Halte à la rumeur !
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« La Meuse » du mercredi 21 août 1996 page 8
« La Meuse » du mercredi 21 août 1996 page 8
Le procureur dément qu'on ait retrouvé Eefje.
Mais Interpol confirme qu'une piste tchèque est suivie
Toute la journée de mardi, les rumeurs se sont amplifiées sur la libération intervenue en Slovénie (ex-Yougoslavie) d'Eefje. Il n’en était rien.
Hier soir, le procureur du Roi de Neufchâteau Michel Bourlet a voulu faire une mise au point.
« Nous n'avons actuellement rien de précis concernant l'endroit où se trouveraient Ann et Eefje. Et le demande d'ailleurs aux médias et à Interpol de garder leur calme. Les contacts sont pris tous azimuts, toutes les pistes possibles et imaginables sont exploitées. Mais je le répète, je ne veux pas donner de faux espoirs aux parents des deux jeunes Flamandes. »
Le procureur du Roi s'est ensuite attache a donner des détails sur la manière dont va être menée l'enquête. Tout d'abord, la, chambre du conseil de Liège saisira le juge d'insruction liégeois Martine Doutrewe du dossier de Julie et Mélissa. Le parquet de Bruges fera de même pour Ann et efje, ainsi que le parquet de Tournai pour Sabine Dardenne.
Tout sera alors centralisé à Neufchâteau qui recevra pour cela en renfort une trentaine de gendarmes. Le ministre de la justice, Stefaan De Clerck, était apres-midi à Neufchâteau pour confirmer son appui total aux enquêteurs, pour leur promettre les moyens humains e en matériel, notamment les appareils ultra-sophistiques (lui ont été utilisés en Grande- Bretagne pour fouiller la maison des West à Gloucester. «Je ne dis pas que nous recherchons quelque chose de bien précis dans toutes les langues de Dutroux », a ajouté Michel Bourlet. « Mais grâce a cela, nous trouverons tout ce qu'il sera possible de trouver.
Le juge Connerotte sera aussi décharge de ses autres dossiers (hormis l'attentat du GIA à Bastogne) pour se consacrer entièrement a cette affaire.
Pour terminer, le procureur du Roi a rendu hommage aux familles de Julie et Mélissa:
Mais Interpol confirme qu'une piste tchèque est suivie
Toute la journée de mardi, les rumeurs se sont amplifiées sur la libération intervenue en Slovénie (ex-Yougoslavie) d'Eefje. Il n’en était rien.
Hier soir, le procureur du Roi de Neufchâteau Michel Bourlet a voulu faire une mise au point.
« Nous n'avons actuellement rien de précis concernant l'endroit où se trouveraient Ann et Eefje. Et le demande d'ailleurs aux médias et à Interpol de garder leur calme. Les contacts sont pris tous azimuts, toutes les pistes possibles et imaginables sont exploitées. Mais je le répète, je ne veux pas donner de faux espoirs aux parents des deux jeunes Flamandes. »
Le procureur du Roi s'est ensuite attache a donner des détails sur la manière dont va être menée l'enquête. Tout d'abord, la, chambre du conseil de Liège saisira le juge d'insruction liégeois Martine Doutrewe du dossier de Julie et Mélissa. Le parquet de Bruges fera de même pour Ann et efje, ainsi que le parquet de Tournai pour Sabine Dardenne.
Tout sera alors centralisé à Neufchâteau qui recevra pour cela en renfort une trentaine de gendarmes. Le ministre de la justice, Stefaan De Clerck, était apres-midi à Neufchâteau pour confirmer son appui total aux enquêteurs, pour leur promettre les moyens humains e en matériel, notamment les appareils ultra-sophistiques (lui ont été utilisés en Grande- Bretagne pour fouiller la maison des West à Gloucester. «Je ne dis pas que nous recherchons quelque chose de bien précis dans toutes les langues de Dutroux », a ajouté Michel Bourlet. « Mais grâce a cela, nous trouverons tout ce qu'il sera possible de trouver.
Le juge Connerotte sera aussi décharge de ses autres dossiers (hormis l'attentat du GIA à Bastogne) pour se consacrer entièrement a cette affaire.
Pour terminer, le procureur du Roi a rendu hommage aux familles de Julie et Mélissa:
« Tout le monde, y compris la population carcérale, doit prendre exemple aujourd'hui sur l'admirable dignité dont font preuve les familles des victimes, et en particulier les familles des deux petites liégeoises depuis 1995 »
Bien que Michel Bourlet ait affirmé qu'on ne disposait pas de renseignements précis sur l'endroit ou se trouveraient Ann et Eefje, il n'en demeure pas moins qu'une piste tchèque est envisagée.
La police tchèque recherche depuis la fin 1995 les deux adolescentes belges, selon le vice directeur d'interpol à Prague, Vratislav Gregr. Un ordre de recherche a été lancé par la police criminelle de Prague qui a communiqué a tous es commissariats du pays la description des deux disparues, âgées et 17 et 19 ans à l’époque du rapt.
Les deux filles sont majeures, a ajouté M. Gregr. Si elles ont leurs passeports en règle et ne sont pas suspectes d'activités criminelles, elles peuvent circuler en toute liberté dans le pays et nous ne pouvons pas les contraindre à rentrer chez elles ».
Des informations qui ont filtré en Belgique ont fait état de l'existence d'un réseau de pédophiles structuré disposant de connexions à l'étranger, surtout en Allemagne et en république tchèque. M.Gregr a admis l'existence de réseaux de pédophilie en République tchèque.
Le 23 février, un Allemand, Gerd Peters (52 ans), a été condamné à quatre ans et demi de prison pour avoir réalisé des films et des photos pornographiques montrant des fillettes tchèques.
Bémol
Mais il a lieu de nuancer ces propos. En effet, le directeur d’Interpol à Prague, Frantisek Zelenicky, soit le supérieur de M. Gré r, a déclaré que la justice belge avait avancé «sans preuves» l'hypothèse de la piste tchèque.
« Un certain juge de Belgique a, sur la base indices non confirmés et sans preuves, jugé que les deux jeunes elles enlevées se trouveraient en République tchèque dans un réseau de prostitution », a déclaré M. Zelenicky.
Il a toutefois confirmé qu'Interpol à Prague avait reçu e 16 janvier 1996 une demande officielle de la police belge pour l'aider à retrouver Ann et Eefje, «sans aucune précision sur leur éventuelle implication dans un réseau de prostitution ».
«Aucune demande ou précision complémentaire de la part des organismes belges ne nous a été fournie au cours des huit mois écoulés», a ajouté M. Zelenicky.
La police tchèque ne disposait donc pas d'éléments suffisants pour poursuivre ses investigations.
Le bureau d'Interpol à Prague a demandé mardi à son homologue à Bruxelles une synthèse des éléments dont disposent les enquêteurs belges afin de prendre les mesures nécessaires pour relancer les recherches.
A.D. (avec Belga et AFP)
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Nous gardons confiance en la justice
« La Meuse » du mercredi 21 août 1996 page 8
A Hasselt, encore une journée placée sous le signe de l'espoir et de l'attente. Hier en fin d'après-midi, les parents d'Ann Marchai ont reçu la visite à domicile du ministre de la Justice, Stefaan De Clerck. Arrivé en direct de Neufchâteau, il était accompagné de son attaché de cabinet, Cédric Visart de Bocarme. Cette visite privée très attendue a duré une bonne heure en tête à tête.
Bien que Michel Bourlet ait affirmé qu'on ne disposait pas de renseignements précis sur l'endroit ou se trouveraient Ann et Eefje, il n'en demeure pas moins qu'une piste tchèque est envisagée.
La police tchèque recherche depuis la fin 1995 les deux adolescentes belges, selon le vice directeur d'interpol à Prague, Vratislav Gregr. Un ordre de recherche a été lancé par la police criminelle de Prague qui a communiqué a tous es commissariats du pays la description des deux disparues, âgées et 17 et 19 ans à l’époque du rapt.
Les deux filles sont majeures, a ajouté M. Gregr. Si elles ont leurs passeports en règle et ne sont pas suspectes d'activités criminelles, elles peuvent circuler en toute liberté dans le pays et nous ne pouvons pas les contraindre à rentrer chez elles ».
Des informations qui ont filtré en Belgique ont fait état de l'existence d'un réseau de pédophiles structuré disposant de connexions à l'étranger, surtout en Allemagne et en république tchèque. M.Gregr a admis l'existence de réseaux de pédophilie en République tchèque.
Le 23 février, un Allemand, Gerd Peters (52 ans), a été condamné à quatre ans et demi de prison pour avoir réalisé des films et des photos pornographiques montrant des fillettes tchèques.
Bémol
Mais il a lieu de nuancer ces propos. En effet, le directeur d’Interpol à Prague, Frantisek Zelenicky, soit le supérieur de M. Gré r, a déclaré que la justice belge avait avancé «sans preuves» l'hypothèse de la piste tchèque.
« Un certain juge de Belgique a, sur la base indices non confirmés et sans preuves, jugé que les deux jeunes elles enlevées se trouveraient en République tchèque dans un réseau de prostitution », a déclaré M. Zelenicky.
Il a toutefois confirmé qu'Interpol à Prague avait reçu e 16 janvier 1996 une demande officielle de la police belge pour l'aider à retrouver Ann et Eefje, «sans aucune précision sur leur éventuelle implication dans un réseau de prostitution ».
«Aucune demande ou précision complémentaire de la part des organismes belges ne nous a été fournie au cours des huit mois écoulés», a ajouté M. Zelenicky.
La police tchèque ne disposait donc pas d'éléments suffisants pour poursuivre ses investigations.
Le bureau d'Interpol à Prague a demandé mardi à son homologue à Bruxelles une synthèse des éléments dont disposent les enquêteurs belges afin de prendre les mesures nécessaires pour relancer les recherches.
A.D. (avec Belga et AFP)
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Nous gardons confiance en la justice
« La Meuse » du mercredi 21 août 1996 page 8
A Hasselt, encore une journée placée sous le signe de l'espoir et de l'attente. Hier en fin d'après-midi, les parents d'Ann Marchai ont reçu la visite à domicile du ministre de la Justice, Stefaan De Clerck. Arrivé en direct de Neufchâteau, il était accompagné de son attaché de cabinet, Cédric Visart de Bocarme. Cette visite privée très attendue a duré une bonne heure en tête à tête.
Vers 18 heures, le ministre De Clerck s'est brièvement expliqué sur cette nouvelle rencontre. « Une relation directe s'est établie entre les parents d'Ann et le procureur du Roi de Neufchâteau. Je ne veux en aucun cas m'immiscer entre eux. L'enquête est tellement engagée qu'il faut tout mettre en oeuvre pour la mener à bien. Tout va être respecté. A Neufchâteau, j'ai rencontré les substituts, les juges d'instruction, toutes les parties concernées. Je peux donc confirmer le travail remarquable qui est en cours et les moyens optimaux mis en oeuvre. Il faut encore un peu de sérénité. »
Quant à savoir si la piste à l'étranger était la bonne, le ministre s'est contenté de répondre : « J'ai seulement entendu parler de ce problème. Je n'ai pas d'indication supplémentaire. C'est une énorme affaire. Cela va prendre encore du temps. Et jeudi, je m'apprête à répondre aux interpellations. »
Soudés et solidaires, Paul et Betty Marchal gardent le sourire. « Oui, je me sens plus rassuré et je reste, bien sûr, optimiste. J'avais des questions précises sur l'hypnose et la lenteur de l'enquête. Il a absolument accepté toutes nos critiques. »
Soudés et solidaires, Paul et Betty Marchal gardent le sourire. « Oui, je me sens plus rassuré et je reste, bien sûr, optimiste. J'avais des questions précises sur l'hypnose et la lenteur de l'enquête. Il a absolument accepté toutes nos critiques. »
Pour Betty, c'était une « visite de politesse et un vrai dialogue ». Et de poursuivre d'emblée: «Évidemment, nous lui avons demandé s'il avait des nouvelles concernant nos filles. Il ne nous a rien dit car c'est le rôle du procureur du Roi. Nous gardons confiance en la justice.
Nous avons aussi bien sûr parlé de Julie et de Mélissa, de la douleur des deux familles. »
Nous avons aussi bien sûr parlé de Julie et de Mélissa, de la douleur des deux familles. »
Pour l'avenir, Paul Marchal a confie une liste des prochains spectacles que le mage Rostelli donnera en Belgique dès octobre. Des shows d'hypnose interdits par la loi, « même si Rostelli parle de suggestion. A cause de ce spectacle d'hypnose, elles ont été des proies plus faciles pour Dutroux et ses complices. »
Ce soir encore, le procureur du Roi les appelle. «A l'intérieur, je me sens très impatient. Mais il faut rester solide!»
Eefje voulait travailler dans la pub
Le ministre a sauté ensuite dans sa voiture, direction Kuringen et le domicile de la famille d'Eefje Lambrecks, à quelques minutes de là. Paul Lambrecks est un homme plus discret. « On a chacun son attitude et son caractère. Et chacun pense ce qu'il veut. »
Comment vit-il depuis un an? « Tout simplement comme un père qui a perdu sa fille... Eefje voulait travailler dans le milieu de la publicité mais elle n'était pas encore très sûre. Elle a un frère de 14ans. Je suis divorcé de sa mère mais Eefje venait quand elle voulait chez l'un ou chez l'autre. Elle était libre d'aller chez qui elle le souhaitait. »
Depuis la disparition de sa fille, la maman a affronté aussi durement les pressions et vécu cette terrible détresse.
Jusqu'à l'arrivée du ministre, Paul et Betty Marchal n'ont pas cessé d'enchaîner les interviews, toujours avec le sourire. Cette fois, place aux chaînes norvégiennes, suisses, italiennes, américaines (CNN)... Ils ont juste pris le temps de grignoter sur le pouce. « Il a promis hier au médecin de ne pas oublier de se nourrir!» le sermonne gentiment son épouse attentive. A Noël dernier, les Marchal ont perdu l'un des précieux membres de leur famille. Le grand-père de Ann, qui l'adorait, est mort de chagrin.
Caroline Geskens
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Libéré, Casper Flier, le Hollandais, s'explique
« La Meuse » du mercredi 21 août 1996 page 8
CASPER Flier, ce Hollandais de 56 ans domicilié à Schaerbeek mais résidant à Hastière dans un chalet, 17, allée de l'Air-Pur, a été remis en liberté après avoir été interpellé durant plusieurs heures ce lundi (nos éditions d'hier). Le quinquagénaire, qui prétend n'être en rien impliqué dans les faits reprochés à Jean-Michel Nihoul et à ses codétenus, n'a pas été inculpé par le juge d'instruction Connerotte.
Interpellé lundi vers 10 h, après qu'il se fut présenté à la brigade nationale de la PJ, il a été entendu, notamment à propos de ses relations avec Jean-Michel Nihoul, l'ex-avocate Annie Bouty et Michel Lelièvre. «Je leur avais dit (aux policiers) que j'allais leur dire tout ce que je sais sur Lelièvre », nous a-t-il dit hier.
« J'ai effectivement rencontré Lelièvre à la prison de Forest, en 1993, explique-t-il. A l'époque, j'étais détenu comme lui. En prison, j'ai joué le rôle d'assistant social, j'écrivais pour des codétenus leur demande de grâce. C'est comme cela que j'ai rencontré Lelièvre. Quand je suis sorti de prison, j'ai tenu une pompe à essence et Lelièvre y a travaillé avec moi. Je l'ai vu sortir avec des jeunes, mais tout à fait normalement. ils étaient ni plus jeunes, ni plus âgés que lui. »
Quant à Annie Bouty, poursuit-il, je l'ai rencontrée en 1984, comme avocate. Nous sommes restés amis. Puis je suis tombé amoureux d'elle... »
C'est à la même période que Casper Flier va rencontrer Jean-Michel Nihoul.
«Je voulais effectuer une importante transaction industrielle. Nihoul était un public relations qui connaissait beaucoup de monde. C'était un très beau parleur. Ce monsieur, qui connaissait beaucoup de blagues, avait d'ailleurs une conversation agréable : mais il ne fallait pas que cela dure plus d'une heure. »
Casper Flier précise que les policiers ont été tout à fait corrects avec lui et très diligents.
Ph.C.
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Une autre bévue dans l’enquête de Julie et Mélissa
« La Meuse » du mercredi 21 août 1996 page 8
Un rapport antérieur au rapt des deux fillettes faisait apparaître que Dutroux aménageait sa maison pour y recevoir des enfants
Hier, notre journal divulguait les détails d'une étrange erreur dans l'enquête concernant la disparition de Julie et Mélissa.
Ce soir encore, le procureur du Roi les appelle. «A l'intérieur, je me sens très impatient. Mais il faut rester solide!»
Eefje voulait travailler dans la pub
Le ministre a sauté ensuite dans sa voiture, direction Kuringen et le domicile de la famille d'Eefje Lambrecks, à quelques minutes de là. Paul Lambrecks est un homme plus discret. « On a chacun son attitude et son caractère. Et chacun pense ce qu'il veut. »
Comment vit-il depuis un an? « Tout simplement comme un père qui a perdu sa fille... Eefje voulait travailler dans le milieu de la publicité mais elle n'était pas encore très sûre. Elle a un frère de 14ans. Je suis divorcé de sa mère mais Eefje venait quand elle voulait chez l'un ou chez l'autre. Elle était libre d'aller chez qui elle le souhaitait. »
Depuis la disparition de sa fille, la maman a affronté aussi durement les pressions et vécu cette terrible détresse.
Jusqu'à l'arrivée du ministre, Paul et Betty Marchal n'ont pas cessé d'enchaîner les interviews, toujours avec le sourire. Cette fois, place aux chaînes norvégiennes, suisses, italiennes, américaines (CNN)... Ils ont juste pris le temps de grignoter sur le pouce. « Il a promis hier au médecin de ne pas oublier de se nourrir!» le sermonne gentiment son épouse attentive. A Noël dernier, les Marchal ont perdu l'un des précieux membres de leur famille. Le grand-père de Ann, qui l'adorait, est mort de chagrin.
Caroline Geskens
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Libéré, Casper Flier, le Hollandais, s'explique
« La Meuse » du mercredi 21 août 1996 page 8
CASPER Flier, ce Hollandais de 56 ans domicilié à Schaerbeek mais résidant à Hastière dans un chalet, 17, allée de l'Air-Pur, a été remis en liberté après avoir été interpellé durant plusieurs heures ce lundi (nos éditions d'hier). Le quinquagénaire, qui prétend n'être en rien impliqué dans les faits reprochés à Jean-Michel Nihoul et à ses codétenus, n'a pas été inculpé par le juge d'instruction Connerotte.
Interpellé lundi vers 10 h, après qu'il se fut présenté à la brigade nationale de la PJ, il a été entendu, notamment à propos de ses relations avec Jean-Michel Nihoul, l'ex-avocate Annie Bouty et Michel Lelièvre. «Je leur avais dit (aux policiers) que j'allais leur dire tout ce que je sais sur Lelièvre », nous a-t-il dit hier.
« J'ai effectivement rencontré Lelièvre à la prison de Forest, en 1993, explique-t-il. A l'époque, j'étais détenu comme lui. En prison, j'ai joué le rôle d'assistant social, j'écrivais pour des codétenus leur demande de grâce. C'est comme cela que j'ai rencontré Lelièvre. Quand je suis sorti de prison, j'ai tenu une pompe à essence et Lelièvre y a travaillé avec moi. Je l'ai vu sortir avec des jeunes, mais tout à fait normalement. ils étaient ni plus jeunes, ni plus âgés que lui. »
Quant à Annie Bouty, poursuit-il, je l'ai rencontrée en 1984, comme avocate. Nous sommes restés amis. Puis je suis tombé amoureux d'elle... »
C'est à la même période que Casper Flier va rencontrer Jean-Michel Nihoul.
«Je voulais effectuer une importante transaction industrielle. Nihoul était un public relations qui connaissait beaucoup de monde. C'était un très beau parleur. Ce monsieur, qui connaissait beaucoup de blagues, avait d'ailleurs une conversation agréable : mais il ne fallait pas que cela dure plus d'une heure. »
Casper Flier précise que les policiers ont été tout à fait corrects avec lui et très diligents.
Ph.C.
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Une autre bévue dans l’enquête de Julie et Mélissa
« La Meuse » du mercredi 21 août 1996 page 8
Un rapport antérieur au rapt des deux fillettes faisait apparaître que Dutroux aménageait sa maison pour y recevoir des enfants
Hier, notre journal divulguait les détails d'une étrange erreur dans l'enquête concernant la disparition de Julie et Mélissa.
Pour rappel, un détenu de Louvain avait affirmé peu après l'enlèvement des deux fillettes (le 15 juillet 1995 très exactement) avoir vu des photos de Mélissa dans des documents de pornographie enfantine et avait proposé d'en dire beaucoup plus sur Dutroux (la photo) en échange de sa libération, un marché qui lui avait été refusé par le parquet de Louvain.
Aujourd'hui, ce dernier a tenu à réagir en affirmant simplement que ce détenu n'avait qu'une chose en tête : « se rendre intéressant I». Un peu court comme explication.
Mais voici que la polémique sur la manière dont a été menée l'enquête est à nouveau relancée par les divulgations d'un rapport de police, hier sur RTL TVI. Ce rapport, dont la source précise n'a pas été divulguée, fait état d'une des perquisitions menées dans une des maisons de Marc Dutroux, peu avant la disparition de Julie et Mélissa. Il indiquerait clairement des activités plus que suspectes de Marc Dutroux.
Plaintes d'enfants
Aujourd'hui, ce dernier a tenu à réagir en affirmant simplement que ce détenu n'avait qu'une chose en tête : « se rendre intéressant I». Un peu court comme explication.
Mais voici que la polémique sur la manière dont a été menée l'enquête est à nouveau relancée par les divulgations d'un rapport de police, hier sur RTL TVI. Ce rapport, dont la source précise n'a pas été divulguée, fait état d'une des perquisitions menées dans une des maisons de Marc Dutroux, peu avant la disparition de Julie et Mélissa. Il indiquerait clairement des activités plus que suspectes de Marc Dutroux.
Plaintes d'enfants
Ce rapport explique les aménagements effectués ou du moins entamés par Dutroux dans la cave de sa maison et qui étaient destinés, selon le rapport, à «loger» des enfants. Ce même rapport, qui aurait été transmis ensuite à des policiers de Grâce-Hollogne, établit qu'au moment de la perquisition, aucune trace de présence d'enfants n'a été décelée, mais que les travaux n'en étaient qu'à leurs débuts.
Pour sa part, l'avocat des familles Russo et Lejeune, Victor Hissel a déclaré à RTL-TVi que selon ses informations, mais pas encore confirmées officiellement, les enquêteurs chargés de la 3 ème perquisition, en décembre 1995 dans le cadre d'une affaire de vols de véhicules, auraient entendu des «plaintes d'enfants » mais n'y auraient pas prêté attention, puisque le but de la perquisition visait un autre dossier. Étrange, une fois de plus !
Pour rappel, lundi après-midi, le ministre de la Justice Stefaan De Clerck avait annoncé à la presse avoir demandé à Mm Anne Thily, procureur général de Liège, de lui faire rapport sur la manière dont l'enquête et sa série de devoirs ont été menées pour le dossier de la disparition de Julie et Mélissa.
Pour sa part, l'avocat des familles Russo et Lejeune, Victor Hissel a déclaré à RTL-TVi que selon ses informations, mais pas encore confirmées officiellement, les enquêteurs chargés de la 3 ème perquisition, en décembre 1995 dans le cadre d'une affaire de vols de véhicules, auraient entendu des «plaintes d'enfants » mais n'y auraient pas prêté attention, puisque le but de la perquisition visait un autre dossier. Étrange, une fois de plus !
Pour rappel, lundi après-midi, le ministre de la Justice Stefaan De Clerck avait annoncé à la presse avoir demandé à Mm Anne Thily, procureur général de Liège, de lui faire rapport sur la manière dont l'enquête et sa série de devoirs ont été menées pour le dossier de la disparition de Julie et Mélissa.
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