Sur la piste des enfants enlevés(« La Dernière Heure » du samedi 7décembre 1996)
Sur la piste des enfants enlevés
Encore que nous n'ayons aucune certitude, plusieurs signes semblent plutôt indiquer que ce n'est pas le cas. Son audition s'est achevée à 1 h du matin. Mme Lefèvre est incarcérée à Forest. Me Daniel Van Bossuyt, qui devait la défendre au palais pour un litige commercial, ne l'a pas rencontrée.
Les P.-V. d'audition ont été transmis sous scellés à Neufchâteau.
Jacques Genevois n'a toujours pas été inquiété. Hier à 16 h, l'ancien indic de
II traîne l'affaire comme un boulet depuis quatre ans et quatre mois. Bref, il marine à petit feu dans son jus, convaincu d'avoir prouvé son innocence en août 92 et persuadé que les prochaines (?) auditions ne seront pas de tout repos.
Son alibi s'est-il rétracté. Si c'était le cas, c'est bien sûr à Neufchâteau, et pas à Foret, que Mme Lefèvre aurait été transférée. On peut faire confiance aussi aux gendarmes que si le témoin avait admis avoir menti, Genevois se serait retrouvé dans le quart d'heure dans le bureau du chef Legendre.
Les enquêteurs ont également saisi un pense-bête (dates de l'affaire) remis à l'avocat par Genevois à son conseil. S'ils voulaient saisir l'agenda 92 de Me Van Bossuyt, ils n'ont trouvé que ses agendas 91, 93, 95 et 96 - pas celui de 92 que l'avocat a jeté au feu. « Sans intention, bien sûr », nous précisait-il hier. «Je n'ai rien à
cacher. Je leur aurais immédiatement remis l'original s'ils me l'avaient réclamé. La perquisition était inutile. C'est vrai, mon client Jacques Genevois a peur. Mais il ne craint pas de répondre dans l'affaire Benaïssa.
Il a peur d'un coup fourré. Je suis sceptique quand on me dit que Me Lefèvre se serait rétractée. En fait, c'est elle qui, le jour de la disparition de Loubna, m'a dit en entrant dans mon cabinet qu'elle avait croisé M. Genevois vers 12h30 à la gare du Midi.
Jacques Genevois d'ajouter : Si elle s'est rétractée, c'est qu'elle a fait un faux témoignage. Mais je n'y suis pour rien. Moi, je n'ai jamais rien demandé à cette personne... »
Mme Lefèvre n'est pas détenue pour l'enquête sur la disparition de Loubna, mais parce qu'elle traîne des reliquats de condamnations à purger. Née à Jamioulx le 11 juin 1945, elle a d'abord été condamnée pour faillite frauduleuse. Plus récemment, le 1er avril 93, à dix huit mois pour faux et usage et, le 18 novembre 96, à neuf mois pour escroquerie. Sur papier, il lui resterait une douzaine de mois à purger. Étant primaire, elle pourrait sortir au tiers de la peine, après quatre ou cinq mois...
Deux autres pistes sont suivies.
1- Me Van Bossuyt l'avocat de Jacques Genevois, affirme qu'Il n'a « rien à cacher » et que son client a « peur d'un coup fourré. » (Ph. Etinne Ancotte
2- Les enquêteurs explorent plusieurs pistes pour expliquer la disparition de Loubna Benaissa. (Doc. Belge)
Le journaliste Marc Bouvier donne d'emblée la parole au papa du petit Junior, disparu il y a trois ans, qui explique à quel point l'action du Centre a été d'un grand réconfort pour lui et sa famille. Quelques heures après le signalement de la disparition, un spécialiste était présent chez eux, des affichettes étaient imprimées et toutes les polices américaines étaient alertées.
Après une semaine de reportage, Marc Bouvier s'avoue « impressionné » par ce qu'il a vu à Washington.
« C'est le contrepoint de tous les dysfonctionnement que l'on a connus en Belgique remarque-t-il.
Mais il aura également fallu un drame d'ampleur nationale aux États-Unis, avec mort de 29 enfants victimes d désaxé entre 79 et 81, pour que les choses bougent. « Le parallèle à
L'expérience américaine n'est pas pour autant transposable telle quelle chez nous. « Pour eux, c'est l'efficacité qui prime, mais leur méthodes posent des questions note Marc Bouvier. De plus, un centre n'est imaginable qu'a l'échelle européenne. Or, ont connaît les lourdeurs de la coopération judiciaire au sein des Quinze.
D.
(*) L'Hebdo, à 13 h 05. Rediffusion sur 21 lundi vers 22 h 30.
Aux États-Unis, les pouvoirs publics et des entreprises privées mettent des moyens importants au service du Centre pour les enfants disparus. (Doc. RTBF)
Cette fois, il était accompagné de Steve Du bois, chef de cabinet du Premier Ministre Jean-Luc Dehaene, et de membres du ministère de
« Cette mission là-bas était le premier pas », souligne Jean-Denis Lejeune.
A Arlington, la délégation belge a rencontré le directeur du centre, M. Allen, ainsi que M. Rabun et
Mme Yorre. Les débats ont duré deux jours. Les responsables américains ont expliqué en détail comment le centre fonctionnait au quotidien, tant au niveau des subsides que des rapports avec les autorités ou des statuts juridiques.
«Cette rencontre était très intéressante. Tout le monde était très attentif, a posé de bonnes questions.
On sentait que chacun avait la volonté de vouloir avancer et de faire du bon boulot»,remarque le papa de Julie.
« Ils nous ont dit que le centre devait absolument travailler en accord avec le gouvernement: Cette condition est impérative pour que le centre soit reconnu par son homologue américain. En fait, il existe un petit centre qui a les mêmes fonctions en Angleterre. Mais il est strictement privé. Le National Center d'Arlington ne s'est donc pas associé à lui », explique M. Lejeune.
« Le centre belge sera le deuxième au monde. Les Américains nous ont promis de nous aider en collaborant avec nous et en nous donnant des moyens. Attention, il ne s'agit pas nécessairement d'argent, mais surtout de moyens matériels. Ainsi, le centre assurera la formation des gens qui travailleront dans le centre belge ».
Mais quand ce centre verra-t-il enfin le jour ? « Pour l'instant, nous n'en savons rien. Mais le voyage, que nous venons de faire, est déjà un grand pas en avant », se réjouit Jean-Denis Lejeune.
M. Dubois va maintenant faire son rapport au Premier ministre. Une réunion entre les membres de la commission préparatoire du centre et le Premier est en tout cas programmé à la fin du mois de décembre.
Jean-Denis Lejeune a retenu beaucoup d'enseignements de son troisième voyage à Arlington.
(Ph. Way Press)
Mais ce CD était interprété par des enfants, des copains des gamines. Ces petits n'auraient pas compris que leur enregistrement ne serve à rien. Nous voulons éviter tout conflit d'adultes dans un combat d'enfants », explique Ilona Russo.
Ni les paroles ni le titre n'évoquaient Julie et Mélissa. Le texte est en fait un hommage à tous les enfants disparus. les bénéfices seront donc répartis entre deux associations, Kim et Ken à Anvers et
Mais nous attendons l'aide de donateurs. Avec l'argent que nous espérons récolter, nous essayerons de retirer de nouveaux disques », poursuit Ilona. Ce disque comprend un titre chanté de 5'56 et une version instrumentale.
De son côté, l'association Julie et Mélissa, en collaboration avec l'asbl CD pour l 'Enfance Violée a également créé un CD, mis en vente le 18 décembre. II comprend 6 plages pour une durée de 20 minutes.
II alterne lecture de textes, chants et moments de silence. Certains de ces textes ont été lus à l'enterrement des enfants.
N.E.
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