DISPARITIONS('MEUSE'28 août 1996 p12)
DISPARITIONS
Dutroux en juin dans les Pyrénées ?
« LA MEUSE » du mercredi 28 août 1996 page 12
Une Dinantaise proclame l'avoir reconnu... là où elle dit avoir vu, dix mois plus tôt, la petite Elizabeth
Dès les retrouvailles de Laetitia et Sabine, les enquêteurs namurois ont repris l'examen du dossier relatif à la disparition d'Elizabeth Brichet en décembre 89.
Sans doute faut-il y insister au moment où une déclaration fait grand bruit, celle d'une Dinantaise, assurément sincère, qui affirme en effet avoir reconnu Elizabeth «dont le visage n'avait pas changé, sinon « qu'il c'était aminci » le 5 septembre 95, à Bagnères-de-Bigorre, dans les Pyrénées françaises, où elle a vu une jeune fille se promenant avec un homme et un chien.
Terriblement émus, cette dame et son compagnon sont retournés une première, puis une seconde fois sur place (encore en juin dernier) pour localiser l'endroit et photographier un immeuble qui leur a paru suspect.
Ce faisant, ils ont suscité l'énervement de l’occupant des lieux en qui, aujourd'hui, ils identifient... Marc Dutroux.
Ces Dinantais peuvent être rassurés : des devoirs ont déjà été effectués à ce sujet, ne serait-ce que pour «fermer une porte» comme disent les policiers. Et comme l'emploi du temps de Marc Dutroux au cours des derniers mois sera retracé, cela permettra de confirmer, ou non, son éventuelle présence dans les Pyrénées. Ou ailleurs !
C'était à préciser au moment où ce témoignage est médiatisé comme tout ce qui touche à «l'affaire». Ce qui ne fait qu'ajouter à l'angoisse lancinante dans laquelle ont replongé hier les parents d'Elizabeth, à l'annonce des nouvelles fouilles entreprises à la rue Daubresse à Jumet.
E.H.
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La photo de Julie et Mélissa dans toutes les boites aux lettres ?
« LA MEUSE » du mercredi 28 août 1996 page 12
A la sortie des funérailles de Julie et de Mélissa jeudi dernier, le comité de soutien distribuait à la foule présente une photo couleur des deux fillettes avec ce texte simple et émouvant, écrit dans les deux langues nationales:
« Nous n'avions que huit ans et beaucoup de rêves. On croyait que la vie serait belle... Vous les grands, préparez-nous un monde meilleur. »
Depuis, des centaines de personnes cherchent à se procurer cette photo et le téléphone du comité de soutien Julie et Mélissa est assailli de demandes.
Lors du débat de la RTBF vendredi dernier, le père de Mélissa, Gino Russo, avait déclaré que, pour répondre à toutes ces demandes, il avait dans l'idée de contacter la Poste pour savoir dans quelle mesure les facteurs ne pourraient pas les distribuer dans toutes les boîtes aux lettres du Royaume.
Suite à cette intervention télévisée, de nombreux bureaux de poste étaient déjà sollicites dès lundi matin.
A la direction de La Poste, on nous a répondu que les parents de Julie et Mélissa n'avaient toujours pas pris contact avec eux pour développer cette idée (rappelons qu'ils ont demandé quelques jours de repos), mais qu'il est clair qu'elle serait favorablement accueillie,la Poste ayant également une vocation sociale importante. »
Patience donc pour tous ceux qui cherchent à se procurer cette photo. Il se pourrait qu'elle se retrouve prochainement dans toutes les boîtes aux lettres.
L.G.
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Nihoul a été vu à Bertrix le jour de l'enlèvement de Laetitia
« LA MEUSE » du mercredi 28 août 1996 page 12
Le volet consacré à Michel Nihoul dans l'enquête progresse lui aussi.
Des témoignages recueillis par les enquêteurs, notamment de touristes hollandais, a permis de déterminer que l'escroc bruxellois avait été vu dans la région de Bertrix quelques jours, voire quelques heures, avant l'enlèvement de Laetitia.
D'autres éléments recueillis par les enquêteurs seraient également accablants pour Nihoul. De telle sorte que le Bruxellois devait être réinterrogé de manière intensive ces dernières heures par la 23ème brigade de la PJ, chargée de ce volet. On sait que pour les enquêteurs, Nihoul est sans doute l'organisateur de la «logistique» et de « l'évacuation » de ce réseau.
Par ailleurs, les perquisitions menées lundi à Ostende (nos éditions d'hier), dans un appartement de la Louizastraat appartenant à une connaissance de Casper Flier et dans deux boxes de garage aux 3e
et 4c étages d'un immeuble baptisé Ritz, ont donné quelques résultats. Elles ont permis de saisir des sacs- poubelle remplis de vêtements, d'enfants et d'adultes. Elles ont aussi permis de saisir une bobine de film 8 mm mais dont le contenu paraît anodin.
Au plan des autres disparues, il paraît acquis que le dossier relatif à Nathalie Geijsbregts est formellement joint au dossier, de même que celui de Laurence Mathues: des témoignages et l'usage de médicaments relieraient ce dernier dossier à l'affaire Dutroux.
Ph.C.
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Marc Dutroux séjournait en Slovaquie dix jours avant son arrestation
« LA MEUSE » du mercredi 28 août 1996 page 12
Marc Dutroux a séjourné en Slovaquie du 2 au 4 août en compagnie de plusieurs de ses complices, une dizaine de jours seulement avant son arrestation, a indiqué mardi le directeur du bureau slovaque d'Interpol, M. Rudolf Gajdos.
Dutroux s'est notamment rendu à Topolcany, petite ville de province située à 70 km au nord-est de Bratislava, où il venait depuis 1994 pour «se reposer» et «chercher de nouveaux contacts,> avec des jeunes femmes, selon M. Gajdos. Apparemment, il avait rapidement assimilé le slovaque (apparenté au tchèque).
La police slovaque a également retrouvé des traces de séjours dans ce pays de la compagne de Dutroux, Michelle Martin, et de ses complices, Michel Lelièvre et Michael Diakostavrianos.
Dutroux, qui se faisait passer pour un marchand de pneumatiques d'occasion importés d'Allemagne et de Belgique, profitait de ses déplacements en Slovaquie pour contacter des jeunes filles d'environ 18 ans, dont plusieurs devaient être ensuite recrutées comme « vedettes» de films pornographiques.
Deux des filles en question, interrogées par la police, se sont dites « choquées » tant en apprenant la nature des véritables activités de Dutroux que le fait qu'elles soient apparues dans des vidéos porno. Elles ont affirmé avoir été droguées et ne s'être rendu compte de rien.
Jusqu'à présent, la police slovaque n'a pas trouvé de preuves formelles d'activités criminelles de Dutroux en Slovaquie et aucune des jeunes femmes interrogées sur cette affaire n'a voulu porter plainte contre lui, selon le chef de la section slovaque d'Interpol.
Cependant, il serait soupçonné de délits graves, dont le viol d'une jeune fille», selon certaines sources policières slovaques.
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Gros succès chez les disquaires pour Dion, Duteil, Bocelli et Fugain
« LA MEUSE » du mercredi 28 août 1996 page 12
Conséquence indirecte et inattendue des funérailles, retransmise à la télévision,de Julie et Mélissa,les disquaires ont été assaillis de demandes des chansons qu'avait choisies la famille pour la cérémonie.
« Où s'en vont » de Michel Fugain, « Vole » de Céline Dion, « Con te partiro » d'Andréa Bocelli et
« Pour les enfants du monde entier » de Yves Duteil.
Effectivement nous confirme un vendeur de la FNAC Liège. La demande pour ces disques a été très importante dès le lendemain des funérailles au point que nous avons dû en recommander dare-dare
Même son de cloche chez un disquaire de Fléron ainsi que chez le plus gros marchand de disque de Charleroi
Il faut dire que la cérémonie a été suivie par 1,6 million de téléspectateurs (Moitié francophones,moitié flamands et que les paroles de ces chansons étaient particulièrement bien choisies pour interpréter l'espoir qu'on peut encore tenir après de tels événement
Plus de 800.000 téléspectateurs ont également suivi le débat organisé par la RTBF vendredi soir, en présence de Gino Russo et de Marie France Botte.
« Un record d'audience pour un débat » indique t'on du coté de Reyers.
LG
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Troublantes similitudes
« LA MEUSE » du mercredi 28 août 1996 page 12
Welkenraedt les portraits-robots établis lors d'une tentative d'enlèvement ressemblent étrangement à Dutroux et Lelièvre !
C’est dans notre édition du 20 avril 1996, que nous vous relations une tentative d'enlèvement qui s'était produite le 17 avril au centre de Welkenraedt.
Le dossier contient ainsi des similitudes troublantes avec les évènements des dernières semaines.
Dans les faits, la fillette, Caroline (prénom d'emprunt), âgée d'une huitaine d'années, n'en était pas à ses premières frayeurs.
Rappel des faits
Le 23 février 1996, alors qu'elle se promenait dans le centre de Welkenraedt, deux hommes à bord d'un véhicule ont suivi de près Caroline, l'observant bizarrement. Celle-ci se sentant menacée, a directement rejoint son domicile en courant. Prenant l'incident au sérieux, les parents ont alerté la gendarmerie de Welkenraedt qui a acté un premier dépôt de plainte.
Seconde tentative
A peine deux mois plus tard, le 17 avril, aux environs de 19 heures, la fillette joue sagement dans la cour à l'avant de la maison, au moment où elle se penche pour prendre sa corde à sauter, deux hommes surgissent par derrière elle, et l'agrippe au bras, la traînant jusqu'à la boîte aux lettres.
La fillette se débattant, est légèrement blessée au genou. Fort heureusement, des personnes sont passées au même moment et les deux individus ont donc lâché l'enfant avant de remonter dans leur voiture.
Selon les dires de Caroline, la voiture qui serait une Renault R18 quatre portières modèle de 1983 et de couleur rouge, serait la même que celle qui l'avait déjà suivie dans le centre de Welkenraedt.
Les pleurs de la gamine ont alerté ses parents qui se sont alors rendus à la gendarmerie de Lontzen. Des hommes de la brigade ont parcouru le quartier à a recherche du véhicule décrit, mais sans succès.
Même réseau?
D'après les souvenirs de l'enfant, les deux hommes du 17 avril seraient bel et bien les mêmes que ceux qui l'avaient suivie le 23 février. Pris de panique compte tenu du climat de disparitions et craignant une nouvelle tentative d'enlèvement, la famille de Caroline a quitté Welkenraedt pour s'établir ailleurs. Peu de temps après ces évènements, des portraits-robots des deux hommes ont été réalisés par la gendarmerie selon la description de la fillette.
C'est maintenant avec stupeur, face au tragique dénouement des évènements, que les parents constatent une similitude entre ces portraits et ceux de Dutroux et de Lelièvre.
En date du 26 août, photocopies des documents du dossier ont été envoyées à M° Victor Hissel, avocat des parents de Julie et Mélissa.
Françoise Peutat
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L’utilité des magistrats nationaux
« LA MEUSE » du mercredi 28 août 1996 page 12
Les apparitions régulières du magistrat national André Vandoren et de son homologue néerlandophone Patrick Duinslager comme par exemple dimanche soir, lors de la conférence de presse du procureur du Roi de Neufchâteau Michel Bourlet, remet en lumière le rôle joué par ces «super» magistrats dans les grands dossiers criminels.
Le rapport d'enquête de la commission parlementaire sur le grand banditisme avait dégagé l'urgence de nommer des magistrats, représentants du parquet et du ministère public ayant une compétence nationale et n'étant pas attachés à un arrondissement judiciaire spécifique comme c'est le cas pour les procureurs et avocats généraux du ressort.
De ce fait, afin de pallier les possibles guerres d'arrondissements que pourraient se mener entre eux les parquets, deux magistrats dits « nationaux » dépendant du parquet général et donc de la cour d'appel, et hiérarchiquement équivalents à un procureur général, ont compétence pour représenter le parquet dans les grandes enquêtes dont l'ampleur dépasse les besoins de coordination à l'échelle d'un simple arrondissement.
En lieu et place d'un substitut en charge habituellement du tout venant judiciaire, les magistrats nationaux exercent leurs compétences sur l'affaire Dutroux et ses nombreuses retombées.
« LA MEUSE » du mercredi 28 août 1996 page 12
Une Dinantaise proclame l'avoir reconnu... là où elle dit avoir vu, dix mois plus tôt, la petite Elizabeth
Dès les retrouvailles de Laetitia et Sabine, les enquêteurs namurois ont repris l'examen du dossier relatif à la disparition d'Elizabeth Brichet en décembre 89.
Sans doute faut-il y insister au moment où une déclaration fait grand bruit, celle d'une Dinantaise, assurément sincère, qui affirme en effet avoir reconnu Elizabeth «dont le visage n'avait pas changé, sinon « qu'il c'était aminci » le 5 septembre 95, à Bagnères-de-Bigorre, dans les Pyrénées françaises, où elle a vu une jeune fille se promenant avec un homme et un chien.
Terriblement émus, cette dame et son compagnon sont retournés une première, puis une seconde fois sur place (encore en juin dernier) pour localiser l'endroit et photographier un immeuble qui leur a paru suspect.
Ce faisant, ils ont suscité l'énervement de l’occupant des lieux en qui, aujourd'hui, ils identifient... Marc Dutroux.
Ces Dinantais peuvent être rassurés : des devoirs ont déjà été effectués à ce sujet, ne serait-ce que pour «fermer une porte» comme disent les policiers. Et comme l'emploi du temps de Marc Dutroux au cours des derniers mois sera retracé, cela permettra de confirmer, ou non, son éventuelle présence dans les Pyrénées. Ou ailleurs !
C'était à préciser au moment où ce témoignage est médiatisé comme tout ce qui touche à «l'affaire». Ce qui ne fait qu'ajouter à l'angoisse lancinante dans laquelle ont replongé hier les parents d'Elizabeth, à l'annonce des nouvelles fouilles entreprises à la rue Daubresse à Jumet.
E.H.
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La photo de Julie et Mélissa dans toutes les boites aux lettres ?
« LA MEUSE » du mercredi 28 août 1996 page 12
A la sortie des funérailles de Julie et de Mélissa jeudi dernier, le comité de soutien distribuait à la foule présente une photo couleur des deux fillettes avec ce texte simple et émouvant, écrit dans les deux langues nationales:
« Nous n'avions que huit ans et beaucoup de rêves. On croyait que la vie serait belle... Vous les grands, préparez-nous un monde meilleur. »
Depuis, des centaines de personnes cherchent à se procurer cette photo et le téléphone du comité de soutien Julie et Mélissa est assailli de demandes.
Lors du débat de la RTBF vendredi dernier, le père de Mélissa, Gino Russo, avait déclaré que, pour répondre à toutes ces demandes, il avait dans l'idée de contacter la Poste pour savoir dans quelle mesure les facteurs ne pourraient pas les distribuer dans toutes les boîtes aux lettres du Royaume.
Suite à cette intervention télévisée, de nombreux bureaux de poste étaient déjà sollicites dès lundi matin.
A la direction de La Poste, on nous a répondu que les parents de Julie et Mélissa n'avaient toujours pas pris contact avec eux pour développer cette idée (rappelons qu'ils ont demandé quelques jours de repos), mais qu'il est clair qu'elle serait favorablement accueillie,la Poste ayant également une vocation sociale importante. »
Patience donc pour tous ceux qui cherchent à se procurer cette photo. Il se pourrait qu'elle se retrouve prochainement dans toutes les boîtes aux lettres.
L.G.
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Nihoul a été vu à Bertrix le jour de l'enlèvement de Laetitia
« LA MEUSE » du mercredi 28 août 1996 page 12
Le volet consacré à Michel Nihoul dans l'enquête progresse lui aussi.
Des témoignages recueillis par les enquêteurs, notamment de touristes hollandais, a permis de déterminer que l'escroc bruxellois avait été vu dans la région de Bertrix quelques jours, voire quelques heures, avant l'enlèvement de Laetitia.
D'autres éléments recueillis par les enquêteurs seraient également accablants pour Nihoul. De telle sorte que le Bruxellois devait être réinterrogé de manière intensive ces dernières heures par la 23ème brigade de la PJ, chargée de ce volet. On sait que pour les enquêteurs, Nihoul est sans doute l'organisateur de la «logistique» et de « l'évacuation » de ce réseau.
Par ailleurs, les perquisitions menées lundi à Ostende (nos éditions d'hier), dans un appartement de la Louizastraat appartenant à une connaissance de Casper Flier et dans deux boxes de garage aux 3e
et 4c étages d'un immeuble baptisé Ritz, ont donné quelques résultats. Elles ont permis de saisir des sacs- poubelle remplis de vêtements, d'enfants et d'adultes. Elles ont aussi permis de saisir une bobine de film 8 mm mais dont le contenu paraît anodin.
Au plan des autres disparues, il paraît acquis que le dossier relatif à Nathalie Geijsbregts est formellement joint au dossier, de même que celui de Laurence Mathues: des témoignages et l'usage de médicaments relieraient ce dernier dossier à l'affaire Dutroux.
Ph.C.
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Marc Dutroux séjournait en Slovaquie dix jours avant son arrestation
« LA MEUSE » du mercredi 28 août 1996 page 12
Marc Dutroux a séjourné en Slovaquie du 2 au 4 août en compagnie de plusieurs de ses complices, une dizaine de jours seulement avant son arrestation, a indiqué mardi le directeur du bureau slovaque d'Interpol, M. Rudolf Gajdos.
Dutroux s'est notamment rendu à Topolcany, petite ville de province située à 70 km au nord-est de Bratislava, où il venait depuis 1994 pour «se reposer» et «chercher de nouveaux contacts,> avec des jeunes femmes, selon M. Gajdos. Apparemment, il avait rapidement assimilé le slovaque (apparenté au tchèque).
La police slovaque a également retrouvé des traces de séjours dans ce pays de la compagne de Dutroux, Michelle Martin, et de ses complices, Michel Lelièvre et Michael Diakostavrianos.
Dutroux, qui se faisait passer pour un marchand de pneumatiques d'occasion importés d'Allemagne et de Belgique, profitait de ses déplacements en Slovaquie pour contacter des jeunes filles d'environ 18 ans, dont plusieurs devaient être ensuite recrutées comme « vedettes» de films pornographiques.
Deux des filles en question, interrogées par la police, se sont dites « choquées » tant en apprenant la nature des véritables activités de Dutroux que le fait qu'elles soient apparues dans des vidéos porno. Elles ont affirmé avoir été droguées et ne s'être rendu compte de rien.
Jusqu'à présent, la police slovaque n'a pas trouvé de preuves formelles d'activités criminelles de Dutroux en Slovaquie et aucune des jeunes femmes interrogées sur cette affaire n'a voulu porter plainte contre lui, selon le chef de la section slovaque d'Interpol.
Cependant, il serait soupçonné de délits graves, dont le viol d'une jeune fille», selon certaines sources policières slovaques.
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Gros succès chez les disquaires pour Dion, Duteil, Bocelli et Fugain
« LA MEUSE » du mercredi 28 août 1996 page 12
Conséquence indirecte et inattendue des funérailles, retransmise à la télévision,de Julie et Mélissa,les disquaires ont été assaillis de demandes des chansons qu'avait choisies la famille pour la cérémonie.
« Où s'en vont » de Michel Fugain, « Vole » de Céline Dion, « Con te partiro » d'Andréa Bocelli et
« Pour les enfants du monde entier » de Yves Duteil.
Effectivement nous confirme un vendeur de la FNAC Liège. La demande pour ces disques a été très importante dès le lendemain des funérailles au point que nous avons dû en recommander dare-dare
Même son de cloche chez un disquaire de Fléron ainsi que chez le plus gros marchand de disque de Charleroi
Il faut dire que la cérémonie a été suivie par 1,6 million de téléspectateurs (Moitié francophones,moitié flamands et que les paroles de ces chansons étaient particulièrement bien choisies pour interpréter l'espoir qu'on peut encore tenir après de tels événement
Plus de 800.000 téléspectateurs ont également suivi le débat organisé par la RTBF vendredi soir, en présence de Gino Russo et de Marie France Botte.
« Un record d'audience pour un débat » indique t'on du coté de Reyers.
LG
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Troublantes similitudes
« LA MEUSE » du mercredi 28 août 1996 page 12
Welkenraedt les portraits-robots établis lors d'une tentative d'enlèvement ressemblent étrangement à Dutroux et Lelièvre !
C’est dans notre édition du 20 avril 1996, que nous vous relations une tentative d'enlèvement qui s'était produite le 17 avril au centre de Welkenraedt.
Le dossier contient ainsi des similitudes troublantes avec les évènements des dernières semaines.
Dans les faits, la fillette, Caroline (prénom d'emprunt), âgée d'une huitaine d'années, n'en était pas à ses premières frayeurs.
Rappel des faits
Le 23 février 1996, alors qu'elle se promenait dans le centre de Welkenraedt, deux hommes à bord d'un véhicule ont suivi de près Caroline, l'observant bizarrement. Celle-ci se sentant menacée, a directement rejoint son domicile en courant. Prenant l'incident au sérieux, les parents ont alerté la gendarmerie de Welkenraedt qui a acté un premier dépôt de plainte.
Seconde tentative
A peine deux mois plus tard, le 17 avril, aux environs de 19 heures, la fillette joue sagement dans la cour à l'avant de la maison, au moment où elle se penche pour prendre sa corde à sauter, deux hommes surgissent par derrière elle, et l'agrippe au bras, la traînant jusqu'à la boîte aux lettres.
La fillette se débattant, est légèrement blessée au genou. Fort heureusement, des personnes sont passées au même moment et les deux individus ont donc lâché l'enfant avant de remonter dans leur voiture.
Selon les dires de Caroline, la voiture qui serait une Renault R18 quatre portières modèle de 1983 et de couleur rouge, serait la même que celle qui l'avait déjà suivie dans le centre de Welkenraedt.
Les pleurs de la gamine ont alerté ses parents qui se sont alors rendus à la gendarmerie de Lontzen. Des hommes de la brigade ont parcouru le quartier à a recherche du véhicule décrit, mais sans succès.
Même réseau?
D'après les souvenirs de l'enfant, les deux hommes du 17 avril seraient bel et bien les mêmes que ceux qui l'avaient suivie le 23 février. Pris de panique compte tenu du climat de disparitions et craignant une nouvelle tentative d'enlèvement, la famille de Caroline a quitté Welkenraedt pour s'établir ailleurs. Peu de temps après ces évènements, des portraits-robots des deux hommes ont été réalisés par la gendarmerie selon la description de la fillette.
C'est maintenant avec stupeur, face au tragique dénouement des évènements, que les parents constatent une similitude entre ces portraits et ceux de Dutroux et de Lelièvre.
En date du 26 août, photocopies des documents du dossier ont été envoyées à M° Victor Hissel, avocat des parents de Julie et Mélissa.
Françoise Peutat
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L’utilité des magistrats nationaux
« LA MEUSE » du mercredi 28 août 1996 page 12
Les apparitions régulières du magistrat national André Vandoren et de son homologue néerlandophone Patrick Duinslager comme par exemple dimanche soir, lors de la conférence de presse du procureur du Roi de Neufchâteau Michel Bourlet, remet en lumière le rôle joué par ces «super» magistrats dans les grands dossiers criminels.
Le rapport d'enquête de la commission parlementaire sur le grand banditisme avait dégagé l'urgence de nommer des magistrats, représentants du parquet et du ministère public ayant une compétence nationale et n'étant pas attachés à un arrondissement judiciaire spécifique comme c'est le cas pour les procureurs et avocats généraux du ressort.
De ce fait, afin de pallier les possibles guerres d'arrondissements que pourraient se mener entre eux les parquets, deux magistrats dits « nationaux » dépendant du parquet général et donc de la cour d'appel, et hiérarchiquement équivalents à un procureur général, ont compétence pour représenter le parquet dans les grandes enquêtes dont l'ampleur dépasse les besoins de coordination à l'échelle d'un simple arrondissement.
En lieu et place d'un substitut en charge habituellement du tout venant judiciaire, les magistrats nationaux exercent leurs compétences sur l'affaire Dutroux et ses nombreuses retombées.
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