Et nos deux petites filles seront toujours vivantes('Télé-Moustique'du jeudi 29 août 1996 page 30 et 31)
Et nos deux petites filles seront toujours vivantes
Supplément à « Télé-Moustique » du jeudi 29 août 1996 page 30 et 31
C'est en vous regardant tous les quatre, en regardant aussi Grégory et Maxime, que je vais essayer de surmonter mon émotion. Mon émotion, non pas notre émotion à toutes et à tous. Mais en face, il y a votre courage.
Un courage qui est vraiment, comme le soulignait Martine votre voisine, un courage à toute épreuve.
Quatorze mois de tourments et de combat. Les quatorze stations d'un calvaire, d'un calvaire insoutenable que pourtant vous avez soutenu.
Mais pour aboutir à quoi?
Et toutes les prières, où sont-elles allées, et toutes les bougies qu'on a fait brûler, ça a servi à quoi? Les réunions de prières, les pèlerinages...
Est-ce que le bon Dieu est sourd?
Non, ce n'est pas blasphème que de crier ainsi. Le blasphème résiderait plutôt dans l'hypocrisie ou dans de pieuses déclarations qui voudraient étouffer les pourquoi que notre coeur révolté nous pousse à poser
Non, ce n'est pas blasphémer que de laisser exploser notre sincérité. La Bible l'a fait avant nous.
Écoutons, au chapitre 23 du livre de Job: Job prit la parole et dit: "C'est toujours une révolte que ma plainte." Sa main pesante à Lui, et Lui, c'est Dieu, l'Éternel, Jéhovah, appelez-le comme vous voulez. "Sa main pesante à lui m'arrache des gémissements.
Oh, si je savais comment l'atteindre, parvenir jusqu'à Sa demeure, j'ouvrirais un procès devant Lui." "Dieu, continue Job, Dieu a brisé mon courage, car les ténèbres me cachent à lui. L'obscurité me voile sa présence." (...)
Jésus, sur terre comme au ciel, la volonté de Ton Père, ce n'est jamais que des enfants meurent, mais c'est que, sans relâche, nous cherchions la justice car le reste importe peu.
Jésus, en traçant le signe de ta croix maintenant, dans un geste liturgique, nous manifestons le respect et la réparation à l'égard des deux corps qui seront tout à l'heure confiés côte à côte à la terre du cimetière.
La prière de saint Augustin élargira encore tout le sens de ce que proclamait en finale, et on l'a rappelé tantôt, le communiqué de dimanche dernier, et nos deux petites filles seront toujours vivantes.
Textes de l'abbé Schoonbroodt
Supplément à « Télé-Moustique » du jeudi 29 août 1996 page 30 et 31
C'est en vous regardant tous les quatre, en regardant aussi Grégory et Maxime, que je vais essayer de surmonter mon émotion. Mon émotion, non pas notre émotion à toutes et à tous. Mais en face, il y a votre courage.
Un courage qui est vraiment, comme le soulignait Martine votre voisine, un courage à toute épreuve.
Quatorze mois de tourments et de combat. Les quatorze stations d'un calvaire, d'un calvaire insoutenable que pourtant vous avez soutenu.
Mais pour aboutir à quoi?
Et toutes les prières, où sont-elles allées, et toutes les bougies qu'on a fait brûler, ça a servi à quoi? Les réunions de prières, les pèlerinages...
Est-ce que le bon Dieu est sourd?
Non, ce n'est pas blasphème que de crier ainsi. Le blasphème résiderait plutôt dans l'hypocrisie ou dans de pieuses déclarations qui voudraient étouffer les pourquoi que notre coeur révolté nous pousse à poser
Non, ce n'est pas blasphémer que de laisser exploser notre sincérité. La Bible l'a fait avant nous.
Écoutons, au chapitre 23 du livre de Job: Job prit la parole et dit: "C'est toujours une révolte que ma plainte." Sa main pesante à Lui, et Lui, c'est Dieu, l'Éternel, Jéhovah, appelez-le comme vous voulez. "Sa main pesante à lui m'arrache des gémissements.
Oh, si je savais comment l'atteindre, parvenir jusqu'à Sa demeure, j'ouvrirais un procès devant Lui." "Dieu, continue Job, Dieu a brisé mon courage, car les ténèbres me cachent à lui. L'obscurité me voile sa présence." (...)
Jésus, sur terre comme au ciel, la volonté de Ton Père, ce n'est jamais que des enfants meurent, mais c'est que, sans relâche, nous cherchions la justice car le reste importe peu.
Jésus, en traçant le signe de ta croix maintenant, dans un geste liturgique, nous manifestons le respect et la réparation à l'égard des deux corps qui seront tout à l'heure confiés côte à côte à la terre du cimetière.
La prière de saint Augustin élargira encore tout le sens de ce que proclamait en finale, et on l'a rappelé tantôt, le communiqué de dimanche dernier, et nos deux petites filles seront toujours vivantes.
Textes de l'abbé Schoonbroodt
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Abonnement Publier les commentaires [Atom]
<< Accueil