre de l'affaire Dutroux, les parents d'An Marchal ont rencontré le procureur du Roi Bourlet à Neufchâteau. Ils lui ont remis des documents sans en préciser la teneur. Selon M. et Mme Marchal, M. Bourlet s'est montré fort intéressé.

Plus que jamais sans doute, Neufchâteau est une ville en état de siège. Depuis l'annonce, dimanche soir, de trois nouveaux mandats d'arrêt, et la confirmation d'une dixième arrestation, lundi, les abords de la gendarmerie et du palais de justice sont en ébullition. C'est en effet en ces deux endroits que sont régulièrement entendus les différents inculpés.

Un dixième mandat
Le dixième mandat d'arrêt a été décerné à l'encontre de Pierre Rochow, vingt-quatre ans, domicilié rue du Nord, à Courcelles, qui a été inculpé de participation à une association de malfaiteurs impliqués dans des vols et recels d'objets volés. Il s'agit d'un des trois jeunes gens qui avaient été séquestrés en décembre dernier, à Jumet, par Bernard Weinstein et Marc Dutroux, dans le cadre d'un différend portant sur un vol de camion.
C'est cette affaire qui avait valu à Marc Dutroux de passer quelques mois en prison, entre décembre 1995 et mars 1996. Ce sont ces trois mois qui ont été fatals à Julie et Mélissa. Jusqu'à présent au moins, rien n'indique que les quatre personnes arrêtées dimanche et lundi soient concernés par les faits d'enlèvements et de séquestration.

Le « Grec » à nouveau entendu
Lundi matin, Diakostavrianos est arrivé au palais peu après 9 h. Il a quitté les lieux sous escorte une heure plus tard environ. Une visite des parents d'An et Eefje est annoncée en matinée, mais seuls M. et Mme Marchal, gravissent les marches du palais de justice vers 11 h 30. Ils se refusent à ce moment à toute déclaration.

Par ailleurs, les parents de Julie et Mélissa ont également été reçus, lundi, au palais de justice de Neufchâteau.
En début d'après-midi, lorsqu'ils ressortent pour se restaurer, les Marchal échangent quelques mots avec la presse. Tout au plus apprendra-t-on que le couple a confié « des documents » au procureur de Neufchâteau, «des documents susceptibles d intéresser M. Bourlet » déclare en substance le père d'An. Il ne s'agirait cependant pas d'une (i liste », référence faite à une rumeur selon laquelle M. et Mme Marchal seraient en possession des noms d'individus ayant trempé, de près ou de loin, dans des affaires de pédophilie.

M. et Mme Marchal confiants
Les parents d'An Marchal ont quitté Neufchâteau vers 15 h, non sans avoir confirmé qu'ils ont bien cédé certains «papiers » à M. Bourlet : « Nous sommes heureux de savoir que le procureur est intéressé par les résultats de nos recherches. Il considère ces documents avec beaucoup de sérieux.
Les Marchal se disent d'autre part convaincus que l'enquête aboutira : «Nous avons beaucoup de respect pour M Bourlet et l'équipe qui travaille à ses côtés », déclare encore M. Marchal et son épouse ajoute : « A ce point de l'enquête, il est nécessaire d être derrière lui. »

En outre, les parents de la jeune disparue ont le sentiment que le dossier de trafic de camions volés n'occultera pas ceux liés aux enlèvements d'enfants.
Le procureur du Roi de Neufchâteau et les Marchal n'ont, pour l'instant, fixé aucun autre rendez-vous. « Ce n'est pas vraiment nécessaire, précise M, Marchal. Nous avons téléphoné hier soir et nous sommes ici ce matin. » Une façon de dire qu'entre les autorités chestrolaises et les parents des adolescentes enlevées, le courant passe bien.
À leur départ, M. et Mme Marchal ont été salués par les applaudissements de badauds venus aux nouvelles sur la place Charles Bergh. Peu fréquenté en début de matinée, le parking qui fait face au palais de justice a été envahi par les journalistes, les cameramen et les preneurs de son au fil des heures. Quelques curieux se sont joints aux membres de la presse. Certains touristes ont même fait un crochet par Neufchâteau - histoire sans doute d'être, pendant quelques instants, au coeur de l'événement.

Chambre du conseil ce mardi
Au coin de la place, le Café de la Liberté ne désemplit pas. Journalistes et badauds viennent s'y désaltérer. À l'heure des repas ou, tout ou moins, lorsque l'information le permet, tout ce petit monde, poussé par la faim, envahit les snacks environnants.
La bonne affaire pour les restaurateurs ? S'il est vrai que les événements actuels sont favorables au commerce local, on aurait cependant préféré en jouir dans d'autres circonstances.

Qu'en est-il, pendant ce temps, des interrogatoires et des mandats d'arrêt ?
Arrivée de Namur vers 12 h 30, Michèle Martin a été longuement entendue par les enquêteurs dans les locaux de la gendarmerie hier après-midi. Aucune information n'a filtré.

On apprend d'autre part que Diakostavrianos et Thirault devraient passer en chambre du conseil ce mardi matin. Georges Zicot, l'inspecteur principal de la PJ de Charleroi, Gérard Pinon et Thierry Dehaan, devraient également être entendus aujourd'hui.

Philippe COLLING
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Le radar anglais ausculte les caves de Sars la Buissière

« Vers l’avenir » du mardi 27 août 1996 page 6

On avait, jusque hier après-midi, le sentiment que les enquêteurs ne savaient trop où chercher. Dans la matinée, ils ont visité trois lieux fréquentés par la bande Dutroux. Sans succès. Mais dans l'après-midi, John Benett, le spécialiste anglais, a déployé son matériel à Sars la Buissière.

On a vu les enquêteurs à Jemeppe-sur-Sambre, tôt hier matin. Ils ont à nouveau inspecté la maison de la grand-mère de Marc Dutroux. Puis ils furent à Montignies-sur-Sambre, dans l'immeuble de la rue des Gris que Dutroux avait louée à Claude Thirault, arrêté le 23 août. Ils avaient emmené des chiens pisteurs belges et allemands. Une architecte expert les accompagnait pour faire le relevé des volumes des pièces et les comparer aux plans initiaux du bâtiment.

Gendarmes et hommes de la protection civile ont développé la même méthode mais avec plus de moyens à Jumet, dans la propriété de Bernard Weinstein. Les chiens étaient présents. Les architectes aussi. Mais dès 9h du matin, les enquêteurs ont surtout dégagé les lieux encombrés d'un indescriptible fatras. Opération indispensable pour pouvoir mener des recherches plus approfondies. Au bout de quelques heures, ils avaient dégagé un camion de ferrailles, moteurs et pièces détachées. Les chiens n'ont rien reniflé de particulier.

Une dalle de béton à Sars
Le superintendant John Bennett est arrivé à Sars la Buissière peu après 13 h afin de commencer les fouilles approfondies de la maison maudite et du vaste terrain adjacent où ont été déterrés les corps de Julie et Mélissa. Il n'a pas mis le nez dehors de tout l'après-midi, malgré la surveillance acharnée des photographes et cameramen groupés aux abords de la maison. L'Anglais, toujours dans son élégant complet gris est surtout resté dans la cave de la maison. Il était accompagné de trois employés de la société responsable du fameux « ground radar » utilisé, avec succès, lors des fouilles de la maison de l'horreur, à Gloucester.

Selon les maigres informations qui filtraient en surface, le commissaire Bennett comptait bien achever hier encore, en soirée sans doute, l'examen minutieux des caves qui couvrent près de 70 mètres carrés. Au cas où un doute se présenterait, des fouilles plus poussées encore, devraient être organisées, dans la nuit ou dans les jours qui viennent.

Le radar sonde en effet le sol à une certaine profondeur, au moins trois mètres et détecte les irrégularités dans le sous-sol.
Ces fouilles visent surtout à apporter la certitude que Marc Dutroux n'a pas enseveli quelque victime dans son jardin sans l'avoir avoué.
En fin de journée, le scanner de sol a détecté des irrégularités sous une dalle de béton. Les marteaux piqueurs se sont alors mis en branle dans une grande effervescence.

Mais vers 21 h, on a appris que le radar anglais n'avait détecté que deux gros cailloux...
Les enquêteurs ont arrêté leurs recherches à ce moment mais d'autres ont poursuivi les investigations à Montignies sur Sambre, plus tard dans la soirée, où ils étaient rejoints par M. Jongen, un spécialiste néerlandais.

F.M. et O.L.
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Quels liens entre Zicot et Dutroux

« Vers l’avenir » du mardi 27 août 1996 page 6

L'arrestation de Georges Zicot fait des vagues à Charleroi. Ses confrères de la PJ évoquent la possibilité d'une cabale. Le procureur du roi de Charleroi souligne la gravité des accusations. Le procureur général du Hainaut, dont le nom a été cité dans un dossier de Zicot, s'explique.

Georges Zicot, 45 ans, est accusé par le juge Connerotte d'association de malfaiteurs, faux, usage de faux, vol de voitures, etc. Il a été inculpé ce week-end, en même temps que Gérard Pinon, un mécanicien de Dampremy qui va fêter ses 41 ans et Thierry Dehaan, un agent d'assurance de Brabant-Wallon. Hier, Pierre Rochow, 24 ans, le fils d'un démolisseur de Courcelles, a été à son tour placé sous mandat d'arrêt.

Ces quatre dernières inculpations doivent être situées dans le cadre d'un dossier parallèle à l'affaire Dutroux. Une enquête qui porte sur des trafics de voitures volées. En octobre 1995, Bernard Weinstein dérobe un camion à Braine-l'Alleud. Il l'entrepose dans un hangar loué par Dutroux, à Lodelinsart. Mais les deux hommes se font doubler par deux complices : Pierre Rochow, 24 ans, et Jadeau, rejoint par sa fiancée. Dutroux et Weinstein les séquestrent tous trois à Jumet le 3 novembre dernier.

C'est dans le cadre de cette affaire que Dutroux passe trois mois en détention préventive alors que Weinstein disparaît. L'enquête est menée par la police communale. Mais Zicot est informé que le fameux camion volé se trouve dans ce hangar, au numéro 63 de la chaussée de Bruxelles, à Dampremy. Une porte cochère, à l'effigie d'« Euro Truck Centre » donne accès à des boxes pour voitures, un hangar et l'arrière d'une maison coquette entourée de hauts murs. Elle est occupée par Gérard Pinon, celui-là même qui a loué son entrepôt à Marc Dutroux. À l'extérieur on trouve, abandonnés, une excavatrice et deux coffres-forts arrachés d'un mur.

Fraude à l'assurance
De son initiative, Zicot dresse une série de procès-verbaux sur ce fameux camion. Ces PV ne rendent pas compte de la réalité, estiment les enquêteurs de Neufchâteau. C'est grâce à ceux-ci que l'assurance a été tenue de rembourser la prime de vol. Or l'agent d'assurance n'est autre que Dehaan, qui fut aussi inculpé ce week-end. Mais ce vol de camions semble léger pour justifier des inculpations aussi graves.

En fait, il apparaît que Zicot et Dehaan, au moins, sont déjà impliqués dans un autre dossier de fraude à l'assurance : le fameux dossier de « la Porsche volée », où l'on trouve le nom du procureur général du Hainaut, Georges Demanet (voir ci-contre). M. Demanet ne fait guère de commentaires sur l'inculpation de l'officier de la PJ.

II affirme que jamais il n'avait eu aucune animosité pour Zicot. Mais il souligne que si l'inspecteur de la PJ a été cette fois placé en détention préventive, « c est parce que ce fameux vol de camion est probablement lié au meurtre de Bernard Weinstein ». Les faits sont graves.

Une cabale
La gravité des faits, pour le procureur du roi de Charleroi, repose sur autre chose. Thierry Marchandise a écourté ses vacances pour répondre notamment des graves accusations qui pèsent sur le parquet de Charleroi. Pour lui, «sil s'avère que
Zicot a rédigé de faux procès verbaux, c'est tout le fondement de la justice qui est remis en question. Cela signifie que la magistrature ne peut plus faire confiance en ces PV. Mais M. Marchandise ne préjuge pas. Il se peut aussi que le milieu ait voulu faire tomber Zicot.

Du côté de la PJ, c'est la consternation. Pour Claude Lemaire, commissaire principal, il faut éviter l'amalgame. « Rien ne dit, jusqu'ici, que Zicot ait protégé Dutroux dans le dossier des enlèvements d'enfants. »
Pour lui, comme pour ses collègues, Zicot était un excellent policier. A tel point qu'il a subi beaucoup de pressions du milieu des voleurs de voitures. Peut-être a-t-il rédigé de faux PV pour protéger des informateurs.

« Jusqu'à preuve du contraire, Zicot a donné entière satisfaction. La preuve, c'est qu'il a pu passer inspecteur principal le 1er octobre 1995, malgré un avis négatif du procureur Demanet.
« Un avis défavorable non fondé » avait tranché, le 5 septembre dernier, un comité de régulation composé de magistrats et de policiers, par huit voix contre une et une abstention.

Olivier LAMBERT
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Zicot et la Porsche du fils Demanet

«Vers l’avenir » du mardi 27 août 1996 page 6

Georges Zicot a confié, voici peu : «le procureur général de Mons a mis un contrat sur ma tête dans le milieu carolorégien. » Cette petite phrase ramène à la surface un dossier brûlant de fraude à l'assurance qui avait impliqué le fils de Georges Demanet. Le procureur s'en explique.

Philippe Demanet est expert automobile, attaché notamment au parquet de Charleroi. Célibataire, il vit chez son père, Georges Demanet, procureur général du Hainaut, à Thuin. Passionné de voitures, il achète en 1993 une Porsche 911 en leasing à la SPRL Adam, à Charleroi, pour 2 millions huit cent mille francs.
« Quelques semaines plus tard, il fait une déclaration de vol en Espagne. Et comme il est sous leasing, il doit en faire une autre à la police de Thuin. Mais la Royale belge se méfie et fait une enquête pendant plus de huit mois. Cette enquête interne est justement menée par Dehaan », affirme, aujourd'hui, le procureur du Hainaut. Une enquête judiciaire est par ailleurs en cours, où intervient Zicot.
Quelque temps plus tard, en février 94, poursuit Georges Demanet, je reçois un coup de fil du directeur d Axa. Il a été contacté par un certain Zicot qui prétend avoir retrouvé en Italie une Mercedes 250 volée à Zaventem.»
Le procureur général décide de porter l'affaire devant le parquet de Bruxelles, puisqu'elle touche un officier de police judiciaire du Hainaut.

Un entrepôt à Ransart
Zicot sera entendu mais pas inculpé. Mais le Comité P, la police des polices, poursuit ses investigations jusqu'en juin de cette année. L'instruction n'est pas finie. Parallèlement, le juge de Bruxelles instruit le dossier de fraude à l'assurance à charge de Philippe Demanet.
En juin 94, il ordonne des perquisitions chez son père, le procureur Demanet - où vit toujours Demanet fils - et dans un entrepôt de Ransart, à la rue Lemoine.

«Un entrepôt que mon fils avait loué à Daniel Philippron pour y entreposer les voitures qu'il devait expertiser. C'est vrai que les enquêteurs y ont trouvé une Porsche, mais pas trois comme on l'affirme aujourd'hui. Elle a été emmenée à Bruxelles pour déterminer si ce n'était pas celle de 1 Espagne. Mais c'était un autre modèle que mon fils avait acheté pour faire des courses automobiles. D'ailleurs, dès qu'on la lui a rendue, il la vendue à un ami. »

Quant à l'entrepôt de Ransart, il se situe justement là où Michel « le Grec » avait loué un espace pour entreposer ses pneus d'occasion.
Pur hasard, laisse entendre le procureur général. D'ailleurs, Daniel Philippron a prévenu les enquêteurs dès qu'il a reconnu le visage de Michaël Diakostavrianos dans les journaux...

O.L.
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Des jeunes slovaques témoignent contre Dutroux

« Vers l’avenir » du mardi 27 août 1996 page 6

La police slovaque a recueilli ces derniers jours des témoignages d'une dizaine de jeunes femmes slovaques qui avaient eu des contacts avec le pédophile belge Marc Dutroux, a indiqué lundi à l'AFP le directeur du bureau slovaque d'Interpol. Les policiers slovaques n'ont toutefois pas trouvé trace d'An et Eefje, les deux jeunes filles enlevées en Belgique en août 1995, a indiqué Rudolf Gajdos.

Les enquêteurs slovaques ont réussi à interroger une dizaine de jeunes femmes âgées d'environ 18 ans, dont plusieurs avaient voyagé en Belgique à l'invitation de Marc Dutroux ou l'avaient rencontré lors de ses déplacements en Slovaquie.
Certaines des jeunes femmes invitées par Dutroux en Belgique y auraient été engagées comme « actrices dans des films porno», selon M. Gajdos, mais« elles s'y étaient déplacées volontairement et sont toutes rentrées dans leur pays d'origine ».

Certaines d'entre elles ont cependant affirmé avoir été « sous l'influence de stupéfiants » et qu'elles « ne se souvenaient pas des détails » de leur séjour en Belgique. L'une des filles interrogées a déclaré avoir « sommeillé pendant trois jours » en Belgique, mais aucune d'entre elles n'a voulu porter plainte contre Marc Dutroux, a précisé M. Gajdos.

Selon le directeur du bureau d'Interpol à Bratislava, l'enquête en cours a également confirmé des déplacements de Dutroux en Slovaquie, en Autriche, en Hongrie et en République tchèque. Jusqu'à présent, « il n'y a pas eu de nouveaux indices » sur l'éventuelle « piste tchèque », ni de traces d'An Marchal ou d'Eefje Lambrecks en République tchèque.
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Une autre victime de Dutroux?

« Vers l’avenir » du mardi 27 août 1996 page 6

Parmi les disparitions récentes inexpliquées, d'autres pourraient peut-être encore être rapprochées de l'enquête en cours.
Le 18 septembre 1995, le corps d'une adolescente de 14 ans, Alexandra Scalon, de Lodelinsart, était retrouvé le long du cimetière de Charleroi nord. La jeune fille avait eu le crâne fracassé et avait été rouée de coups avec une rage peu commune. Mais, elle n'aurait, semble-t-il, subi aucune violence sexuelle.
Le juge d'instruction Sohet, de Charleroi, avait à l'époque, été chargé du dossier.
Est-ce le fait du hasard, Marc Dutroux avait déjà été interrogé sur cette affaire, par Georges Zicot, le policier de Charleroi arrêté et écroué dimanche soir...
Mais aucune preuve n'avait toutefois pu être retenue contre Dutroux à la suite de cet interrogatoire, selon la soeur de Zicot.
Il semblerait par ailleurs que le père de la jeune fille habite à quelques mètres de l'une des maisons appartenant à Dutroux.
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À Mons, on reparle du meurtre de l'inspecteur Poncelet

« Vers l’avenir » du mardi 27 août 1996 page 6

Six mois après le meurtre du jeune inspecteur tournaisien Simon Poncelet, d'aucuns se demandent si cette affaire n'est pas à relier avec les enquêtes de Neufchâteau.

Le fils du Procureur du Roi de Tournai, inspecteur judiciaire à Mons, avait été retrouvé sans vie dans le hall d'entrée de la PJ durant la nuit du 21 au 22 février 1996.
C'est pendant qu'il assurait la permanence de nuit qu'il avait été abattu de quatre balles de gros calibre. Il avait ouvert la porte d'entrée en toute confiance, sans arme.
Or, l'usage veut que l'inspecteur n'ouvre la porte d'entrée que s'il connaît la personne qui se présente. Etait ce le cas ?
L'enquête n'a jamais permis d'affirmer ni de démentir cette thèse.

L'éventualité d'un règlement de comptes personnel avait été écartée. Mais Simon Poncelet, entré depuis trois ans à la section « Recherches » de la PJ, s'occupait de divers dossiers relatifs, notamment, à des vols de voitures.

Le Parquet de Mons avait évoqué, une semaine avant les faits, une piste relative à un trafic ayant des ramifications jusqu'à Mons et Charleroi. Étudiée parmi beaucoup d'autres, cette piste n'a jamais rien donné.

Il ne fait aucun doute que les enquêteurs examineront cette affaire à la lumière de celles qui préoccupent depuis plusieurs jours la cellule d'enquête de Neufchâteau.





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