vendredi 25 juillet 2008

Nous sommes de la même famille(Télé-Moustique » du jeudi 29 août 1996 page 2 et 3)



Nous sommes de la même famille

Supplément à « Télé-Moustique » du jeudi 29 août 1996 page 2 et 3

Couvrant pour « Télémoustique » l'affaire Julie et Mélissa, notre reporter Michel Bouffioux a très vite perçu que quelque chose « clochait » dans l'enquête.
A l'écoute des parents des deux fillettes depuis le début, partageant, au sein du Comité "Julie et Mélissa", leur combat pour se faire entendre – et informer – par la Justice, il est devenu un proche de Louisa et Jean Denis Lejeune, Carine et Gino Russo.
Il témoigne ici de son émotion par une lettre adressée aux parents.

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Nous sommes de la même famille


Jean-Denis, quand je suis arrivé devant la maison de Carine et Gino, ce jour-là, je ne savais pas quoi te dire. Tu as interrompu l'interview que tu donnais à une télé étrangère et nous sommes tombés dans les bras l'un de l'autre.
Cela a duré un long moment. Puis, la voix nouée, je t'ai lancé "courage". Parole de circonstance. Tellement bêtement de circonstance.


Ensuite, passant par la porte du jardin, c'est toi, Gino, qui m'a accueilli. « On n'était pas tellement loin de la vérité, hein Michel? », m'as-tu dit tout de suite. « Non, Gino, on n'était pas tellement loin.
C'était bien un réseau qui détenait vos filles. »

Et les moqueries des enquêteurs liégeois, les railleries de ce « Monsieur je sais tout », ce policier que je croisai chez vous, un soir, me sont revenues à l'esprit.

Louisa, comme à ton habitude, tu fus plus discrète. Comme habitée par une force surnaturelle, une sérénité impressionnante. Je t'ai embrassée. Je t'ai regardée. J'ai lu dans le fond de tes yeux ta détresse tellement bien maîtrisée. Et je n'ai rien dit. Parce que je me sentais mal à l'aise d'encore moins bien faire face aux terribles nouvelles que toi.

Et puis, toi, Carine qui était assise devant l'ordinateur. Tu t'es retournée. On s'est embrassés. On a pleuré. Tu avais l'air tellement marquée. Amaigrie. Ton regard me demandant une aide que je voudrais tellement te donner. « Il faut continuer, sinon ce sera un gâchis complet », as-tu dit.

On continuera, Carine. On mettra le doigt sur tous ces errements qui ont coûté la vie à Julie et Mélissa.

II y a une chose que je ne vous ai pas dite, ce jour là. A vous tous.
Alors je vous l'écris: Carine, Louisa, Gino, Jean-Denis, désormais, on est amis pour la vie. Nous faisons partie de la même famille. Et d'ailleurs, comment pourrait-il en être autrement?
Michel.

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