Le papa d’An a eu un malaise('DH'jeudi 22 août 1996 p 4)
Le papa d’An a eu un malaise
« DH » du jeudi 22 août 1996 page 4
HASSELT - Nous sommes persuadés qu'il existe des espoirs importants de retrouver en vie An et Eefje. Nous pensons que ces espoirs sont bien réels. C'est dans cet esprit que je voudrais lancer un appel à la personne ou aux personnes qui détiennent nos enfants, où qu'ils se trouvent, en Belgique ou à l'étranger. Je les conjure de ne pas faire de mal à nos enfants. Je les supplie de !es relâcher.
« DH » du jeudi 22 août 1996 page 4
HASSELT - Nous sommes persuadés qu'il existe des espoirs importants de retrouver en vie An et Eefje. Nous pensons que ces espoirs sont bien réels. C'est dans cet esprit que je voudrais lancer un appel à la personne ou aux personnes qui détiennent nos enfants, où qu'ils se trouvent, en Belgique ou à l'étranger. Je les conjure de ne pas faire de mal à nos enfants. Je les supplie de !es relâcher.
Nous avons vécu deux moments farts, hier, à Hasselt, au domicile des parents d'An Marchal, qui a disparu avec Eefje il y a un an, quasi jour pour jour, à Ostende.
Les ravisseurs sont connus : ce sont les mêmes que ceux de Julie, Mélissa, Sabine et laetitia. Le 23 août, vers 1 h 20 du matin, deux crapules à l'affût, Michel Lelièvre et Marc Dutroux, se sont trouvées avec les deux jeunes filles dans le tram d'Ostende après le fameux spectacle d'hypnose de maître Rasti Rostelli au casino de Blankenberge.
Un premier moment dramatique s'est produit hier vers midi lorsque Paul Marchal, qui n'a pour ainsi dire plus dormi depuis samedi, a été victime d'un malaise. Le papa d'An Marchal venait d'avaler un café noir. II allait nous expliquer encore une fois ses espoirs de retrouver sa fille. Soudain, il a porté la main à la poitrine, a poussé un cri de douleur et s'est plié sur une chaise.
Un premier moment dramatique s'est produit hier vers midi lorsque Paul Marchal, qui n'a pour ainsi dire plus dormi depuis samedi, a été victime d'un malaise. Le papa d'An Marchal venait d'avaler un café noir. II allait nous expliquer encore une fois ses espoirs de retrouver sa fille. Soudain, il a porté la main à la poitrine, a poussé un cri de douleur et s'est plié sur une chaise.
Un médecin s'est porté à son secours. Paul Marchai s'est allongé une heure sur un sofa. Sa femme, Betty, était très inquiète.
Le toubib a imposé un repos strict de plusieurs heures à Paul Marchal qui, bien sûr, dès que le médecin a eu les talons tournés, est reparti de plus belle et avec la même fièvre qu'avant.
Le second moment fort s'est produit quelques instants plus tard. Il faut savoir que, depuis des mois, les parents d'An et d'Eefje entretenaient des rapports aussi exécrables avec le parquet de Bruges que les parents de Julie et de Melissa avec la juge liégeoise Martine Doutrewe. Les parents critiquaient -à raison-les enquêteurs brugeois auxquels ils reprochaient d'avoir attendu dix jours avant d'entamer une enquête digne de ce nom.
Coup de fil
Ces relations détestables mettaient Paul et Betty Marchal mal à l'aise. La situation était d'autant plus regrettable que les parents d'An n'ont rien de contestataires nés. A l'instar des parents de Julie comme de ceux de Melissa, Betty et Paul Marchai forment un couple uni, un couple admirable.
Un petit miracle 'est produit à l'intervention d'un autre homme de bon sens - le procureur du Roi de Neufchâteau Michel Bourlet.
Hier matin, celui-ci a demandé à l'avocat des familles Lejeune et Russo de lui communiquer le numéro de téléphone à Hasselt des parents d'An et d'Eefje. Quelques secondes avant les infos télé de 13 h, le procureur du Roi de Neufchâteau téléphonait aux parents. Nous étions présents. Les parents d'An nous ont demandé de bien vouloir sortir. Des choses importantes se sont dites; des renseignements se sont échangés, que seuls à ce jour connaissent les parents d'An - et c'est fort bien ainsi.
A l'issue de l'entretien, qui a duré une demi-heure, Paul Marchal, embarrassé, nous a invités chez lui. Il a imposé ses règles. Il nous a dit qu'il ne nous communiquerait rien qui puisse empêcher les policiers de retrouver les deux jeunes filles.
Le toubib a imposé un repos strict de plusieurs heures à Paul Marchal qui, bien sûr, dès que le médecin a eu les talons tournés, est reparti de plus belle et avec la même fièvre qu'avant.
Le second moment fort s'est produit quelques instants plus tard. Il faut savoir que, depuis des mois, les parents d'An et d'Eefje entretenaient des rapports aussi exécrables avec le parquet de Bruges que les parents de Julie et de Melissa avec la juge liégeoise Martine Doutrewe. Les parents critiquaient -à raison-les enquêteurs brugeois auxquels ils reprochaient d'avoir attendu dix jours avant d'entamer une enquête digne de ce nom.
Coup de fil
Ces relations détestables mettaient Paul et Betty Marchal mal à l'aise. La situation était d'autant plus regrettable que les parents d'An n'ont rien de contestataires nés. A l'instar des parents de Julie comme de ceux de Melissa, Betty et Paul Marchai forment un couple uni, un couple admirable.
Un petit miracle 'est produit à l'intervention d'un autre homme de bon sens - le procureur du Roi de Neufchâteau Michel Bourlet.
Hier matin, celui-ci a demandé à l'avocat des familles Lejeune et Russo de lui communiquer le numéro de téléphone à Hasselt des parents d'An et d'Eefje. Quelques secondes avant les infos télé de 13 h, le procureur du Roi de Neufchâteau téléphonait aux parents. Nous étions présents. Les parents d'An nous ont demandé de bien vouloir sortir. Des choses importantes se sont dites; des renseignements se sont échangés, que seuls à ce jour connaissent les parents d'An - et c'est fort bien ainsi.
A l'issue de l'entretien, qui a duré une demi-heure, Paul Marchal, embarrassé, nous a invités chez lui. Il a imposé ses règles. Il nous a dit qu'il ne nous communiquerait rien qui puisse empêcher les policiers de retrouver les deux jeunes filles.
Mais M. Marchal arborait le sourire. Un beau sourire.
« Je suis follement heureux, confiait-il, parce que c'est la première fois depuis un an que j'ai enfin un dialogue constructif avec une autorité judiciaire. A mes yeux, c'est fantastique, inouï Pour la première fois depuis la disparition de ma fille,je puis dire que j'ai à nouveau confiance dans la justice de mon pays, en l'espèce celle de Neufchâteau... »
Gilbert Dupont
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La terrible attente
« DH » du jeudi 22 août 1996 page 4
HASSELT- Pour les parents d'An, l'attente dure depuis jeudi. Le couple avait décidé de prendre quatre jours de vacances en Alsace, où ils se trouvaient, jeudi passé, quand la police belge les a contactés pour les persuader de rentrer à Hasselt. Depuis lors, Betty et Paul Marchai attendent l'information qu'ils espèrent depuis un an - ou qui mettra définitivement fin à leurs espoirs.
Samedi, à 5 h 30 du matin, un nouveau coup de fil leur parvenait. Le parquet de Bruges avait des renseignements - à ce moment confidentiels, depuis lors rendus publics sur des liens entre Michel Lelièvre et Marc Dutroux, Sabine et Laetitia, Julie et Melissa et la disparition l'an passé, à la mer, d'An et Eefje. Parmi les informations que les parents d'An ont tues pendant le week-end, figurent les aveux précis des deux monstres de Sart-la-Buissière qui avaient reconnu déjà samedi matin qu'ils s'étaient trouvés dans le même tram qu'An et Eefje à Ostende. Les parents ont été déçus d'apprendre que l'information, qui devait rester secrète, figurait dans un quotidien lundi matin.
Depuis lors, Betty et Paul Marchal n'ont plus reçu qu'un seul coup de fil, celui de policiers brugeois leur recommandant de ne plus rien dire à la presse. Assez sèche, Betty a rétorqué que, de toute façon, depuis près d'un an, toutes les informations qui lui parvenaient provenaient des médias, jamais de la police...
Parents exceptionnels
Depuis lors, c'est l'attente. Nous passons de très mauvaises nuits, explique Betty. Nous allons dormir à des 2 ou 3 h du matin et nous nous levons aux petites heures. Les journalistes n'arrêtent pas de défiler. Nous recevons chaque heure des dizaines de coups de fil. Mais tout ça, nous l'acceptons parce que nous pensons que ça peut contribuer à retrouver nos enfants. M. Bour/et, le procureur de Neufchâteau, nous a proposé de suivre l'enquête depuis
« Je suis follement heureux, confiait-il, parce que c'est la première fois depuis un an que j'ai enfin un dialogue constructif avec une autorité judiciaire. A mes yeux, c'est fantastique, inouï Pour la première fois depuis la disparition de ma fille,je puis dire que j'ai à nouveau confiance dans la justice de mon pays, en l'espèce celle de Neufchâteau... »
Gilbert Dupont
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La terrible attente
« DH » du jeudi 22 août 1996 page 4
HASSELT- Pour les parents d'An, l'attente dure depuis jeudi. Le couple avait décidé de prendre quatre jours de vacances en Alsace, où ils se trouvaient, jeudi passé, quand la police belge les a contactés pour les persuader de rentrer à Hasselt. Depuis lors, Betty et Paul Marchai attendent l'information qu'ils espèrent depuis un an - ou qui mettra définitivement fin à leurs espoirs.
Samedi, à 5 h 30 du matin, un nouveau coup de fil leur parvenait. Le parquet de Bruges avait des renseignements - à ce moment confidentiels, depuis lors rendus publics sur des liens entre Michel Lelièvre et Marc Dutroux, Sabine et Laetitia, Julie et Melissa et la disparition l'an passé, à la mer, d'An et Eefje. Parmi les informations que les parents d'An ont tues pendant le week-end, figurent les aveux précis des deux monstres de Sart-la-Buissière qui avaient reconnu déjà samedi matin qu'ils s'étaient trouvés dans le même tram qu'An et Eefje à Ostende. Les parents ont été déçus d'apprendre que l'information, qui devait rester secrète, figurait dans un quotidien lundi matin.
Depuis lors, Betty et Paul Marchal n'ont plus reçu qu'un seul coup de fil, celui de policiers brugeois leur recommandant de ne plus rien dire à la presse. Assez sèche, Betty a rétorqué que, de toute façon, depuis près d'un an, toutes les informations qui lui parvenaient provenaient des médias, jamais de la police...
Parents exceptionnels
Depuis lors, c'est l'attente. Nous passons de très mauvaises nuits, explique Betty. Nous allons dormir à des 2 ou 3 h du matin et nous nous levons aux petites heures. Les journalistes n'arrêtent pas de défiler. Nous recevons chaque heure des dizaines de coups de fil. Mais tout ça, nous l'acceptons parce que nous pensons que ça peut contribuer à retrouver nos enfants. M. Bour/et, le procureur de Neufchâteau, nous a proposé de suivre l'enquête depuis
Neufchâteau. Pour l'instant, nous l'avons refusé parce que nous pensons que nous sommes plus utiles ici.
Nous ne connaissons pas les parents d'Eefje. Mais qu'il s'agisse des mamans et papas de Julie, de Mélissa ou d'An, nous avons découvert des personnes d'une force, d'un courage, d'une gentillesse, d'une serviabilité qui épate. Hier encore, le papa d'An, allongé sur un sofa sur ordre de son médecin, gardait le sourire. Quelques instants après, des larmes, qu'il veut cacher, perlent de ses yeux.
C'est alors au tour de son épouse de le réconforter. Betty, elle, trouve encore le temps de répondre en français, en flamand, en anglais, en allemand, de penser à son autre fille toujours au lit et à son petit ami, de servir le café aux journalistes, de répondre aux interviews, de faire un brin de ménage et de penser à sa grand-mère, qui est très âgée et d'ailleurs hospitalisée.
Et quand on leur demande s'il reste de l'espoir, leurs visages s'illuminent : « Oh oui, oh oui. » Ils préfèrent ne pas répondre, en revanche, quand on leur parle de Wathelet et de sa décision imbécilo-criminelle de libérer Dutroux en 1992.
Les parents d'An pleurent aussi, quand ils nous parlent de leur coup de fil aux parents de Julie et Mélissa. « C'était difficile. Nous sommes devenus amis. Je suis certain que c'est grâce à eux, grâce à leurs critiques, que Laetitia et Sabine ont été sauvées. »
Aux murs, des photos. D'An et Eefje, bien sûr. Des trois autres enfants du couple. Et deux maximes que nous traduisons. L'une dit que « L'espoir, c'est l'essence de la vie. » l'autre affirme que
« Quand tu penses que tout est perdu, un oiseau peut subitement se mettre à chanter, » Ce n’est pas seulement mignon. Si Paul et Betty y croient encore dur comme fer, c'est grâce à ces deux petites maximes.
Gilbert Dupont
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Michel Bourlet, l’homme de fer.
« DH » du jeudi 22 août 1996 page 4
NEUFCHÂTEAU - Grand, bourru ou très souriant, Michel Bourlet est un meneur d'hommes. Il tient son parquet d'une main ferme. Ses substituts l'adorent. Le juge d'instruction et les enquêteurs aussi. Ici, le procureur ne laisse rien au hasard. Il n'abandonne jamais, n'a peur de rien, de personne. Il travaille énormément, requiert en audience, prend ses tours de garde au même rythme que les substituts. Rien ne lui échappe. Cet ancien joueur de hockey est un véritable roc doté d'un humour ravageur.
Michel Bourlet, 47 ans, a débarqué à Neufchâteau en 1984. Il a suivi ses études de droit après des humanités classiques dans un collège de jésuites, à Liège. Chez les Bourlet, le virus des codes se transmet de père en fils.
Le procureur chestrolais n'est pas resté longtemps au barreau Liégeois. Entré dans la magistrature, il siégea à ta jeunesse.
Voilà pour le côté cour. Michel Bourlet à aussi son côté jardin, dans tous les sens du terme. Au tour de sa demeure, un ancien moulin, près de Paliseul, il a souvent le sécateur à la main. Tandis que son épouse, Dominique, s'occupe davantage du potager, le mari entretient le jardin d'agrément. Une véritable passion, pour les roses notamment. Effectivement, dans la famille, la nature et l'environnement prennent une place importante. Les pollueurs ou braconniers du coin en savent quelque chose. Faut dire que Dominique est l'un des piliers du mouvement écolo luxembourgeois.
Le procureur a aussi l'oreille musicale, très éclectique. Depuis quelque temps, il s'est mis au piano et profite des leçons que lui donne l'une de ses trois filles. Il adore la chanson française, celle de Léo Ferré ou de Nougaro. On le surprend aussi à fredonner du François Béranger, sourire en coin.
C'est le petit côté anar du procureur.
M. Pe.
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L’europe nous regarde
« DH » du jeudi 22 août 1996 page 4
BRUXELLES - « Hunt for victimes of child sex ring » (La chasse aux victimes d'un réseau pédophile) sur huit colonnes en manchette dans le vénérable Times de Londres, K Belgique : les aveux des bourreaux de fillettes » dans le Figaro, ou encore « Sekshorror rond vermiste meisjes » (L'horreur sexuelle pour les jeunes filles disparues) sur toute la une du Telegraaf
(Pays-Bas): la presse internationale a consacré lundi de longs développements à la macabre découverte de Sars-la-Buissière, n'hésitant pas, parfois, à envoyer un rédacteur dans la région hennuyère pour couvrir les événements.
« Quand tu penses que tout est perdu, un oiseau peut subitement se mettre à chanter, » Ce n’est pas seulement mignon. Si Paul et Betty y croient encore dur comme fer, c'est grâce à ces deux petites maximes.
Gilbert Dupont
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Michel Bourlet, l’homme de fer.
« DH » du jeudi 22 août 1996 page 4
NEUFCHÂTEAU - Grand, bourru ou très souriant, Michel Bourlet est un meneur d'hommes. Il tient son parquet d'une main ferme. Ses substituts l'adorent. Le juge d'instruction et les enquêteurs aussi. Ici, le procureur ne laisse rien au hasard. Il n'abandonne jamais, n'a peur de rien, de personne. Il travaille énormément, requiert en audience, prend ses tours de garde au même rythme que les substituts. Rien ne lui échappe. Cet ancien joueur de hockey est un véritable roc doté d'un humour ravageur.
Michel Bourlet, 47 ans, a débarqué à Neufchâteau en 1984. Il a suivi ses études de droit après des humanités classiques dans un collège de jésuites, à Liège. Chez les Bourlet, le virus des codes se transmet de père en fils.
Le procureur chestrolais n'est pas resté longtemps au barreau Liégeois. Entré dans la magistrature, il siégea à ta jeunesse.
Voilà pour le côté cour. Michel Bourlet à aussi son côté jardin, dans tous les sens du terme. Au tour de sa demeure, un ancien moulin, près de Paliseul, il a souvent le sécateur à la main. Tandis que son épouse, Dominique, s'occupe davantage du potager, le mari entretient le jardin d'agrément. Une véritable passion, pour les roses notamment. Effectivement, dans la famille, la nature et l'environnement prennent une place importante. Les pollueurs ou braconniers du coin en savent quelque chose. Faut dire que Dominique est l'un des piliers du mouvement écolo luxembourgeois.
Le procureur a aussi l'oreille musicale, très éclectique. Depuis quelque temps, il s'est mis au piano et profite des leçons que lui donne l'une de ses trois filles. Il adore la chanson française, celle de Léo Ferré ou de Nougaro. On le surprend aussi à fredonner du François Béranger, sourire en coin.
C'est le petit côté anar du procureur.
M. Pe.
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L’europe nous regarde
« DH » du jeudi 22 août 1996 page 4
BRUXELLES - « Hunt for victimes of child sex ring » (La chasse aux victimes d'un réseau pédophile) sur huit colonnes en manchette dans le vénérable Times de Londres, K Belgique : les aveux des bourreaux de fillettes » dans le Figaro, ou encore « Sekshorror rond vermiste meisjes » (L'horreur sexuelle pour les jeunes filles disparues) sur toute la une du Telegraaf
(Pays-Bas): la presse internationale a consacré lundi de longs développements à la macabre découverte de Sars-la-Buissière, n'hésitant pas, parfois, à envoyer un rédacteur dans la région hennuyère pour couvrir les événements.
Les quotidiens français et d'outre-Manche sont, sans surprise, les plus complets sur le drame de Julie et Melissa : proximité géographique, bien entendu, mais aussi souvenirs des exactions des époux West en Grande-Bretagne expliquent cette importante couverture.
France-Soir consacre ainsi sa manchette « au calvaire sexuel des jeunes captives ». Dans un éditorial, Bernard Morrot ne mâche pas ses mots à l'égard des « salauds mâles et femelles de Sars-la-Buissière » de cette « sinistre histoire belge » qui étalée sur trois pages.
France-Soir consacre ainsi sa manchette « au calvaire sexuel des jeunes captives ». Dans un éditorial, Bernard Morrot ne mâche pas ses mots à l'égard des « salauds mâles et femelles de Sars-la-Buissière » de cette « sinistre histoire belge » qui étalée sur trois pages.
« L indulgence dont avait ait preuve la justice à l'égard du couple belge (.Qui en dit long sur l'inconscience des autorités censées protéger l'enfance ».
A peine moins virulent, le Figaro consacre deux longs papiers « aux insoutenables aveux de l'ogre de Charleroi », une photo du « bourreau Marc Dutroux barrant sa une. Francis Puylate relate notamment la colère qui gronde à l'égard de l'ancien ministre de la Justice Melchior Wathelet. Libération accorde pour sa part une page entière au « monstre ». « C'est toute la Belgique qui semble écrasée sous le poids des révélations » de Marc Dutroux, note Sylvain Ephimeco, correspondant de libé.
A peine moins virulent, le Figaro consacre deux longs papiers « aux insoutenables aveux de l'ogre de Charleroi », une photo du « bourreau Marc Dutroux barrant sa une. Francis Puylate relate notamment la colère qui gronde à l'égard de l'ancien ministre de la Justice Melchior Wathelet. Libération accorde pour sa part une page entière au « monstre ». « C'est toute la Belgique qui semble écrasée sous le poids des révélations » de Marc Dutroux, note Sylvain Ephimeco, correspondant de libé.
Manchettes
Outre sa manchette, le Times explique sur l'ensemble de sa page 3 l'affaire Dutroux. Pas moins de cinq photos couleurs (libération de Sabine Dardenne, retrouvailles de Laetitia Delhez et de sa maman, affiche Julie-Mélissa, photo de Marc Dutroux et sa maison) illustrent les articles de leur reporter Roger Boyes, qui s'est rendu sur les lieux du drame. « Les Belges sont outrés » par les lacunes de l'enquête, relève-t-il.
Outre sa manchette, le Times explique sur l'ensemble de sa page 3 l'affaire Dutroux. Pas moins de cinq photos couleurs (libération de Sabine Dardenne, retrouvailles de Laetitia Delhez et de sa maman, affiche Julie-Mélissa, photo de Marc Dutroux et sa maison) illustrent les articles de leur reporter Roger Boyes, qui s'est rendu sur les lieux du drame. « Les Belges sont outrés » par les lacunes de l'enquête, relève-t-il.
Le Guardian consacre lui aussi sa manchette à la maison des horreurs et un très long article.
Envoyé spécial du Telegraaf, Ronald van Gessel, rapporte dans deux longs articles les circonstances de la mort de Julie et Mélissa, dont les portraits côtoient la photo de la maison de la famille Russo, où s'accumulent les bouquets de fleurs. Le Bildt (plus gros tirage de la presse allemande avec plus de 4 millions d'exemplaires par jour), réserve également une large couverture à l'affaire. Nom brousse photos (en page intérieur)
sous le titre « Donnez-nous ce cochon », faisant écho à des propos lancés samedi par la foule à Sars-la Buissière.
Hommage aux victimes de l'horreur en Belgique, titre de son côté, en petits caractères,
El Pais (Espagne), qui donne en première page une photo d'un homme et de sa petite fille déposant un bouquet de fleur devant la maison de la famille Russo. Un long papier en page intérieure, sur base de dépêches d'agences internationale, relate «l'assassinat des fillettes » Julie et Melissa.
Les agences internationales, enfin, ont également couvert les moindres développements de l'affaire Dutroux.
Que ce soit l'AFP (France), Reuter (Grande-Bretagne) ou Associated Press (EtatsUnis), toutes ont encore consacré lundi de larges développements à l'enquête. «Après l'horreur, la colère gronde en Belgique contre le laxisme de /a justice », souligne Bertrand Pinon de l'AFP.
P.D.-D.
P.D.-D.
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