L’au revoir dans la lumière du ciel( «Soir Illustré» 11 septembre 1996 pg 28’ 29’30’31)
L’au revoir dans la lumière du ciel
« Si l'on avait mis immédiatement en oeuvre les forces nécessaires, ces funérailles n'auraient pas eu lieu », a martelé Paul Marchal.
Même le ciel avait pris soin de sa pureté. Il était comme lavé, lumineux, net pour un accueil qui résonna d'exhortations. Ce n'était pas un ciel lourd, "si bas qu'on doit lui pardonner" comme dirait Brel, mais un linceul bleu qui rayonnait sur Hasselt.
Une foule muette - 2, 3000 personnes - avait rejoint le quartier Banneux, proche du centre de Hasselt, dans la matinée. Devant le parvis de l'église O.L. Vrouw der Armen (Notre-Dame des Pauvres), un édifice carré aux lignes modernes, on vit arriver un corbillard blanc, précédé d'une voiture de pompiers et de quatre corbillards recouverts de fleurs et de couronnes. Les villes d'Hasselt et de Charleroi, les Souverains, l'O.N.E., le gouvernement wallon, et de nombreuses firmes locales avaient tenu à fleurir le cercueil d'Eefje Lambrecks. Très éprouvé, son père Jean, accompagné de sa compagne, fut applaudi au même titre que la maman, puis que les parents Marchai, arrivés dans les premiers. Stefaan De Clerck, André Flahaut, Herman de Croo, et le général-major Situons, aide de camp du Roi, représentaient les officiels.
Claude Le Lièvre et Marie-France Botte se présentèrent ensemble, précédés des parents de Julie et de Mélissa, et de la maman d'Élisabeth Brichet.
D'autres pères et mères, condamnés à l'incertitude, ont aussi voulu témoigner leur compassion: le père de Nathalie Geijsbregts, la maman d'Inge Breugelmans, et celle de Maddy Hollanders et puis, très remarquée, la famille de la petite Loubna Ben Aïssa alors même que les recherches se précisent autour d'elle.
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