Interview : Thierry GIET (Télé Moustique du jeudi septembre 1996 page 35)
Interview : Thierry GIET
Exercice de mémoire.
Thierry Giet. - Non.
T.G. T Rencontré? Disons que je l'ai vu une demi-heure au fond d'une salle d'audience en 1983. II était là. Je savais que c'était Nihoul. Mais c'est tout. Je ne lui ai jamais serré la main. Je ne lui ai jamais adressé un mot.
T.G. - Dans cette affaire, la défense de notre client M. Guffens était de dire qu'il avait dû payer des pots-de-vin. En réalité, lui ni personne d'autre d'ailleurs n'a pu établir qu'il y avait un corrompu. Or, pour qu'il y ait pots-de-vin, il faut tout de même qu'il y ait un corrupteur et un corrompu. Par conséquent, les condamnations qui sont intervenues et donc la vérité judiciaire, c'est que ce dossier relevait de l'escroquerie.
T.G. - Je vous le répète: la défense de M. Guffens était de dire qu'il n'avait pas profité de l'argent détourné et qu'il l'avait donné à un intermédiaire, on ne sait pas très bien qui. Alors voilà! Mais comme j'étais avocat dans ce dossier, c'est un peu difficile pour moi de vous faire part de ma conviction.
T.G. - Il faudrait en parler à Georges Dehousse et Marcel Cools. En 1983, je n'avais qu'un an de barreau et par conséquent, j'étais stagiaire. Si je suis intervenu dans ce dossier, c'est que j'avais un peu plus de temps que Georges Dehousse et Marcel Cools qui étaient déjà des avocats confirmés. II y avait quatorze ou quinze audiences à préparer, c'était important. De toute façon, les honoraires ont été fixés à l'époque par rapport à l'activité professionnelle des deux autres avocats qui défendaient M. Guffens. Etant encore stagiaire, je ne suis pas intervenu là-dedans.
T.G. - Vous n'êtes pas sans savoir que dans ce dossier il y a eu une contestation d'honoraires (faite par M. Guffens en fin de course. Et que la sentence arbitrale qui a été rendue nous a donné raison.
T.G. - Personnellement, je n'ai pas vécu cet épisode. C'est à Georges Dehousse qu'il faut poser cette question.
T.G. - Mais je ne suis pas chargé par le PS de faire cela! Il n'y a aucune décision de principe qui a été prise à ce niveau. Simplement, il se fait que ma formation me permet de réagir plus facilement qu'un ingénieur dans ce genre de dossier.
T.G. - Tout le monde est susceptible d'intervenir sur ce dossier! Maintenant, c'est vrai que c'est moi qui l'ai fait. Mais pour répondre à votre question sur le fond, je dirais que très franchement mon père a pris ses responsabilités dans le cadre de son activité professionnelle. Jusqu'à preuve du contraire, personne ne lui reproche quoi que ce soit dans le cadre de l'enquête « Julie et Mélissa ».
T.G. - Encore une fois, il a pris ses respon sabilités. A-t-il bien fait, a-t-il mal fait, chacun pense ce qu'il veut. C'était son problème. II a pris position. Pour ma part, l'ai été élu député par la population et j'assume mon mandat de député.
T.G. - Je me retirerais du débat. Cela va de soi.
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M.Bf.
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