Mon fils est un lâche !('Meuse'4 septembre 1996 p9)
Victor Dutroux : Mon fils est un lâche !
Il doit rester toute sa vie en prison !!
« La Meuse » du mercredi 4 septembre 1996 page 9
Marc est un lâche. Pour en arriver à faire cela à des fillettes, il ne faut vraiment pas être un héros. Et si on le libère, je suis certain qu'il recommencera. Il doit rester toute sa vie en prison. » Ainsi s'exprime Victor Dutroux, le père du monstre de Charleroi,dans une interview qu'il a accordée au « Laatste Nieuws. »
Victor Dutroux, séparé de son ex-épouse depuis 1971, habite depuis 16 ans une commune de Flandre Orientale. C'est chez lui qu'un journaliste du quotidien flamand l'a rencontré. Victor Dutroux n'a plus vu son fils depuis plusieurs années. «La dernière fois que je l'ai rencontré, c'est lorsqu'il est venu chez moi pour chercher une vieille voiture,se souvient-il. Mais je ne me rappelle plus exactement quand c'était. En fait, j'ai réentendu parler de lui il y a une quinzaine de jours, à la télévision. Depuis lors,je regarde les journaux télévisés et j'achète chaque jour deux quotidiens, un néerlandophone et un francophone. »
Il doit rester toute sa vie en prison !!
« La Meuse » du mercredi 4 septembre 1996 page 9
Marc est un lâche. Pour en arriver à faire cela à des fillettes, il ne faut vraiment pas être un héros. Et si on le libère, je suis certain qu'il recommencera. Il doit rester toute sa vie en prison. » Ainsi s'exprime Victor Dutroux, le père du monstre de Charleroi,dans une interview qu'il a accordée au « Laatste Nieuws. »
Victor Dutroux, séparé de son ex-épouse depuis 1971, habite depuis 16 ans une commune de Flandre Orientale. C'est chez lui qu'un journaliste du quotidien flamand l'a rencontré. Victor Dutroux n'a plus vu son fils depuis plusieurs années. «La dernière fois que je l'ai rencontré, c'est lorsqu'il est venu chez moi pour chercher une vieille voiture,se souvient-il. Mais je ne me rappelle plus exactement quand c'était. En fait, j'ai réentendu parler de lui il y a une quinzaine de jours, à la télévision. Depuis lors,je regarde les journaux télévisés et j'achète chaque jour deux quotidiens, un néerlandophone et un francophone. »
Si Victor Dutroux n'admet évidemment pas ce qu'a fait son fils, il ne le renie toutefois pas pour autant: « Ce n'est pas un malade mental mais un comédien qui a beaucoup de talent. Il fait marcher tout le monde.
Malgré cela, je lui écrirai en prison. Mais de là à aller le voir... !
Victor Dutroux s'inquiète aussi pour son fils: « On parle beaucoup d'un réseau international de pédophilie. Mais qui le finançait? Qui le protégeait? Si on ne trouve pas des réponses rapides à ces questions et surtout si mon fils ne fait pas de révélations à ce sujet, je crains que l'on ne le retrouve suicidé. »
Pour Victor Dutroux, son fils s'est peut-être débarrassé de plusieurs corps dans une voie d'eau: « Quelques jours avant sa mort, il y a trois ans, un autre de mes fils, Serge, m'a confié qu'il avait aidé son frère et un inconnu à immerger une voiture dans un canal. Je me demande s'il n'y avait pas des corps de jeunes filles dans le coffre. J'ai signalé cela à la gendarmerie. »
Malgré cela, je lui écrirai en prison. Mais de là à aller le voir... !
Victor Dutroux s'inquiète aussi pour son fils: « On parle beaucoup d'un réseau international de pédophilie. Mais qui le finançait? Qui le protégeait? Si on ne trouve pas des réponses rapides à ces questions et surtout si mon fils ne fait pas de révélations à ce sujet, je crains que l'on ne le retrouve suicidé. »
Pour Victor Dutroux, son fils s'est peut-être débarrassé de plusieurs corps dans une voie d'eau: « Quelques jours avant sa mort, il y a trois ans, un autre de mes fils, Serge, m'a confié qu'il avait aidé son frère et un inconnu à immerger une voiture dans un canal. Je me demande s'il n'y avait pas des corps de jeunes filles dans le coffre. J'ai signalé cela à la gendarmerie. »
Pour Victor Dutroux, son fils a été mal élevé par son ex-épouse « Elle le gâtait trop et lui laissait faire ce qu'il voulait. En outre c'est une menteuse: elle fait maintenant courir le bruit que je suis moi même un pédophile et que j'ai eu des gestes déplacés vis-à-vis de mes enfants. C'est totalement faux. »
Comment Marc Dutroux en est il arrivé à tuer ses victimes ? Son père n'a pas d'explication mais déjà il y a trois ans il avait eu un pressentiment : « Cela a été une erreur de le libérer, souligne-t-il. Je savais que Marc allait recommencer. Et comme il est intelligent, je me doutais que, pour ne plus être arrêté, il tuerait ses victimes.
Conclusion de Victor Dutroux « Il est ridicule de libérer un pédophile avant qu'il n'ait retrouvé du travail et sans un suivi psychiatrique sérieux. Car un pédophile en liberté, s'il n'a pas d'occupation et n'est pas pris en charge, il ne pense qu'à cela. »
Bx
____________________
La longue liste des «perdus de vue »
« La Meuse » du mercredi 4 septembre 1996 page 9
Après la découverte des corps de Julie et Mélissa, et jusqu'à l'identification formelle, hier soir, du corps de jeunes filles, le doute subsistait encore sur le sort des enfants suivants.
• Le 20 décembre 1989, vers 15 h 30, Élisabeth Brichet (12 ans), de Saint-Servais (Namur) est en visite chez une copine à 200 m de chez elle. A 19 h, elle reprend le chemin de la maison et disparaît. Différentes enquêtes ont eu lieu, notamment aux Canaries. La dernière date de juin 1995, pour vérifier les dires d'un proxénète belge qui affirmait l'avoir vue en avril 92 dans un bordel de Santa Cruz. Envoyée sur place, une commission rogatoire ne donne rien.
- Élément nouveau: Lundi soir, lors de l'émission «Perdu de vue» sur TF1, une femme anonyme a téléphoné de Belgique pour assurer que la semaine précédant la disparition de la petite Élisabeth, Michel Lelièvre avait fait une fugue de l'établissement dans lequel il se trouvait. Il était alors âgé de 17 ans. Des vérifications sont en cours.
• Le 26 février 1991, vers 7 h 30, Nathalie Geijsbregts (10 ans), de Bertem (Louvain), est vue montant dans une voiture à l'arrêt du bus où ses parents l'avaient déposée. On soupçonne d'abord un routier néerlandais de Assen (nord des Pays-Bas), déjà enfermé pour faits de pédophilie et qui avait, fin 91, avoué avoir tué trois enfants. Mais la piste ne donnera rien. On soupçonne ensuite Christian Van Geloven, un représentant de commerce hollandais, qui avait tué deux fillettes en France. Il aurait séjourné à Louvain dans les jours précédants la disparition. L'enquête n'a pas abouti.
- Élément nouveau: Des voisins affirment avoir vu rôder aux alentours de l'arrêt de bus la CX grise retrouvée dans le terrain vague de Dutroux à Sars-la-Buissière. Une voisine affirme avoir reconnu Michel Nihoul comme étant l'homme traficotant sous le capot de la voiture, à deux pas de l'arrêt de bus.
• Le 30 décembre 1991 en plein jour, Inge Breugelmans (14 ans) disparaît à Wuustwezel, près de la frontière hollandaise, à une vingtaine de kilomètres au nord d'Anvers alors qu'elle se rendait chez un ami à vélo. Cet adolescent qui venait à la rencontre de Inge, n'a trouvé que sa bicyclette, abandonnée à 500 mètres du domicile. Un oncle de la jeune fille sera arrêté à deux reprises. Fin avril 92, elle sera retrouvée morte à Putte, sur la frontière hollandaise.
- Aucun élément nouveau.
• Le 5 août 1992 à midi, Loubna Ben Aïssa (9 ans) d' Ixelles disparaît alors qu'elle se rendait au magasin tout proche pour acheter un pot de yaourt, destiné à son petit frère de 7 mois. Elle avait 40 F en poche. Le quartier est passé au peigne fin. Rien, pas de trace. Depuis quatre ans, cette famille marocaine est folle d'inquiétude.
- Élément nouveau: des témoins ont vu rôder une camionnette blanche dans le quartier. Peut-être celle que Marc Dutroux a utilisé à Kain pour enlever Sabine Dardenne et à Bertrix pour kidnapper Laetitia Delhez.
• Le 4 janvier 1994, Kim (11 ans) et Ken (8 ans) Heyman disparaissent à Anvers. En début de soirée, ils n'ont jamais rejoint leur copain pour une partie de foot. Le 11 février, le corps nu de Kim est retrouvé lardé de coups de couteau, au dock Asia, dans dans le port d'Anvers. On est toujours sans nouvelles de Ken.
-Aucun élément nouveau.
• Le 3 mai 1996, le petit Liam (2,5 ans) disparaît à Malines. Toujours pas retrouvé. Il jouait sur une digue, en bordure du canal Malines-Louvain. Le temps que ses parents le quittent quelques instants du regard, il s'évanouit dans la nature. La police pense qu'il est tombé dans le canal qui longe le bout de leur jardin. C'est en vain que le corps a été recherché dans l'eau. Les parents ne croient pas à la thèse de la noyade.
- Élément nouveau : plusieurs témoins parlent d'une voiture de couleur sombre, probablement une Peugeot, et d'un homme d'une quarantaine d'années. Les parents Van den Branden ont lancé un appel à d'éventuels kidnappeurs.
Comment Marc Dutroux en est il arrivé à tuer ses victimes ? Son père n'a pas d'explication mais déjà il y a trois ans il avait eu un pressentiment : « Cela a été une erreur de le libérer, souligne-t-il. Je savais que Marc allait recommencer. Et comme il est intelligent, je me doutais que, pour ne plus être arrêté, il tuerait ses victimes.
Conclusion de Victor Dutroux « Il est ridicule de libérer un pédophile avant qu'il n'ait retrouvé du travail et sans un suivi psychiatrique sérieux. Car un pédophile en liberté, s'il n'a pas d'occupation et n'est pas pris en charge, il ne pense qu'à cela. »
Bx
____________________
La longue liste des «perdus de vue »
« La Meuse » du mercredi 4 septembre 1996 page 9
Après la découverte des corps de Julie et Mélissa, et jusqu'à l'identification formelle, hier soir, du corps de jeunes filles, le doute subsistait encore sur le sort des enfants suivants.
• Le 20 décembre 1989, vers 15 h 30, Élisabeth Brichet (12 ans), de Saint-Servais (Namur) est en visite chez une copine à 200 m de chez elle. A 19 h, elle reprend le chemin de la maison et disparaît. Différentes enquêtes ont eu lieu, notamment aux Canaries. La dernière date de juin 1995, pour vérifier les dires d'un proxénète belge qui affirmait l'avoir vue en avril 92 dans un bordel de Santa Cruz. Envoyée sur place, une commission rogatoire ne donne rien.
- Élément nouveau: Lundi soir, lors de l'émission «Perdu de vue» sur TF1, une femme anonyme a téléphoné de Belgique pour assurer que la semaine précédant la disparition de la petite Élisabeth, Michel Lelièvre avait fait une fugue de l'établissement dans lequel il se trouvait. Il était alors âgé de 17 ans. Des vérifications sont en cours.
• Le 26 février 1991, vers 7 h 30, Nathalie Geijsbregts (10 ans), de Bertem (Louvain), est vue montant dans une voiture à l'arrêt du bus où ses parents l'avaient déposée. On soupçonne d'abord un routier néerlandais de Assen (nord des Pays-Bas), déjà enfermé pour faits de pédophilie et qui avait, fin 91, avoué avoir tué trois enfants. Mais la piste ne donnera rien. On soupçonne ensuite Christian Van Geloven, un représentant de commerce hollandais, qui avait tué deux fillettes en France. Il aurait séjourné à Louvain dans les jours précédants la disparition. L'enquête n'a pas abouti.
- Élément nouveau: Des voisins affirment avoir vu rôder aux alentours de l'arrêt de bus la CX grise retrouvée dans le terrain vague de Dutroux à Sars-la-Buissière. Une voisine affirme avoir reconnu Michel Nihoul comme étant l'homme traficotant sous le capot de la voiture, à deux pas de l'arrêt de bus.
• Le 30 décembre 1991 en plein jour, Inge Breugelmans (14 ans) disparaît à Wuustwezel, près de la frontière hollandaise, à une vingtaine de kilomètres au nord d'Anvers alors qu'elle se rendait chez un ami à vélo. Cet adolescent qui venait à la rencontre de Inge, n'a trouvé que sa bicyclette, abandonnée à 500 mètres du domicile. Un oncle de la jeune fille sera arrêté à deux reprises. Fin avril 92, elle sera retrouvée morte à Putte, sur la frontière hollandaise.
- Aucun élément nouveau.
• Le 5 août 1992 à midi, Loubna Ben Aïssa (9 ans) d' Ixelles disparaît alors qu'elle se rendait au magasin tout proche pour acheter un pot de yaourt, destiné à son petit frère de 7 mois. Elle avait 40 F en poche. Le quartier est passé au peigne fin. Rien, pas de trace. Depuis quatre ans, cette famille marocaine est folle d'inquiétude.
- Élément nouveau: des témoins ont vu rôder une camionnette blanche dans le quartier. Peut-être celle que Marc Dutroux a utilisé à Kain pour enlever Sabine Dardenne et à Bertrix pour kidnapper Laetitia Delhez.
• Le 4 janvier 1994, Kim (11 ans) et Ken (8 ans) Heyman disparaissent à Anvers. En début de soirée, ils n'ont jamais rejoint leur copain pour une partie de foot. Le 11 février, le corps nu de Kim est retrouvé lardé de coups de couteau, au dock Asia, dans dans le port d'Anvers. On est toujours sans nouvelles de Ken.
-Aucun élément nouveau.
• Le 3 mai 1996, le petit Liam (2,5 ans) disparaît à Malines. Toujours pas retrouvé. Il jouait sur une digue, en bordure du canal Malines-Louvain. Le temps que ses parents le quittent quelques instants du regard, il s'évanouit dans la nature. La police pense qu'il est tombé dans le canal qui longe le bout de leur jardin. C'est en vain que le corps a été recherché dans l'eau. Les parents ne croient pas à la thèse de la noyade.
- Élément nouveau : plusieurs témoins parlent d'une voiture de couleur sombre, probablement une Peugeot, et d'un homme d'une quarantaine d'années. Les parents Van den Branden ont lancé un appel à d'éventuels kidnappeurs.
Un autre mystère résolu ?
Par ailleurs, l'affaire Dutroux jettera peut-être également un éclairage nouveau sur l'enquête consacrée à la mort de la jeune Laurence Mathues, de Wavre.
• Le 28 août 1992 à 12 h, Laurence Mathues (16 ans), de Wavre, ne prend pas son service de jobiste au parc d'attractions de Walibi. Son corps est retrouvé le 8 septembre suivant le long d'un chemin proche de l'autoroute à Franc-Waret. L'autopsie révèle que Laurence Mathues est morte d'une absorption massive de médicaments.
- Élément nouveau: les traces de médicaments retrouvées dans son sang sont identiques aux médicaments que l'on a retrouvés en quantité chez Dutroux et dont il se servait pour droguer ses petites victimes.
• Le 15 décembre 1994, Sylvie Carlin (19 ans), de Roucourt (Tournai) se rend à pied chez sa sueur, domiciliée à deux kilomètres de chez elle. Sylvie n'y est jamais arrivée. Sa maman est persuadée qu'elle a été kidnappée, précisant que Sylvie n'est pas de nature dépressive.
- Élément nouveau: On aurait repéré une voiture rouge rôdant dans les parages les jours précédant sa disparition.
L.G.
____________________
Qui sont il ?
« La Meuse » du mercredi 4 septembre 1996 page 9
DUTROUX
Le plus machiavélique
Marc Dutroux est le «démon» de cette affaire. Il est à l'origine des enlèvements d'enfants et de jeunes filles qui écoeurent la Belgique.
C'est lui le commanditaire des rapts. Il serait au centre d'un large réseau de pédophilie, mais aussi au coeur d'un trafic de voitures et de camions volés.
Depuis son arrestation, de nombreuses têtes sont tombées.
MARTIN
L'épouse diabolique
Cette ex-institutrice est l'épouse de Marc Dutroux.
Dans cette sordide affaire, Michèle . Martin est considérée comme la complice «consentante » de son mari.
C'est elle qui aurait été chargée de prendre soin des petites Julie et Mélissa pendant que Dutroux était en prison pour un autre délit.
LELIEVRE
L'homme de main
Michel Lelièvre est issu d'un milieu très défavorisé.
Confié à des familles d'accueil, il les quitte définitivement à 17 ans: le point de départ de ses méfaits.
Il serait l'auteur des rapts de toutes les filles de l'affaire Dutroux. Il est également soupçonné d'être mêlé aux trafics de véhicules.
WEINSTEIN
Le mort qui parle
Le corps de Bernard Weinstein a été retrouvé en même temps que ceux de Julie et Mélissa. Devenant témoin gênant, Dutroux l'avait éliminé.
Ce Français est impliqué dans plusieurs rapts d'enfants, mais aussi, comme Dutroux, dans des trafics de véhicules.
C'est dans son chalet, à Jumet, qu'a été découvert hier le corps des deux jeunes filles.
ZICOT
Le flic
Inspecteur principal de la P.J. de Charleroi, Georges Zicot est un as des enquêtes sur les trafics de voitures.
Son arrestation s'inscrit notamment dans le cadre de l'assassinat de Weinstein.
Il est soupçonné d'avoir rédigé un faux PV dans le cadre d'un vol de camion entreposé dans un hangar loué par Dutroux. Il est surtout soupçonné d'avoir protégé Dutroux.
NIHOUL
L'«imprésario »
LORS de son arrestation, Nihoul n'était pas inconnu des milieux judiciaires bruxellois, notamment pour escroquerie.
Dans le cadre de l'affaire Dutroux, Nihoul est soupçonné d'être l'organisateur commercial du réseau de pédophiles et d'être impliqué dans un trafic d'ecstasy a Bruxelles. Mais il serait également impliqué dans le trafic de voitures.
PINON
Le complice receleur
Gérard Pinon est originaire de Courcelles. Il est accusé de recel de véhicules volés et, plus grave, de séquestration.Le hangar dont il est le propriétaire a été perquisitionné à Ransart. Il est soupçonné d'être le complice de Georges Zicot. Il serait même son informateur, celui qui aurait dénoncé à Zicot le vol d'un camion par Dutroux à Braine-l'Alleud.
THIRAULT
L'ami de Dutroux
Claude Thirault est inculpé d'association de malfaiteurs. Son mandat d'arrêt a été confirmé.
Ce proche de Dutroux se retrouve impliqué avec Zicot, Dehaan, Diakostavianos, Pinon et, bien sûr, Dutroux, dans les affaires de véhicules voitures et camions volés.
DEHAAN
L'assureur
Thierry Dehaan était très utile dans les trafics de véhicules, mais il est également « mouillé » dans les sales histoires de Dutroux.
Il rentre dans le dossier concernant le meurtre de Bernard Weinstein.
Il serait donc non seulement derrière le trafic de camions volés, mais aussi dans la mystérieuse affaire de séquestration à Jumet.
DIAKOSTAVRIANOS
Le Grec
Les soupçons à l'encontre de Michael Diakostavrianos sont lourds.
Il est tout d'abord inculpé d'association de malfaiteurs. Mais il pourrait aussi être mêlé au fameux réseau de pédophilie dont on soupçonne Dutroux d'être l'instigateur.
Mais Diakostavrianos se retrouve également dans les trafics de vols de véhicules.
______________________
Michel Nihoul reste en prison
« La Meuse » du mercredi 4 septembre 1996 page 9
Ayant vu son mandat d'arrêt confirmé par la chambre du conseil de Neufchâteau, le 20 août dernier, Michel Nihoul avait décidé d'interjeter appel. C'est donc ce mardi matin qu'il a comparu devant la chambre des mises en accusation de Liège.
En provenance de la prison de Namur, l'homme d'affaires bruxellois est arrivé au palais de justice sous étroite surveillance. Flanqué d'un gilet pare balles, il a immédiatement été conduit au petit local de gendarmerie, garni d'une vingtaine de cellules. Là, Nihoul a longuement été insulté par les autres détenus, certains même déclarant qu'ils allaient le suicider.
L'inculpé a ensuite été conduit à la salle d'audience. Là, personne ne sait évidemment ce qui s'y est dit. Après une importante pause pour permettre aux conseils de Michel Nihoul de consulter quelques pièces du dossier, les débats ont repris pendant une bonne heure pour se terminer vers 11 h 30.
A la sortie de la chambre des mises en accusation, les avocats du Bruxellois, Mt Frédéric Clément de Clety et
Virginie Baranyanka, n'ont pas été avares de déclarations, répondant à toutes les questions posées.
Par ailleurs, l'affaire Dutroux jettera peut-être également un éclairage nouveau sur l'enquête consacrée à la mort de la jeune Laurence Mathues, de Wavre.
• Le 28 août 1992 à 12 h, Laurence Mathues (16 ans), de Wavre, ne prend pas son service de jobiste au parc d'attractions de Walibi. Son corps est retrouvé le 8 septembre suivant le long d'un chemin proche de l'autoroute à Franc-Waret. L'autopsie révèle que Laurence Mathues est morte d'une absorption massive de médicaments.
- Élément nouveau: les traces de médicaments retrouvées dans son sang sont identiques aux médicaments que l'on a retrouvés en quantité chez Dutroux et dont il se servait pour droguer ses petites victimes.
• Le 15 décembre 1994, Sylvie Carlin (19 ans), de Roucourt (Tournai) se rend à pied chez sa sueur, domiciliée à deux kilomètres de chez elle. Sylvie n'y est jamais arrivée. Sa maman est persuadée qu'elle a été kidnappée, précisant que Sylvie n'est pas de nature dépressive.
- Élément nouveau: On aurait repéré une voiture rouge rôdant dans les parages les jours précédant sa disparition.
L.G.
____________________
Qui sont il ?
« La Meuse » du mercredi 4 septembre 1996 page 9
DUTROUX
Le plus machiavélique
Marc Dutroux est le «démon» de cette affaire. Il est à l'origine des enlèvements d'enfants et de jeunes filles qui écoeurent la Belgique.
C'est lui le commanditaire des rapts. Il serait au centre d'un large réseau de pédophilie, mais aussi au coeur d'un trafic de voitures et de camions volés.
Depuis son arrestation, de nombreuses têtes sont tombées.
MARTIN
L'épouse diabolique
Cette ex-institutrice est l'épouse de Marc Dutroux.
Dans cette sordide affaire, Michèle . Martin est considérée comme la complice «consentante » de son mari.
C'est elle qui aurait été chargée de prendre soin des petites Julie et Mélissa pendant que Dutroux était en prison pour un autre délit.
LELIEVRE
L'homme de main
Michel Lelièvre est issu d'un milieu très défavorisé.
Confié à des familles d'accueil, il les quitte définitivement à 17 ans: le point de départ de ses méfaits.
Il serait l'auteur des rapts de toutes les filles de l'affaire Dutroux. Il est également soupçonné d'être mêlé aux trafics de véhicules.
WEINSTEIN
Le mort qui parle
Le corps de Bernard Weinstein a été retrouvé en même temps que ceux de Julie et Mélissa. Devenant témoin gênant, Dutroux l'avait éliminé.
Ce Français est impliqué dans plusieurs rapts d'enfants, mais aussi, comme Dutroux, dans des trafics de véhicules.
C'est dans son chalet, à Jumet, qu'a été découvert hier le corps des deux jeunes filles.
ZICOT
Le flic
Inspecteur principal de la P.J. de Charleroi, Georges Zicot est un as des enquêtes sur les trafics de voitures.
Son arrestation s'inscrit notamment dans le cadre de l'assassinat de Weinstein.
Il est soupçonné d'avoir rédigé un faux PV dans le cadre d'un vol de camion entreposé dans un hangar loué par Dutroux. Il est surtout soupçonné d'avoir protégé Dutroux.
NIHOUL
L'«imprésario »
LORS de son arrestation, Nihoul n'était pas inconnu des milieux judiciaires bruxellois, notamment pour escroquerie.
Dans le cadre de l'affaire Dutroux, Nihoul est soupçonné d'être l'organisateur commercial du réseau de pédophiles et d'être impliqué dans un trafic d'ecstasy a Bruxelles. Mais il serait également impliqué dans le trafic de voitures.
PINON
Le complice receleur
Gérard Pinon est originaire de Courcelles. Il est accusé de recel de véhicules volés et, plus grave, de séquestration.Le hangar dont il est le propriétaire a été perquisitionné à Ransart. Il est soupçonné d'être le complice de Georges Zicot. Il serait même son informateur, celui qui aurait dénoncé à Zicot le vol d'un camion par Dutroux à Braine-l'Alleud.
THIRAULT
L'ami de Dutroux
Claude Thirault est inculpé d'association de malfaiteurs. Son mandat d'arrêt a été confirmé.
Ce proche de Dutroux se retrouve impliqué avec Zicot, Dehaan, Diakostavianos, Pinon et, bien sûr, Dutroux, dans les affaires de véhicules voitures et camions volés.
DEHAAN
L'assureur
Thierry Dehaan était très utile dans les trafics de véhicules, mais il est également « mouillé » dans les sales histoires de Dutroux.
Il rentre dans le dossier concernant le meurtre de Bernard Weinstein.
Il serait donc non seulement derrière le trafic de camions volés, mais aussi dans la mystérieuse affaire de séquestration à Jumet.
DIAKOSTAVRIANOS
Le Grec
Les soupçons à l'encontre de Michael Diakostavrianos sont lourds.
Il est tout d'abord inculpé d'association de malfaiteurs. Mais il pourrait aussi être mêlé au fameux réseau de pédophilie dont on soupçonne Dutroux d'être l'instigateur.
Mais Diakostavrianos se retrouve également dans les trafics de vols de véhicules.
______________________
Michel Nihoul reste en prison
« La Meuse » du mercredi 4 septembre 1996 page 9
Ayant vu son mandat d'arrêt confirmé par la chambre du conseil de Neufchâteau, le 20 août dernier, Michel Nihoul avait décidé d'interjeter appel. C'est donc ce mardi matin qu'il a comparu devant la chambre des mises en accusation de Liège.
En provenance de la prison de Namur, l'homme d'affaires bruxellois est arrivé au palais de justice sous étroite surveillance. Flanqué d'un gilet pare balles, il a immédiatement été conduit au petit local de gendarmerie, garni d'une vingtaine de cellules. Là, Nihoul a longuement été insulté par les autres détenus, certains même déclarant qu'ils allaient le suicider.
L'inculpé a ensuite été conduit à la salle d'audience. Là, personne ne sait évidemment ce qui s'y est dit. Après une importante pause pour permettre aux conseils de Michel Nihoul de consulter quelques pièces du dossier, les débats ont repris pendant une bonne heure pour se terminer vers 11 h 30.
A la sortie de la chambre des mises en accusation, les avocats du Bruxellois, Mt Frédéric Clément de Clety et
Virginie Baranyanka, n'ont pas été avares de déclarations, répondant à toutes les questions posées.
« On reproche à notre client une association de malfaiteurs avec MM. Dutroux, Lelièvre, Weinstein et autres.
Il n'est pas fait mention de séquestration. Bien sûr, il existe bien quelques témoignages, mais ces derniers sont peu crédibles. M. Nihoul nie toute responsabilité dans le volet enfants. Il n'a joué aucun rôle dans la vente ou le trafique de cassettes pornographiques. En clair, il n'existe aucun indice sérieux de culpabilité de notre client. »
Pourtant, d'après les divers éléments de l'enquête, il apparaît que Dutroux et Nihoul se connaissaient bien.
Il n'est pas fait mention de séquestration. Bien sûr, il existe bien quelques témoignages, mais ces derniers sont peu crédibles. M. Nihoul nie toute responsabilité dans le volet enfants. Il n'a joué aucun rôle dans la vente ou le trafique de cassettes pornographiques. En clair, il n'existe aucun indice sérieux de culpabilité de notre client. »
Pourtant, d'après les divers éléments de l'enquête, il apparaît que Dutroux et Nihoul se connaissaient bien.
« En fait, M. Nihoul a rencontré Marc Dutroux à quatre reprises. C'était pour des visites pour expertises immobilières et pour faire réparer sa voiture. Si rencontrer une personne à quatre reprises, c'est bien la connaître, alors oui, ils se connaissent bien Pour ses avocats, Michel Nihoul est donc innocent.
« C'est d'ailleurs pour cela que noms sommes allez en appel. Nous sommes bien conscients que nous risquons fort de ne pas être entendus puisqu'il faut gare l'enquête se poursuive et que MNihoul n'a pas été confronté à Marc Dutroux. Mais, je dois quand même vous dire gare ni Dutroux, ni Lelièvre, ni Michelle Martin n'ont accusé M. Nihoul d'être leur complice,pourtant, comme ces gens sont en aveux, ils devraient accuser notre client pour se décharger quelque peu, ce n'est pas le cas... »
Reste alors les questions de la présence éventuelle de Nihoul, à Bertrix, la veille de l'enlèvement de Laetitia mais aussi sur les lieux de l'enlèvement de Nathalie Gijsbrecht. « Là, nous pouvons vous dire que M. Nihoul a été entendu concernant sa présence à Bertrix et qu'il a fourni un alibi qui a été confirmé et qui indique qu'il n'était pas là. Il n'a par contre pas été entendu sur le volet de .Nathalie. »
Signalons toutefois que, comme nous l'écrivions dans notre édition du week-end, l'alibi de Michel Nihoul ne serait autre que Michel Van der Elst, un avocat bruxellois qui habitait dans le même immeuble que M. Paul Van den Boeynants. Il avait d'ailleurs été condamné, en même temps que le défunt Patrick Haemers, pour l'enlèvement du ministre d'État...
De source bien informée, on signalait d'ailleurs que les versions des deux hommes quant à leur emploi du temps ce jour-là varieraient quelque peu. Bref, comme le craignaient les avocats de Michel Nihoul, la chambre des mises en accusation a confirmé le mandat d'arrêt de l'intéressé. L'expert immobilier bruxellois reste donc en prison. Il comparaîtra de nouveau devant la chambre du conseil dans un délai de quinze jours.
« C'est d'ailleurs pour cela que noms sommes allez en appel. Nous sommes bien conscients que nous risquons fort de ne pas être entendus puisqu'il faut gare l'enquête se poursuive et que MNihoul n'a pas été confronté à Marc Dutroux. Mais, je dois quand même vous dire gare ni Dutroux, ni Lelièvre, ni Michelle Martin n'ont accusé M. Nihoul d'être leur complice,pourtant, comme ces gens sont en aveux, ils devraient accuser notre client pour se décharger quelque peu, ce n'est pas le cas... »
Reste alors les questions de la présence éventuelle de Nihoul, à Bertrix, la veille de l'enlèvement de Laetitia mais aussi sur les lieux de l'enlèvement de Nathalie Gijsbrecht. « Là, nous pouvons vous dire que M. Nihoul a été entendu concernant sa présence à Bertrix et qu'il a fourni un alibi qui a été confirmé et qui indique qu'il n'était pas là. Il n'a par contre pas été entendu sur le volet de .Nathalie. »
Signalons toutefois que, comme nous l'écrivions dans notre édition du week-end, l'alibi de Michel Nihoul ne serait autre que Michel Van der Elst, un avocat bruxellois qui habitait dans le même immeuble que M. Paul Van den Boeynants. Il avait d'ailleurs été condamné, en même temps que le défunt Patrick Haemers, pour l'enlèvement du ministre d'État...
De source bien informée, on signalait d'ailleurs que les versions des deux hommes quant à leur emploi du temps ce jour-là varieraient quelque peu. Bref, comme le craignaient les avocats de Michel Nihoul, la chambre des mises en accusation a confirmé le mandat d'arrêt de l'intéressé. L'expert immobilier bruxellois reste donc en prison. Il comparaîtra de nouveau devant la chambre du conseil dans un délai de quinze jours.
Enfin, à Bruxelles, on apprenait également en fin de journée que la P.J. de Bruxelles avait saisi quelques 300 cassettes vidéos dans l'entourage de Michel Nihoul.
Jean-Michel Crespin
Jean-Michel Crespin
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Abonnement Publier les commentaires [Atom]
<< Accueil